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LA TÉNACITÉ DE LA PRIÈRE

Je vous invite à reprendre avec moi cette fameuse parabole de Jésus sur la prière, celle que nous trouvons dans Lu 18.1-8 :

2 Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne.

3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse.

4 Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne,

5 néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me casser la tête.

6 Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique.

7 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?

8 Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

Nous avons déjà établi que le but de Jésus en donnant cette parabole, n’est pas d’enseigner sur la prière d’une manière générale, mais d’associer la prière à l’imminence de son retour. Nous pouvons dire que Jésus parle de l’urgence de la prière en vue de sa seconde venue. C’est ce qui ressort du v.8 : ... Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?


Notons que nous ne parlons pas de l’importance, mais de l’urgence de la prière. La notion d’urgence nous rappelle qu’il y a danger si aucune action n’est entreprise. De quel danger s’agit-il ? Tout d’abord, quand nous parlons de la seconde venue de Jésus, il ne faut pas oublier que pour les chrétiens, l’évènement majeur sera l’enlèvement de l’église, un évènement qui aura lieu avant le retour physique de Christ sur terre pour établir son royaume.


Dans l’article précédent, j’ai déclaré que le retour de Christ sera précédé de « jours ordinaires », comme c’était le cas du temps de Noé et de Lot, les deux exemples que Jésus utilise pour illustrer ce qui se produira à la fin des temps (Cf. Lu 17.26-30). Cependant, je faisais référence plus particulièrement à l’enlèvement de l’église dans les airs, ce qui concerne directement les chrétiens, plutôt qu’au retour physique de Christ sur Terre pour établir son royaume depuis Jérusalem. Je vous rappelle que la seconde venue de Jésus se composera de deux évènements majeurs : premièrement, l’enlèvement de l’Eglise dans les airs à la rencontre du Seigneur, deuxièmement du retour physique de Jésus sur terre pour instaurer son royaume.


Donc, avant l’enlèvement de l’église, les jours seront vraiment ordinaires, alors qu’avant la seconde venue de Christ sur Terre, il y aura certains signes cosmiques qui ôteront aux journées sur terre leur aspect « ordinaire ». C’est ce que nous lisons dans Mt 24.29-31 :

29 Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

30 Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire.

31 Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre.


Pour résumer : après l’enlèvement de l’église, le monde sera plongé dans sept années de tribulation sous le joug de l’antichrist. C’est à la fin de cette terrible période, juste avant le retour en gloire du Seigneur, que les signes cosmiques décrits dans le v.29 s’accompliront. Le v.31 ne décrit pas l’enlèvement de l’église, qui aura déjà eu lieu, mais le retour en Israël des juifs qui auront survécu à la grande tribulation, et qui étaient répartis dans le monde entier. Ce sont ces élus que les anges rassembleront pour les ramener dans leur pays, là où régnera le Christ pendant 1000 ans.


Mais, rappelons-le, avant l’enlèvement de l’église, qui aura lieu soudainement et sans prévenir, « les jours seront ordinaires », et c’est justement là que se situe le danger : celui de la désensibilisation spirituelle ! Jésus y fait clairement allusion dans Lu 21.34 : Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste.


Il est ici question de l’alternance de la joie et des soucis de la vie. Un jour, ça va bien. Un autre jour, ça va mal. Cela ressemble à la vie quotidienne de tout-un-chacun, n’est-ce pas ? Et il n’en faut pas plus pour que l’on tombe dans un train-train qui peut nous faire perdre de vue l’importance de notre relation avec Dieu. Sans le réaliser, nous devenons de moins en moins sensibles, nous nous relâchons spirituellement, et nous n’éprouvons plus autant de plaisir dans notre communion avec le Seigneur, au point où les choses naturelles dominent au fur et à mesure notre vie.


Cette désensibilisation spirituelle peut nous faire vivre le contraire de ce qui est décrit dans le Ps 1.1-3 :

1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs,

2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, Et qui la médite jour et nuit !

3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit.

Suite à la diminution de la sensibilité spirituelle, il est possible de trouver normal, voir « agréable », de passer la majorité de son temps avec des non-chrétiens hostiles à la foi, et d’avoir les mêmes activités qu’eux (v.1), cela au détriment de notre communion avec Dieu. Ce manque de communion avec Dieu, produira une absence de fruits spirituels et un dépérissement de la vie chrétienne, laquelle peut conserver une apparence religieuse, mais qui se révèle finalement insignifiante (v.3). Cela va conduire à encore plus de compromis avec le monde et ses plaisirs éphémères, afin de combler un vide intérieur. Cette recherche de « plaisirs » dans le monde est dû au fait que l’on ne trouve plus de plaisir dans la Parole de Dieu qui est devenue lettre morte, et qu’on ne la médite plus (v.2).


Le danger d’échanger le plaisir que l’on trouve dans la parole de Dieu, contre celui que l’on trouve dans le monde, et qui est la conséquence directe d’une désensibilisation spirituelle, ce danger guette tous les chrétiens, personne n’est à l’abri !


Nous devons nous poser la question : trouvons-nous du plaisir en Dieu et en sa parole ? Si ce n’est pas le cas, nous sommes endormis spirituellement et peut-être même en danger de disqualification pour participer à l’enlèvement de l’église. N’oublions pas que Jésus revient prendre « son épouse », et non pas des « adhérents » au cœur froid... Vous souvenez-vous de ce qu’il a dit à l’église d’Ephèse dans Ap 2.4 : Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour ? Le véritable danger, c’est quand les chrétiens n’expérimentent plus ce que déclarent les versets suivants

Ps 17.15 : Pour moi, dans la justice, je verrai ta face ; Dès le réveil, je me rassasierai de ton image.

Ps 63.6 : Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, Et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te célébrera.


Quand le plaisir de la passion pour Dieu et sa parole est absente de notre vie, nous devons tirer la sonnette d’alarme ! Voici la norme que nous devrions utiliser pour évaluer notre vie spirituelle :

Ro 12.11 : Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.

Littéralement : « Soyez BOUILLANT en esprit » ! Cela n’est possible que si nous prenons plaisir en Dieu et en sa parole. Et c’est cette ferveur spirituelle que nous devons rechercher dans la prière, si nous ne voulons pas compromettre notre participation à l’enlèvement de l’église. C’est pourquoi notre texte dit au v.1 : Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher. L’expression grec « ne point se relâcher » signifie « ne pas se décourager, ne pas se lasser et ne pas être sans vigueur ». En ces temps de la fin, nous devons, plus que jamais, redoubler d’effort dans la prière, afin d’être maintenus éveillés spirituellement. Si nous ne voulons pas perdre, ou si nous voulons retrouver notre plaisir en Dieu, nous devons toujours prier.


L’illustration que Jésus donne, met en scène une veuve sans ressources, une veuve ayant été abusée par des gens mal intentionnés, mais une veuve qui vient demander justice à un juge sans scrupules ni respect pour qui que ce soit, pas même Dieu (v.2-3). Le texte nous montre sa réaction aux demandes de la veuve :

4 Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne,

5 néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me casser la tête.


La suite du récit nous apprend que cette veuve obtînt gain de cause auprès du juge, non en raison de la compassion ou du sens de la justice de ce dernier, mais à cause de sa persévérance à plaider sa cause. Ce qui amena à la déclaration suivante au v.6 : Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. Jésus fait un parallèle entre la ténacité de cette veuve à obtenir justice d’un juge corrompu, et la prière persévérante des chrétiens auprès de Dieu pour obtenir ce qui est légitime. Ne soyons pas étonnés que le juge inique pointe vers notre Père céleste plein de miséricorde, car Jésus lui-même se compare à un voleur dans Mt 24.43-44 :

43 Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.

44 C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.


Dans les deux cas, ce n’est pas l’individu qui est le point de comparaison, mais c’est l’attitude qu’il doit susciter chez les croyants. Dans le cas du voleur, c’est la vigilance face à la soudaineté de la venue de Jésus. Dans le cas du juge inique, c’est la persévérance dans la prière pour recevoir l’exaucement de la part de Dieu. Mais que signifie cette expression de Jésus : « il faut toujours prier » (v.1) ? Je crois que le Seigneur veut nous rappeler trois choses :


1) Un esprit de dépendance par rapport à Dieu doit imprégner tout ce que nous faisons.

C’est l’essence même de la prière : notre esprit se repose constamment sur Dieu, et met en lui une confiance permanente. Ainsi, même lorsque nous ne parlons pas intérieurement ou de façon audible à Dieu, il y a une profonde et constante dépendance envers Dieu dans notre cœur. C’est cela avoir un esprit de prière. Je crois que cet esprit de prière n’a jamais été aussi bien mis en évidence que dans le Ps 27.8 : Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Eternel !


2) Prier aussi souvent que possible et ne pas hésiter à répéter les mêmes prières régulièrement.

Il est facile de déduire que c’est de cela dont parle Paul dans Ro 1.9 : Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Evangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous. Paul ne veut pas dire qu’à chaque minute de la journée, il priait spécifiquement pour les chrétiens de Rome, parce que nous savons qu’il y avait d’autres sujets importants pour lesquels il devait prier. Cela indique plutôt qu’il priait souvent et régulièrement en leur faveur, demandant à Dieu les mêmes choses pour eux. C’est aussi dans ce sens qu’il faut comprendre 1 Th 5.17 : Priez sans cesse.


3) Il ne faut jamais qu’on en arrive à ne plus prier, et à abandonner la prière parce que les circonstances deviennent difficiles.

Le diable cherchera toujours à nous intimider afin de nous décourager à maintenir notre engagement dans la prière. Mais lorsque cela devient intenable, c’est là où il faut redoubler de prière. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire... Mais c’est la vérité. Il faut prier même quand c’est intenable ! Daniel nous offre un bon exemple de cette attitude, lorsque le roi a décrété que toute prière devait désormais lui être adressé, à l’exclusion de tout autre Dieu dans Da 6.7-9 :

7 Tous les chefs du royaume, les intendants, les satrapes, les conseillers, et les gouverneurs sont d'avis qu'il soit publié un édit royal, avec une défense sévère, portant que quiconque, dans l'espace de trente jours, adressera des prières à quelque dieu ou à quelque homme, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.

8 Maintenant, ô roi, confirme la défense, et écris le décret, afin qu'il soit irrévocable, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui est immuable.

9 Là-dessus le roi Darius écrivit le décret et la défense.


Quel terrible décret ! Comment un homme peut-il ordonner que toute prière devrait lui être adressé ? Mais regardons la réaction de Daniel dans Da 6.10 : Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant.


Il y a un élément incontournable de discipline dans la prière, qui nous fera prier même lorsque nous n’en avons pas envie. En réalité, la dernière chose à faire, c’est de prier uniquement lorsqu’on en a envie ! Notons ce que Jésus dit pour nous encourager à « toujours prier » :

7 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?

8 Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?


Si nous sommes à Christ, nous sommes les élus de Dieu : nous sommes aimés de lui, et il veut que nous soyons éveillés spirituellement, pour que nous ayons avec lui une communion vivante et dynamique. Si nous réalisons que nous avons diminué en sensibilité spirituelle, que notre cœur s’est refroidi, que nous sommes tombés dans le piège de l’habitude et qu’il y a un manque de ferveur spirituelle de notre part, nous devons prier « jour et nuit ». Cela signifie que nous devons refuser d’être endormis spirituellement, et qu’il nous faut prier avec force et détermination, jusqu’à ce que notre cœur se réveille avec une nouvelle passion pour le Seigneur. Dieu promet de nous exaucer « promptement » (= rapidement), car il est favorable à notre éveil spirituel.


Cependant, combien de chrétiens prennent les avertissements du Seigneur au sérieux, car il demande : quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Nous voyons qu’il n’y a pas de foi vivante sans prière persévérante ! Les temps sont mauvais et courts. Le Roi est à la porte. Allons-nous devenir victimes de la désensibilisation spirituelle qui a déjà commencé à infiltrer l’église, laquelle se compromet de plus en plus avec l’esprit du monde ? Ou allons-nous répondre à l’appel de Jésus qui nous exhorte à la ténacité de la prière ?


A bientôt...




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