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LA PENTECÔTE : UN NOUVEAU REGARD SUR UN ÉVÉNEMENT HISTORIQUE

Démystifiez les idées reçues et découvrez la vraie signification de la Pentecôte !


Je n’ai pas pour habitude de suivre le calendrier liturgique pour choisir le thème de mes enseignements, mais pour ce troisième week-end du mois de mai 2024, je vais faire une exception, puisque j’ai décidé de parler de la Pentecôte. Je tiens à préciser que je ne le fais pas pour célébrer la fête du même nom, car en tant que chrétien, je ne suis nullement obligé de commémorer la moindre fête, mais j’en parle comme d’un évènement clé de la rédemption, au même titre que la crucifixion, la résurrection et l’ascension de Jésus. C’est un aspect de la Pentecôte que beaucoup de croyants ont tendance à oublier ou ignorer : elle fait partie intégrante du plan de la rédemption. Je vous rappelle que l’objectif de la rédemption, c’est de nous libérer du royaume de satan et de nous transporter dans le Royaume de Dieu afin qu’il puisse demeurer en nous par le Saint-Esprit.


Image dynamique montrant un homme en costume orange vif et lunettes assorties, avec une expression étonnée, regardant un tableau vivant représentant la Pentecôte, où des figures historiques sont éclairées par une flamme surnaturelle, sous le titre 'La Pentecôte : Un nouveau regard sur un événement historique'

Rédemption et don de l’Esprit


C’est ce que Paul déclare dans deux de ces épîtres. Premièrement, dans Col 1.12-14 : Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Deuxièmement, dans Ep 1.13-14 : En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire. Nous sommes donc, par la rédemption qui est en Jésus, transportés dans le royaume du Fils et scellés du Saint Esprit qui avait été promis.


Si nous parlons de la rédemption sans faire référence au don du Saint-Esprit, nous l’amputons de sa glorieuse promesse divine. En effet, Jean-Baptiste proclame dans Matthieu 3.11 : Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu. Puis, dans Ac 1.4-5 nous lisons ces paroles au sujet de Jésus : Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit.  Et plus tard, dans sa première prédication, l’apôtre Pierre s’adressera à ses auditeurs de la façon suivante dans Ac 2.38 : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit. Il dit ceci, juste après qu’il ait lui-même vécu l’expérience de la Pentecôte relatée dans les quatre premiers versets du deuxième chapitre des Actes des Apôtres, un texte que je vous propose de lire avant de poursuivre :

Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.


Nous sommes tellement accoutumés à ce récit, que nous tenons pour acquis certains clichés qui sont véhiculés depuis de nombreuses générations par les prédicateurs évangéliques, pentecôtistes et charismatiques. Mais un regard attentif sur l’ensemble du texte dans son contexte, ainsi qu’une exégèse minutieuse pour l’interpréter le plus fidèlement possible, devraient nous amener, si nous faisons preuve d’honnêteté et d’humilité, à reconsidérer nos idées préconçues sur cet évènement majeur de l’histoire du Christianisme. Permettez-moi de partager avec vous quatre préjugés que j’ai dû revoir en étudiant ce passage plus profondément. Mais avant cela, considérons pendant un moment les premiers mots de notre texte.


La Pentecôte dans le calendrier prophétique de Dieu


 Le jour de la Pentecôte. C’est ce que nous lisons dans la Bible Louis Segond 1910. Une meilleure traduction serait celle que propose la Bible Darby : Et comme le jour de la Pentecôte s'accomplissait. Le texte grec dit littéralement « Et pendant que le jour de la Pentecôte s’accomplissait entièrement », ce qui et une façon d’indiquer que ce qui va se produire dans la suite du récit, est la réalisation de ce qui était préfiguré par la fête de Pentecôte dans l’Ancien Testament, tout comme ce fut le cas pour la fête de Pâque. Pour rappel, Pâque préfigurait le sacrifice de Jésus sur la croix. De la même façon, la fête de Pentecôte préfigurait un aspect majeur de l’œuvre de la rédemption.


Nous savons que la Pentecôte était l'une des trois grandes fêtes juives, les deux autres étant Pâque et la fête des Tabernacles. Pentecôte vient d’un mot grec signifiant « cinquante », parce que sa célébration survenait le cinquantième jour après Pâque. La fête de Pentecôte était également connue sous les noms de « Fête de la moisson » (Ex 23.16) « Fête des semaines » ou encore « Fête des prémices de la moisson » (Ex 34.22). Au cours de cette célébration, les Juifs apportaient à Dieu les prémices de leur récolte en signe d'action de grâces, dans l'espoir que Dieu leur accorderait le reste de la récolte en guise de bénédiction. Le jour de la Pentecôte est donc le jour des prémices de l'Église du Christ, c’est-à-dire le début de la grande moisson d'âmes qui, tout au long des siècles qui suivraient, allaient reconnaître Jésus comme Seigneur et sauveur, et être unies dans l’Eglise par l'action du Saint-Esprit.


La Pentecôte était aussi une célébration du don de la loi au mont Sinaï après la sortie d’Egypte du peuple d’Israël. C’est pourquoi ce jour est important pour l’Eglise de Jésus parce qu'il marque le moment où le Seigneur a commencé à écrire sa loi dans le cœur de ses rachetés, selon la promesse de la nouvelle alliance par le sang de Jésus. He 8.10 affirme : Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. Donc, la Pentecôte est directement liée à ce que Jésus a accompli par sa mort et sa résurrection pour que ceux qu’il a rachetés par son sang soient régénérés par sa vie de résurrection, afin qu’ils soient rendus capables d’obéir à sa volonté et que son Eglise soit bâtie. En d’autres termes, la Pentecôte marque le début de l’Eglise de Jésus en tant que peuple de la nouvelle alliance conduit par l’Esprit.


Combien étaient-ils ?


Venons-en à présent au premier préjugé. Notre texte continue ainsi : ils étaient tous ensemble. On suppose généralement qu’il est question ici du nombre de personnes mentionnées en Ac 1.15 : En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt. Depuis que je suis chrétien, j’ai entendu dire que les cent vingt étaient présents lorsque le Saint-Esprit est venu le jour de la Pentecôte. Mais ce n'est probablement pas le cas. Voici quatre raisons pour lesquelles je pense que cette expression ne désigne pas les cent vingt d’Ac 1.15.  


Premièrement, plusieurs jours ont pu s'écouler entre Ac 1.15 et Ac 2.1. Luc, l’auteur des Actes des Apôtres, ne dit pas « le lendemain », mais simplement « le jour de la Pentecôte », ce qui peut vouloir dire qu’un certain laps de temps sépare les deux versets, et que les cent vingt n’étaient peut-être plus forcément ensemble.


Deuxièmement, il est plus probable que l’expression « ils étaient tous ensemble » se réfère très naturellement au dernier groupe mentionné dans la phrase précédente, c’est-à-dire dans Ac 1.26 : Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres. Cela revient à dire que la réunion des cent vingt a servi à désigner le remplaçant de Judas, et qu’ensuite ils se sont séparés, à l’exception des douze apôtres qui eux, sont restés « tous ensemble » jusqu’au jour de la Pentecôte.


Troisièmement, ceux qui se mirent à parler en d’autres langues au v.4 ont interpellé les juifs de la diaspora présents à Jérusalem pour la fête de Pentecôte, et dont la réaction est décrite dans Ac 2.7 : Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Or, c’est le groupe exclusif des apôtres qui est désigné par le terme Galiléens, comme l’atteste Ac 1.11 où les anges leur dit après l’ascension de Jésus : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ?


Et enfin, quatrièmement, lorsqu’il fallait expliquer les phénomènes attachés à l’effusion de l’Esprit, nous lisons dans Ac 2.14 : Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes : Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles ! Il est dit que Pierre se trouve avec les onze autres apôtres, et non avec un groupe plus large de disciples. Ils étaient douze et non cent-vingt à vivre ce qu’ils ont vécu. Seuls les douze apôtres étaient tous ensemble le jour de la Pentecôte, il n’y avait ni Marie, ni les frères de Jésus, ni les autres disciples.


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Où étaient-ils ?


Le deuxième préjugé est en rapport avec l’expression « dans le même lieu ». Je crois que nous avons toujours cru que les disciples ont été remplis de l’Esprit dans la chambre haute le jour de la Pentecôte. Et pourquoi le croit-on ? Parce que Ac 1.13 déclare : Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire. Ainsi, parce que le remplacement de Judas a été décidé et réalisé dans une chambre haute, c’est-à-dire dans une simple pièce à l’étage d’une maison dans les rues étroites de Jérusalem, nous en déduisons que c’est certainement dans le même endroit qu’a eu lieu l’effusion de l’Esprit.


Mais que lisons-nous dans Ac 2.6 ? Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Il est difficile d'imaginer comment une multitude aurait pu observer ce qui se passait dans la chambre haute, ou se rassembler dans les rues étroites à l'extérieur de la chambre haute d'une maison où les disciples étaient réunis. Tout comme ils n’étaient pas cent-vingt à être ensemble, ils n’étaient pas non plus dans la chambre haute d’une maison. Mais alors, où étaient les douze apôtres ? Je crois que la réponse est assez simple et logique : ils étaient quelque part dans le Temple à l’occasion de la fête de Pentecôte comme le reste des hommes qui ont pu entendre les phénomènes décrits dans les v.2-4.  


Si le v.2 parle de toute la maison où ils étaient assis, ce n’est pas en référence à une maison individuelle quelque part à Jérusalem, mais à un endroit plutôt discret dans le Temple. D’ailleurs, Lu 24.53 dit au sujet des apôtre après la résurrection et l’ascension de Jésus : ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. N’oublions pas que Jésus désigne le Temple de « maison de prière » dans Mt 21.13. J’ajouterai aussi que c’est parce que les phénomènes surnaturels de la Pentecôte se sont produit quelque part dans le Temple, que la multitude a pu se rendre là où se trouvaient les apôtres et que Pierre a pu prêcher son fameux sermon qui déclencha la conversion de 3000 auditeurs. Cela aurait été impossible si la scène se passait à proximité d’une chambre haute dans les rues étroites de Jérusalem.


Phénomènes visuels et auditifs de la Pentecôte


Nous trouvons le troisième préjugé dans les v.2-3, lorsqu’il est parlé d’un bruit comme celui d'un vent impétueux, et des langues, semblables à des langues de feu. Nous disons que le jour de la Pentecôte il y a eu un vent impétueux et des langues de feu, mais ce n’est pas ce qui est écrit. Luc dit qu’il y eu un bruit comme celui d’un vent impétueux, et sur les apôtres apparurent des langues, semblables à des langues de feu. Notez bien ces deux mots : comme et semblables à. Est-ce qu’un vent violent s’est mis à souffler ? Non. Il y a eu juste un bruit qui ressemblait à celui d’un vent violent. Est-ce qu’il y a eu des langues de feu sur chacun d’eux ? Non. Le texte grec dit « des langues comme du feu », ce qui semble indiquer un phénomène visible ressemblant à l’ardeur d’un feu.


Nous pouvons dire qu’il fallait un bruit semblable à celui d'un vent impétueux pour attirer la foule vers le petit groupe d'apôtres qui étaient assis qui, soit dit en passant, est la position normale pour écouter quelqu'un parler, plutôt que debout pour prier. Et après le phénomène auditif pour rassembler la multitude, il y a eu le phénomène visuel pour indiquer la présence de Dieu. Nous nous souvenons que Dieu est d'abord apparu à Moïse dans un buisson ardent qui ne s'est pas consumé (Cf. Ex 3). Nous savons aussi que Dieu a guidé les enfants d'Israël à partir d’une colonne de feu pendant la nuit (Cf. Ex 13). Ce feu, sous forme de flammèches qui se sont réparties sur chacun d'entre eux, rappelait immédiatement les exemples de manifestation divines dans l'Ancien Testament.


Tout comme la naissance de Jésus fut accompagnée de phénomènes visuels et auditifs, tels que l’étoile qui guidait les mages (Mt 2.9) et la louange des anges (Lu 2.13-14), de même la venue du Saint-Esprit fut marquée par des signes qui pouvaient être vus et entendus. C’est ce qui fait de la Pentecôte un évènement unique dans l’histoire de la rédemption, tout comme l’ont été la naissance et la mort de Jésus. Cela implique que personne ne peut vivre une nouvelle Pentecôte, de la même façon que personne ne peut vivre une nouvelle crucifixion de Jésus. Expérimenter une Pentecôte personnelle est aussi impossible qu’expérimenter une incarnation personnelle du Fils de Dieu. Ce sont des évènements uniques et non reproductibles dans l’histoire.


C’est pourquoi l’apôtre Paul affirme dans 1 Co 12.13 : Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Cela s’est produit le jour de la Pentecôte. Et depuis, tous ceux qui se convertissent à Jésus sont intégrés dans cette réalité spirituelle. C’est aussi la raison pour laquelle on ne trouve jamais d’exhortation dans les épîtres à prier pour ou à rechercher le baptême dans l’Esprit, contrairement à ce qui est enseigné dans les milieux pentecôtistes et charismatiques. Dès qu’un individu est régénéré spirituellement, il est associé à tous ceux qui ont été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, c’est-à-dire l’Eglise de ces vingt derniers siècles. Si nous nous en tenons à ce que la Bible dit, le baptême dans l’Esprit n’est pas une expérience individuelle renouvelable à toutes les époques, mais une expérience unique qui a déjà eu lieu il y a deux mille ans, et à laquelle nous sommes identifiés par la foi en Jésus.


Langues humaines ou angéliques ?


 Et enfin, le quatrième préjugé se trouve dans le v.4 : Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Le mot traduit ici par langues est le mot grec normal pour désigner des langues humaines connues. Nous dirions aujourd’hui que les apôtres ont parlé des langues étrangères qu’ils n’avaient jamais apprises. Bien sûr à leur époque ce n’était pas l’anglais, l’allemand, le chinois ou le russe, mais les langues qui étaient parlées dans l’empire romain du 1er siècle. Ils n’ont pas prononcé des sons inintelligibles, mais ils ont parlé des langues humaines. Je ne sais pas ce que vous allez faire du préjugé selon lequel le parler en d’autres langues est constitué de son inintelligibles, mais personnellement, je m’en tiens désormais à ce qui écrit.


Dans Ac 2, ainsi que dans Ac 10, le parler en d’autres langues comprenaient des langues humaines existantes au moment où elles étaient parlées. Je fais référence à Ac 10, car dans son rapport à l’église de Jérusalem après son passage chez le centenier romain Corneille, Pierre déclare dans Ac 11.15 : Lorsque je me fus mis à parler, le Saint Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. L’expression « comme sur nous » indique une similitude avec le jour de la Pentecôte dans l’expérience du parler en d’autres langues : il s’agissait donc de langues humaines connues et non de sons inintelligibles.


Je sais que certains feront appel à 1 Co 13.1 où Paul dit : Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, pour prétendre que les sons inintelligibles que l’on entend dans les églises Pentecôtistes et Charismatiques correspondent aux langues des anges. Mais pourquoi les anges communiqueraient-ils par des sons inintelligibles ? Qui plus est, dans la Bible, chaque fois que des anges ont parlé, ils ont utilisé des langues humaines intelligibles et compréhensibles. A ceci, on peut ajouter que quand Paul s’exprime comme il le fait en 1 Co 13.1, il utilise une hyperbole, c’est-à-dire qu’il exagère jusqu’à l’extrême absolu ou jusqu’aux limites de l’imaginaire. C’est comme lorsqu’il dit au v.2 du même chapitre : Quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, il exagère quelque chose qui n’est pas réelle. Il dit d’une certaine façon : « Si j’avais ce genre de foi, même s’il m’est impossible de l’avoir, voilà ce qu’elle serait sans l’amour ». De la même façon, il ne prétend nullement qu’un être humain puisse parler les langues des anges, mais même si cela arrivait, sans l’amour, il n’est rien. Le parler en d’autres langues dans la Bible est incontestablement composé de langues humaines existantes. Cela soulève de nombreuses questions auxquelles il faudrait faire face honnêtement et humblement. Mais ça, c’est un autre sujet…


Voilà pour le tour d’horizon des quatre préjugés que nous pouvons entretenir sur l’évènement de la Pentecôte, tel qu’il est raconté dans Actes chapitre deux. J’ignore ce que vous allez en faire, mais comme je l’ai dit, j’ai choisi de m’en tenir à ce qui est écrit et qui fait sens. Nous pourrions en dire davantage, mais c’est déjà suffisant pour aider quiconque le souhaite à réfléchir davantage sur la simplicité et la valeur de la Parole de Dieu lorsqu’elle est abordée en respectant les tenants historiques, culturels, linguistiques et théologiques. Que le Seigneur vous bénisse et vous fortifie par sa vérité !


A bientôt…


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