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QUI CHOISIT QUI ? (2ème Partie)

Dernière mise à jour : 19 avr. 2021

Ep 1.4-5 :

4 En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui ;
5 il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.

Si vous pensez que ce passage de l’épître aux Ephésiens est un verset isolé, dont on abuserait pour imposer l’inestimable vérité de l’élection, j’aimerai vous livrer une brève série de textes bibliques qui affirment l’élection des croyants.


Je vous les donne en indiquant brièvement les vérités qui sont associées à l’élection, en les classant dans un ordre logique, avec l’intention de vous prouver que la parole de Dieu n’est pas silencieuse sur le sujet. Et si elle ne l’est pas, pourquoi le serions-nous ?


Ro 8 :33 : Qui accusera les Élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie !

Seuls les élus bénéficient de la justification. La Bible nous apprend que l’acte par lequel Dieu déclare juste un individu, n’est possible que pour ceux qui ont été choisis avant la création du monde.


1 P 5.13 : L’Eglise des Élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils

Il est vrai que beaucoup de gens se réclament du christianisme, et qu’il existe de nombreuses organisations qui revendiquent leur statut d’église, mais l’église de Jésus, celle pour qui il s’est sacrifié, n’est composée que d’élus.


Col 3.12 : Ainsi donc, comme des Élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience

Les exhortations apostoliques sont adressées aux élus. Cela montre bien qu’être choisi par Dieu pour le salut, n’exempt pas de discipline pour marcher dans la sanctification. En réalité, les élus sont entièrement responsables de leur croissance spirituelle, afin de plaire au Seigneur.


Lu 18.7 : Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses Élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?

Dieu écoute et répond aux prières des élus. Il s’agit d’un privilège dont nous ne sommes pas toujours conscients. Jésus nous a enseigné à prier notre père qui es aux cieux (Mt 6.9), or nous savons que Dieu n’est le père que de ceux qui appartiennent au Christ : les élus.


Mc 13.27 : Alors il enverra les anges, et il rassemblera les Élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.

Et enfin, lors de son retour sur terre, Jésus réunira les élus. Il ne reviendra pas pour tous ceux qui prétendent lui appartenir et le servir, mais qui, en réalité, n’ont aucune relation avec lui, selon Mt 7.22-23 :

22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ?

23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.


Il y a beaucoup d’autres textes qui mériteraient une lecture attentive. Pour les repérer, il vous suffit d’utiliser une concordance biblique et de chercher tous les passages où apparaissent les termes « élus, élection, choisis, ou destinés ».


La parole devrait vous convaincre si vous croyez qu’elle est divinement inspirée. Si Dieu parle tant de l’élection dans la bible, cela signifie que cette vérité est importante, et non pas secondaire.


Dès le début de la révélation écrite, Dieu a agi envers l’humanité en choisissant du milieu d’elle des individus qui lui appartiendraient et accompliraient sa volonté.


Pensez à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David, Gédéon, les prophètes, les apôtres, etc. Mais malgré tant d’évidence, pourquoi cette doctrine de l’élection rencontre autant d’adversité ? J’ai relevé trois raisons à ce genre de réaction :


1) Il s’agit d’une doctrine qui traite des aspects les plus précieux de la volonté de Dieu, et on peut en exagérer l’importance au détriment d’autres vérités, ce qui aurait pour conséquence de produire un christianisme déséquilibré où quelqu’un pourrait dire : « Si Dieu fait tout, je n’ai plus rien à faire alors ! »


Je laisse à votre appréciation un tel raisonnement, car tout esprit sensé comprend que la souveraineté de Dieu n’annule en rien la responsabilité de l’homme.


Pour preuve, considérez ces terribles paroles de Jésus lui-même dans Lu 22.22 (Le Semeur) : Certes, le Fils de l’homme s’en va selon ce que Dieu a décidé, mais malheur à l’homme par qui il est trahi !


Si Dieu avait déterminé la mort sacrificielle de son Fils unique, Judas n’en était pas moins responsable de l’avoir livré aux autorités juives. Si ne n’était pas le cas, pourquoi une telle menace « malheur à l’homme par qui il est trahi » ?


2) Cet enseignement constitue une nourriture solide et très nourrissante pour tous ceux qui l’assimilent et veulent grandir spirituellement, mais elle est indigeste pour ceux qui ont la démangeaison d’entendre des choses agréables... (2 Ti 4.3).


Hélas ! Plusieurs croyants sont tombés dans ce piège, ce qui confirme la suite de la même parole prophétique de l’apôtre Paul dans 2 Ti 4.3-4 :

3...ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs,

4 détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.


La soif de satisfaction personnelle a relégué aux oubliettes la vérité doctrinale. Cela a atteint de telles proportions, que les fondements de la pure parole de Dieu sont remplacés par la recherche d’expériences subjectives auto-gratifiantes.


3) La profondeur et la richesse de la vérité de l’élection, suscitent dans notre intelligence limitée une grande résistance et de nombreuses questions, surtout parce qu’il s’agit d’une doctrine qui est peu enseignée dans l’église contemporaine.


A notre époque où le pragmatisme est roi, les croyants entendent davantage des prédications dont le but de les motiver à mieux réussir leur vie, qu’un enseignement leur montrant la souveraineté et la sainteté de Dieu.


Ainsi, ceux qui n’ont pas une bonne compréhension de l’élection, la rejettent ou en font une mauvaise application. C’était peut-être déjà le cas au temps des apôtres, comme Pierre semble le dire dans 2 P 3.15-16 :

15 Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.

16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.


Mais avons-nous le droit pour autant de rejeter la doctrine de l’élection et de la déclarer sans importance, ou pire encore, de « Doctrine Calviniste », comme si le grand réformateur en serait à l’origine ?


En tous cas, l’apôtre Paul en a parlé abondamment, il n’a pas eu honte de l’enseigner et l’a exposé comme une partie essentielle de l’évangile. Il déclare même qu’il est ce qu’il est, et fait ce qu’il fait, à cause des bénéficiaires de l’élection :

Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des Élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété (Tit 1.1).


Excusez-moi d’insister, mais je pose quand même la question : pour la foi de qui Paul a-t-il été établi apôtre ? Je n’invente rien, c’est écrit noir sur blanc : pour la foi des Élus de Dieu.


Et l’apôtre enseignait les Élus pour qu’ils accèdent à la connaissance de la vérité. Il n’enseignait pas pour promouvoir la croissance de l’église, comme si c’était une fin en soi. Il n’enseignait pas pour qu’il y ait des miracles et des prodiges. Il n’enseignait pas pour établir

son autorité apostolique. Non !


Paul enseignait les Élus pour qu’ils soient remplis de la connaissance de la vérité qui est selon lui la piété. Le mot piété en grecque signifie révérence et respect, qualité que l’on devrait davantage retrouver dans la louange du peuple de Dieu.


Qu’est-ce qui peut, de nos jours, davantage éveiller la révérence et le respect dans l’église que l’enseignement sur la souveraineté de Dieu, qui choisit par pure grâce des hommes et des femmes, afin de les sauver du péché et de les conduire à la communion de Jésus ?


Je suis parfois attristé par le style de louange que l’on voit dans certaines églises. Force est de constater que la sensualité s’est installée dans l’adoration du peuple de Dieu, et que l’ambiance est devenue plus important que le message que les paroles devraient véhiculer.

Je m’étonne qu’à notre époque, certains chrétiens continuent de sauter et de danser, croyant qu’en agissant ainsi, ils louent le Seigneur ? Ils croient peut-être que c’est dans les Psaumes que se trouve le modèle de louange pour l’église, comme par exemple :

Ps 150.4 : Louez-le avec le tambourin et avec des danses !


Même si c’est édifiant et inspirant de se référer aux Psaumes, n’y a-t-il personne pour dire à ces croyants que la danse n’est mentionnée que quatre fois dans le livre des psaumes, et qu’elle constitue une activité culturelle et non cultuelle ?


Cela signifie que les rares textes des psaumes qui font allusion à la danse, décrivent les réjouissances lors des festivités nationales du peuple d’Israël, et non l’adoration dans le temple.


N’y a-t-il personne non plus pour leur rappeler que pas un seul verset des Actes des Apôtres et des épîtres n’évoque la danse comme élément de louange dans la nouvelle alliance ?


Peut-être quelqu’un citera le passage où le boiteux à la porte du temple, après sa guérison par l’intermédiaire de Pierre et Jean, entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu (Ac 3.8) ; et soulignera qu’il loua Dieu par des sauts, dans la cour du temple ?


Mais ce serait commettre une grande injustice au texte, que d’y voir dans les sauts de cet ex-boiteux une expression de louange à Dieu.


N’est-il pas plus logique de dire que cet homme, après des années d’invalidité, trop heureux de retrouver l’usage de ses jambes, s’est tout naturellement mis à marcher et à sauter, non seulement pour profiter de ses nouvelles capacités, mais aussi pour montrer aux autres qu’il était guéri, tout cela en ponctuant ses exploits physiques de louanges envers le Seigneur qui avait accompli ce grand miracle ?


Du reste, la suite du récit nous montre qu’il faut séparer les trois actions et ne pas les assimiler comme étant un fait unique : tout le monde le vit marchant et louant Dieu (Ac 3.9). Il s’était arrêté de sauter, mais il continuait de marcher en accompagnant ses déplacements de louanges qui, de toute évidence, étaient verbales.


Non ! La danse n’est pas un décret divin dans le domaine de la louange et de l’adoration, car si cela était aussi important et désiré par Dieu, le Saint-Esprit n’aurait pas manqué de l’indiquer dans les nombreux écrits du nouveau testament.


Nous y trouvons plutôt ces paroles de Jésus dans Jn 4.24 : Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. La Bible dit aussi que nous devrions offrir à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte (Hé 12.28).


A bientôt pour la suite...




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