QUE FAIRE DANS LES MAUVAIS JOURS ?
Ce matin, alors que je conversais avec Jésus, je lui ai dit ceci : « Seigneur, aide-moi à toujours être au top (c’est vraiment l’expression que j’ai utilisée) et à marcher dans la victoire ! » Je ne m’attendais pas à la réponse qu’il me fit, car il réplica très vite : « Mon enfant (il s’adresse toujours à moi en me nommant ainsi) c’est une illusion de vouloir vivre au top... » Vous vous doutez bien que j’ai réagi à sa réponse ! « Comment ça : c’est une illusion ? » lui ai-je dit. « Seigneur, j’ai du mal à te suivre, car je croyais que c’était ce que tu voulais... » Et sa douce voix a fait entendre ces mots incroyables : « Tu ne peux pas être toujours au top, car n’oublies pas qu’il y a des mauvais jours ! Dans les mauvais jours, tes pensées et tes émotions ne sont pas au top, et il te faut apprendre à réagir selon ma parole pour surmonter les mauvais jours. »

Après m’avoir laissé quelques secondes pour récupérer de ma stupéfaction, il m’a ensuite rappelé que le grand apôtre Paul a, lui aussi, comme tous les croyants, expérimenté des jours mauvais qui ont mis à rude épreuve sa confiance, au point où le Seigneur a dû l’encourager d’une façon spéciale. Le Seigneur m’a alors dirigé vers deux textes. Le premier c’est Ac 18.9-11 :
9 Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point,
10 Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j'ai un peuple nombreux dans cette ville.
11 Il y demeura un an et six mois, enseignant parmi les Corinthiens la parole de Dieu.
Dans ce passage, l’apôtre exerce son ministère à Corinthe, et doit faire face à une vive opposition de la part des juifs (v.6). Il semble que cela a provoqué chez Paul une certaine peur car, ne l’oublions pas, tout apôtre qu’il est, il n’en demeure pas moins un être humain. C’est alors que le Seigneur vient le réconforter et l’encourager, en l’assurant de sa protection. Jésus m’a montré que Paul n’était pas vraiment « au top », et qu’il avait besoin d’aide pour poursuivre sa mission apostolique. Il devait faire face, comme nous tous, à des jours mauvais. C’est ce qui m’amène au second texte indiqué par le Seigneur, et vous conviendrez avec moi qu’il prend ici tout son sens. Il s’agit d’Ep 6.13 : C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.
Mes amis, il y a un mauvais jour, c’est écrit noir sur blanc ! Cela parle de ces jours où c’est vraiment difficile. Ces jours où on aurait mieux fait de rester au lit en refusant toute rencontre et toute action. Voyez-vous de quoi je veux parler ? Vous avez certainement déjà connu ce genre de jour ? Et quand le jour est mauvais, il est difficile d’être au top, n’est-ce pas ? Bien sûr, le Seigneur a raison : vivre toujours au top, c’est une illusion. Le mauvais jour est incontournable. Nous finissons tous par y faire face, tôt ou tard. C’est le principe de la réalité. Vous aurez beau prier fort, il y aura un mauvais jour. Il finit toujours par arriver, et nous n’y pouvons rien...
Mais est-ce vrai de dire que nous n’y pouvons rien ? Eh bien en réalité, nous y pouvons quelque chose ! Nous ne pouvons pas empêcher qu’il arrive, mais nous pouvons agir de telle sorte que le mauvais jour ne nous terrasse pas, mais que nous en sortions vainqueurs. S’il vous plait, relisons Ep 6.13 : C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Il y a plusieurs vérités que je voudrais souligner avec vous aujourd’hui.
Premièrement, comme je viens de le dire, il y a un mauvais jour. Le mot grec pour jour (Hemera) signifie « l’intervalle entre le lever et le coucher du soleil », donc un jour normal comme on en vit régulièrement. Il sert aussi à désigner une période déterminée, en étant parfois traduit par « temps » comme dans He 1.2 : Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. Que cela soit une seule journée de 24h ou une période de plusieurs jours, le fait est que nous pouvons vivre des moments difficiles. Le mot grec pour mauvais (Poneros) désigne ce qui est « stressant, périlleux et source de souffrance physique ou morale ». Paul parle donc de véritables situations pénibles, autant pour le corps que pour l’âme. Nous ne devons pas croire que parce que nous croyons en Jésus et avons la vie éternelle, que nous serons exempts de toute souffrance. Personne n’est assez naïf pour le penser, n’est-ce pas ?
Deuxièmement, il y a une cause spirituelle à ces mauvais jours, et il est désigné par les deux premiers mots du verset : « C’est pourquoi ». Le grec dit « à cause de cela » (Dia touto) et pourrait être traduit par « la raison pour laquelle les choses sont ainsi », ce qui renvoie à tout ce qui précède. Donc, Paul dit : « Ce que je viens d’écrire, explique pourquoi vous avez des mauvais jours ». Mais que vient-il d’écrire ? Pour le savoir, il suffit de lire le verset qui se trouve juste avant, le v.12 : Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Paul dit sans détour que nous sommes engagés dans un conflit, et que celui-ci va bien au-delà des individus que nous côtoyons, car c’est contre des entités invisibles malveillantes que nous devons lutter. C’est donc réellement une cause spirituelle qui est à l’origine du mauvais jour.
Troisièmement, étant donné que nous nous retrouvons au milieu d’une véritable guerre spirituelle, il est nécessaire d’être correctement équipés pour affronter nos ennemis invisibles. Paul ajoute « prenez toutes les armes de Dieu ». Bien sûr, il ne parle pas d’armes matérielles comme cela se passe dans le domaine physique ! Si nos ennemis sont spirituels, nos armes doivent aussi être spirituelles. On combat le spirituel avec le spirituel. Ne l’oubliez jamais ! On ne combat pas le spirituel avec le psychique ou le physique. Non ! Quand surgit le mauvais jour, sachant que derrière lui se trouvent des ennemis spirituels, il nous faut être armés en conséquence. La bonne nouvelle, c’est que nous avons accès à toutes les armes de Dieu. Que personne d’entre nous ne s’en prive.
Quatrièmement, connaître qui est notre ennemi et être équipés pour l’affronter ne suffit pas, il faut encore adopter la bonne stratégie. C’est ce qui ressort de l’expression « afin de... » En d’autres termes : voici comment procéder, voici la bonne stratégie ! C’est ce que j’apprécie personnellement chez Paul : il aime parle stratégie. Par exemple, il déclare dans 1 Co 9.24-26 :
24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.
25 Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.
26 Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air.
Tout d’abord notons la fin du v.24 : Courez de manière à le remporter. Il peut y avoir de nombreux compétiteurs sur une piste de course, mais il y a un seul vainqueur. Paul dit qu’il faut avoir la bonne stratégie pour remporter la médaille. Au v.25 il se réfère aux lutteurs qui, s’ils veulent gagner leur combat, doivent aussi avoir la stratégie adéquate, et celle-ci passe nécessairement par différentes abstinences et entraînements. Finalement, il résume le tout au v.26 en nous laissant cette fameuse formule : je cours, non pas comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air. Ce qui est une façon de dire : je m’applique à adopter la meilleure stratégie qui soit pour exercer mon ministère. Paul affirme ne pas agir au hasard. Il sait ce qu’il fait, et surtout comment le faire, afin d’optimiser son action. Dans Ep 6.13, il suit le même schéma. Découvrons quelle est cette stratégie.
Cinquièmement, plus de la moitié du verset dévoile la stratégie que Paul nous demande d’adopter, car il dit : afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Cette stratégie est contenue dans trois verbes dont voici l’ordre exacte : surmonter, tenir et résister. Attention, il ne faut pas inverser l’ordre ! Quand arrive le mauvais jour, nous devons faire ces trois choses : 1) surmonter, 2) tenir et 3) résister. Je vous invite à les voir rapidement avec moi. Tout d’abord, le premier verbe :
Surmonter
Paul dit qu’il faut « résister...et tenir... après avoir tout surmonté », ce qui indique bien que surmonter vient avant résister et tenir. Que devons-nous surmonter ? Eh bien je crois que nous devons surmonter l’attaque que les entités invisibles lancent contre nous pour produire le mauvais jour ! Le verbe grec traduit par « surmonté » (katergazomai) signifie « accomplir, provoquer, réaliser et façonner ». Cela parle d’actions concrètes pour obtenir un résultat. Surmonter une attaque signifie que l’attaque est bien présente, mais que nous ne restons pas passifs, que nous réagissons et ne sommes pas vaincus par elle. C’est, en quelque sorte, un refus de la défaite ! Et comment refusons-nous la défaite ? Nous la refusons en nous refugiant dans la victoire que Jésus a remportée pour nous.
Paul dit dans Ro 8.37 : Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. De quelles choses parle-t-il ? Il les cite dans le v.35 : la tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le péril, l'épée, en d’autres mots : toute sortes de problèmes et de dangers ! L’apôtre affirme que nous sommes plus que vainqueurs de ces choses. C’est une expression intéressante. Il ne nous qualifie pas de vainqueurs, mais de PLUS que vainqueurs. Pourquoi ? Parce qu’en réalité, ce n’est pas nous qui livrons le combat, mais c’est Jésus qui l’a livré pour nous par sa mort et sa résurrection. C’est la raison pour laquelle Paul ajoute « par celui qui nous a aimés ». Vous n’êtes pas vainqueurs par vos propres forces, mais en raison de l’amour que Christ a manifesté pour vous en donnant sa vie à la croix.
Cela s’appelle la grâce : par le sacrifice de Jésus, Dieu vous accorde une faveur que vous ne méritez pas. Et pourquoi vous l’accorde-t-il ? Parce que l’amour de Christ s’est manifesté pour vous à la croix. C’est pourquoi, juste après avoir affirmé que nous sommes plus que vainqueurs, Paul ajoute cette déclaration aux v.38-39 :
38 Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir,
39 ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
Aucune puissance de l’enfer ne peut vous priver de l’amour de Dieu et de la victoire de Christ ! Alors vous surmontez le mauvais jour en refusant la défaite. Par exemple, vous passez par une épreuve aussi soudaine qu’inattendue, que ce soit dans votre santé, vos finances ou vos relations. Surmonter cette épreuve signifie que vous ne sombrez pas dans le découragement, la colère ou la dépression. Bien sûr, vous éprouvez de la souffrance, vos pensées et vos émotions sont mises à rude épreuve, mais vous refusez d’être terrassé et de vous laisser aller. Vous réagissez dans la foi. Vous faites confiance au Seigneur, vous priez en vous reposant sur l’amour de Christ pour vous, et vous cherchez des solutions. Puis, vous vous appliquez à résoudre la difficulté avec patience et endurance. Vous surmontez alors l’attaque, même si la totalité des problèmes n’est pas résolue immédiatement. Vous adoptez ce que j’appelle « une position de défense victorieuse », en vous attendant à une disparition compète du mauvais jour qui ne peut résister à l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ. Passons au second verbe :
Tenir
C’est la seconde étape qu’il faut aborder avec une grande vigilance. Vous avez surmonté l’attaque frontale des forces des ténèbres. La victoire trace son chemin dans votre vie, et vous voyez les choses s’améliorer. Que le nom du Seigneur soit béni ! Cependant, il ne faut pas s’endormir, le combat continue. Vous devez tenir ferme votre position de défense victorieuse. L’expression est la traduction d’un mot grec unique (Histemi) et signifie « Se tenir debout, maintenir et rendre ferme ». La Nouvelle Français Courant traduit ainsi cette partie d’Ep 6.13 : Vous tiendrez encore fermement votre position. Il faut donc persister, et ne pas se relâcher comme le dit He 6.11-12 :
11 Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance,
12 en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses.
La foi et la persévérance vont de pair dans le combat spirituel. La persévérance ici désigne la patience qui, comme on le sait, et la sœur jumelle de la foi. Quand vos pensées et vos émotions se lèvent contre vous, vous restez calme. Décidez d’être patient, et soyez-le, parce que vous avez en vous le fruit de l’Esprit. Ga 5.22 dit : Mais le fruit de l'Esprit, c'est...la patience. Vous avez la patience en vous. Tirez-en profit. Vous êtes sous la grâce, et non sous la loi. La grâce a déjà produit le fruit de la patience en vous. Vous l’ignorez peut-être, mais dans votre être intérieur se trouve un trésor de patience. Votre esprit régénéré est patient ! Donc, soyez conduit par votre esprit, et non par vos pensées et vos émotions qui peinent à garder leur équilibre au milieu de l’épreuve.
Vous souffrirez dans le mauvais jour, mais Dieu vous fera grâce, et vous rendra capable de supporter cette souffrance selon 1 Co 10.13 : Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. Le mot tentation en grec (peirasmos) signifie « expérience et épreuve ». Si vous appartenez à Dieu, il est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez éprouvé « au-delà de vos forces » ou « au-delà de ce que vous êtes capable » nous dit la version King James Français. C’est pourquoi, toute épreuve surgit avec le moyen d’en sortir si vous êtes un enfant de Dieu. Croyez-le et tenez ferme, la victoire est au bout de votre persévérance.
Voilà une bonne prière à faire quand arrive le mauvais jour : « Seigneur, tu es fidèle et tu m’aimes d’un amour infini ! Cette épreuve n’est pas au-dessus de mes forces. Par ta grâce je suis plus vainqueur, car tu as déjà pourvu au moyen pour moi d’en sortir. Qu’il me soit fait selon ta parole Seigneur. Je demande sagesse, persévérance et victoire au Nom de Jésus ! Amen ! » Et vous tenez ferme. Non pas parce que vous en êtes capables par vous-même, mais « parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jn 4.4). Vous restez sur votre position de défense victorieuse. Vos yeux sont sur Jésus. Votre cœur médite sans cesse sur son amour. Vous tenez ferme. Amen ! Et enfin, considérons le troisième verbe :
RÉSISTER
Voici la troisième étape, celle qui se trouve au cœur de la stratégie gagnante, car Paul dit « afin de pouvoir résister dans le mauvais jour ». Que veut-il dire ? Nous devons prendre en compte les deux verbes qui sont utilisés ici. Le premier c’est « pouvoir ». Le terme grec utilisé (Dunamai) signifie « être capable par permission », ce qui désigne une force qui ne nous est pas inhérente, mais qui provient d’une autre source. Nous comprenons qu’il s’agit de la force de Dieu, car c’est lui qui nous rend capable. Notons que Paul ne dit pas « afin de résister », mais « afin de pouvoir résister ». Cela montre bien que le secours de Dieu nous est indispensable dans le conflit spirituel qui nous oppose à des ennemis invisibles. Notre sagesse et intelligence naturelle ne suffisent pas, ni non plus notre cursus universitaire, nos diplômes ou notre expérience professionnelle. Je le répète : le spirituel ne peut être combattu que par le spirituel !
Le second verbe c’est bien sûr « résister ». En grec, il est très proche de celui que nous venons d’examiner : tenir ferme (Histemi) car il est la traduction de « Anthistemi ». Vous vous souvenez ce que signifie « Histemi » : « Se tenir debout, maintenir et rendre ferme ». On y a ajouté le préfixe « anti » qui signifie « à la place de, contre et opposé à ». Le verbe « Anthistemi », ou résister, désigne donc « la position contraire que l’on prend et que l’on maintient fermement pour s’opposer à quelque chose ». Si « tenir ferme » se réfère à la position de défense victorieuse que l’on adopte dans le mauvais jour, « résister » parle de la position d’attaque victorieuse dans laquelle on s’engage pour faire échec à l’agression des forces antagonistes spirituelles. Pour le dire plus clairement : vaincre dans le combat spirituel exige de notre part une défense et une attaque actives ! C’est tout le propos de Paul dans Ep 6.10-18. Alors, que faire dans les mauvais jours ? Eh bien c’est simple : mettez en pratique les instructions de l’apôtre dans ce magnifique texte.
A bientôt...