J’aimerai vous montrer un aspect de la personne de Jésus que nous pouvons facilement oublier : il est l’ami des affligés. Je voudrais surtout que vous sachiez comment Jésus intervient en tant qu’ami des affligés. Tout d’abord, que veut dire être affligé ? Un affligé, c’est une personne qui est profondément attristée par un malheur, et qui est abattu moralement. Quand quelqu’un est en deuil, qu’il a le cœur brisé, qu’il est anéanti et désespéré, on dit qu’il est affligé.
Nous pouvons être affligés par divers problèmes ou circonstances dramatiques, comme la perte d’un proche, le chômage, la maladie, les échecs à répétition, les problèmes familiaux, etc. Lorsqu’une situation nous fait souffrir sans qu’il y ait de répit, nous devenons des affligés : nous sommes abattus, tristes et parfois désespérés, ne sachant plus quoi faire, ni vers qui nous tourner pour être soulagés. Mais l’Evangile nous apprend que Jésus veut nous rencontrer dans notre affliction. Il s’intéresse à notre souffrance et, dans sa compassion, il veut nous venir en aide en manifestant l’affection d’un véritable ami.
Pr 17.17 : L’ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frère.
Cela signifie que l’amitié de Jésus ne s’arrête pas à la porte du problème, comme c’est le cas pour l’amitié humaine, mais qu’elle intervient pour secourir l’affligé. Le prophète l’avait annoncé 700 ans avant que le Christ n’apparaisse sur terre dans Es 61.2 : Pour publier une année de grâce de l’Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés. Ce verset décrit le but de la venue de Jésus, et nous découvrons que celle-ci concerne les affligés. Un rapide coup d’œil sur les 3 ans et demi qu’a duré le ministère de Christ, nous permet de le voir s’occuper sans relâche de toutes sortes d’affligés :
Dans Mt 8.2-4, Jésus guérit entièrement un homme affligé par la lèpre. Cette affliction touchait son corps, mais l’obligeait également à vivre en marge de la société, en raison de la contagion de sa maladie.
Dans Mt 9.32-33, Jésus délivre un homme affligé par un démon qui le rendait muet, si bien qu’une fois le démon chassé, cet homme se mit à parler librement au point où la foule déclara : « Jamais pareille chose ne s’est vue en Israël ».
Dans Mc 5.25-29, Jésus guérit une femme affligée par une hémorragie qui la faisait souffrir depuis 12 ans. Cette affliction la rendait aussi impure rituellement, ce qui l’obligeait à rester à l’écart de toute manifestation sociale.
Dans Mc 8.22-26, Jésus libère un homme affligé par une cécité qui le rendait complètement aveugle. Après l’intervention de Jésus, le texte dit qu’« il fut guéri, et vit tout distinctement ».
Dans Lu 7.1-10, Jésus guérit le serviteur d’un officier de l’armée romaine qui était affligé d’une maladie qui le conduisait à une mort certaine. La terrible affliction prit fin sur un seul mot de Jésus, sans qu’il se trouve en présence du serviteur.
Dans Lu 8.27-35, Jésus délivre un homme affligé par des démons qui se nommaient « légion » tellement ils étaient nombreux. Cette affliction faisait que cet homme était nu, s’automutilait avec des pierres et vivait dans un cimetière.
Dans Jn 5.1-9, Jésus guérit un homme affligé par une maladie qui le paralysait depuis 38 ans. Dans son désespoir, il se tenait à côté d’une piscine avec un grand nombre d’autres malades, attendant que Dieu ait pitié d’eux.
Dans Jn 11.1-44, Jésus restaure un homme affligé par la plus haute forme d’affliction, et contre laquelle aucun homme ne peut rien : la mort elle-même. Jésus était l’ami de Lazare, et c’est son amour qui a motivé son intervention (Jn 11.5).
Maintenant, appliquons-nous à comprendre comment Jésus se rendait l’ami des affligés et leur venait en aide. Notre verset dans le livre d’Esaïe nous donne la réponse. Relisons-le encore. Es 61.2 : Pour publier une année de grâce de l’Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés. Jésus devient l’ami des affligés en faisant trois choses :
« Pour publier une année de grâce de l’Eternel »
Qu’est-ce que la grâce de Dieu ? Il y a deux facettes dans la définition de la grâce divine : tout d’abord, il s’agit de quelque chose que seul Dieu peut accomplir. Aucun homme ne peut faire ce que fait la grâce, c’est seulement Dieu qui le peut. Ensuite, il s’agit de quelque chose que, non seulement Dieu seul peut faire, mais aussi de quelque chose que nous ne méritons pas qu’il fasse, mais qu’il accomplit par sa seule bienveillance.
Ces deux vérités sont clairement illustrées dans le cas de la guérison du serviteur de l’officier Romain. Non seulement seul Jésus pouvait le guérir, mais l’officier Romain se savait indigne de se présenter lui-même devant Jésus, selon Lu 6.6-7 :
6 Jésus, étant allé avec eux, n’était guère éloigné de la maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
7 C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri.
Le centenier était conscient qu’il ne méritait rien de la part de Jésus, et c’est pour cela qu’il ne se sentait pas digne de recevoir Jésus chez lui, d’autant plus qu’il n’était pas juif. Pour lui, seule l’autorité bienveillante de Jésus était nécessaire. Voilà une bonne définition de la grâce : l’autorité bienveillant du Seigneur qui agit en notre faveur, sans qu’il y ait le moindre mérite de notre part ! Notons aussi que la grâce agit de concert avec la foi. C’est Jésus qui le dit dans Lu 6.8-9 :
8 Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! et il va ; à l’autre : Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait.
9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi.
Le centenier compare l’autorité de Jésus à la sienne en tant qu’officier : il suffit qu’il donne un ordre, et celui-ci est exécuté. De même, il croit qu’un seul mot de Jésus suffit à ordonner à la maladie de quitter le corps de son serviteur. Jésus lui-même atteste que c’est sa foi qui l’a mis en contact avec son autorité bienveillante, ce qui a eu pour effet de guérir le serviteur du centenier selon Lu 6.10 : De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.
La question est ; comment pouvons-nous aujourd’hui établir le même contact avec la grâce du Seigneur afin d’être soulagés dans notre affliction ? N’avons-nous pas une réponse dans Es 49.8(a) : Ainsi parle l’Eternel : Au temps de la grâce je t’exaucerai, Et au jour du salut je te secourrai ? Ne pourrions-nous pas dire que nous établissons le contact avec la grâce du Seigneur par la prière que Jésus veut exaucer ? Le centenier a prié Jésus en ces termes : « Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri ». Si vous êtes affligés par la souffrance, Dieu vous demande de prier dans Ja 5.13(a) : Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Combien nous avons besoin de revenir à la prière fervente pour que Jésus se révèle comme notre ami lorsque nous sommes affligés.
« Et un jour de vengeance de notre Dieu »
Qu’est-ce que la vengeance ? C’est une punition que quelqu’un inflige à une personne, en réponse à une mauvaise action qu’elle aurait commise. Wikipédia la définit ainsi : « La vengeance est un acte d’attaque d'un individu contre un second, motivée par une action antérieure du second, perçue comme négative par le premier ». Je trouve que cette définition illustre bien ce que Jésus faisait pendant son ministère : il attaquait l’ennemi sur son terrain afin de libérer la personne affligée.
1 Jn 5.8(b) : Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.
Nous voyons cette attaque et cette destruction systématique des œuvres du diable dans le cas du possédé du pays des Géraséniens dans Lu 8.27-29 :
27 Lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui était possédé de plusieurs démons. Depuis longtemps il ne portait point de vêtement, et avait sa demeure non dans une maison, mais dans les sépulcres.
28 Ayant vu Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds, et dit d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en supplie, ne me tourmente pas.
29 Car Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, dont il s’était emparé depuis longtemps ; on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds, mais il rompait les liens, et il était entraîné par le démon dans les déserts.
Jésus a fait exprès de venir dans cette région : il est venu tourmenter les démons en les attaquant frontalement et en ordonnant à l’esprit impur de s’en aller. Je crois que lorsque nous prions, le Seigneur s’emploie à nous venger.
Es 34.8 : Car c’est un jour de vengeance pour l’Eternel, Une année de représailles pour la cause de Sion.
Jésus défend la cause des affligés, car il est leur ami. Il exerce des représailles en les libérant de leurs afflictions. C’est ce que nous devons croire ! Voici ce que Jésus dit à tous les affligés qui crient vers lui :
Es 35.4 : Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ; Voici votre Dieu, la vengeance viendra, La rétribution de Dieu ; Il viendra lui-même, et vous sauvera.
Mettons-nous à la portée de Jésus par la foi et la prière et laissons-le venir avec vengeance pour nous sauver ! Crions vers lui. Soyons pleins d’assurance, et il viendra.
3) Il console ceux qui souffrent
« Pour consoler tous les affligés »
Que veut dire « consoler » ? Un dictionnaire en ligne donne la définition suivante : « Soulager quelqu’un dans son affliction par des discours, par des soins, ou de quelque autre manière que ce soit. » S’il y a une chose que Jésus faisait pendant son ministère terrestre c’est bien de consoler les affligés. Cela est particulièrement vrai dans le récit de la guérison de la femme à la perte de sang dans Mc 5.33-34 :
33 La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité.
34 Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal.
Cette femme avait obtenu sa guérison à l’insu de Jésus qui ne savait pas qui avait puisé dans la puissance divine dont il était revêtu. Lorsque la femme est venue témoigner de son miracle, Jésus l’a consolée en lui assurant qu’elle pouvait partir en paix, car sa guérison était entière et durable en raison de sa foi. Je ne sais pas quelle est votre affliction, mais je sais que si vous priez de tout votre cœur, Jésus peut vous consoler ! Qui oserait prier comme le psalmiste ?
Ps 86.17 : Opère un signe en ma faveur ! Que mes ennemis le voient et soient confus ! Car tu me secours et tu me consoles, ô Eternel !
Demandez à Dieu d’opérer un signe en votre faveur. Tenez-vous devant le trône de la grâce et priez avec ferveur. Le diable et les démons sont vos ennemis, mais Jésus est venu pour détruire leurs œuvres ! Croyez-le et suppliez Jésus qui est l’ami des affligés. Il veut vous secourir et vous consoler...
La consolation du Seigneur est si importante, qu’il a demandé au Saint-Esprit de poursuivre cette œuvre de consolation pendant tout le temps où son église sera sur terre :
Jn 14.16 : Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous.
Jn 14.26 : Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
Jn 15.26 : Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi.
Que fait le Saint-Esprit ? Il vient nous rappeler tout ce que Jésus a dit et rendre témoignage de lui. Que nous montre-t-il sur Jésus ? Il nous montre qu’il est l’ami des affligés, c’est-à-dire de ceux qui portent le deuil de ce qu’ils ont perdu. Allez-vous vous saisir de cette glorieuse vérité par la foi et l’appliquer à votre vie ? Si vous croyez dans sa personne, dans sa mort et dans sa résurrection, Jésus est votre ami, car il est l’ami des affligés.
A bientôt...
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