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L’INVITATION DU PÈRE

Je ne sais pas si ce que je vais dire aura une résonnance en vous, mais il y a dans mon cœur un cri silencieux continuel pour une intimité plus profonde avec le Seigneur. Personnellement, je ne veux pas devenir complaisant ou satisfait de ma relation actuelle avec Lui. Je désire continuer à grandir dans mon amour et ma connaissance de Dieu. Pour vous dire la vérité, j'ai soif de sa présence et de sa puissance permanentes dans ma vie ! Je veux goûter à une communion plus intense avec mon Maître bien-aimé, Jésus-Christ le glorieux Fils de Dieu. Pas vous ?...

Le texte de la Bible qui décrit le mieux cette proximité particulière entre Dieu et nous, c’est peut-être le Ps 91.1 : Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Tout Puissant. Lorsque nous vivons en étroite communion avec le Seigneur, lorsque nous recherchons une communion intime avec le Très-Haut, nous faisons l'expérience de son Esprit et de la puissance qui l’accompagne. Lorsque, comme des enfants assoiffés de son amour, nous nous approchons de lui, il nous accueille dans son abri, une résidence spéciale, un lieu secret de refuge, de protection et de révélation de sa personne, de ses voies et de son caractère.


Nous savons qu’habiter ensemble exige un engagement, une confiance et un amour de la part des deux parties. Par exemple, si je vis dans la maison d'un autre, je dois conformer ma conduite aux souhaits de celui qui m’accueille. De même, si mon ambition est de vivre avec le Seigneur, je dois savoir ce qu'il attend de moi. C’est pourquoi, lorsque nous cherchons à savoir ce que Dieu désire, nous devons considérer les paroles que le Seigneur lui-même adresse à ses enfants pour qu’ils vivent dans sa communion. Certaines de ces paroles sont réconfortantes, d'autres sont sévères, mais toutes viennent du cœur de Dieu. Elles sont prononcées clairement et avec amour pour notre bien. Si nous écoutons et répondons, nous serons attirés dans sa présence.


Comme il est agréable pour le Seigneur que ses enfants aient soif d'intimité divine ! Sachez que Dieu désire encore plus que vous que vous viviez dans sa communion. Parfois, nous pouvons avoir l’impression que Dieu est loin de nous, presqu’indifférent à nos tentatives pour nous approcher de lui. Mais c’est faux ! Il guette nos mouvements envers lui, étant prêt à nous surprendre en nous accueillant à bras ouverts et en nous serrant contre son cœur. Je le sais, parce que c’est ainsi que Jésus a dépeint le Père dans la parabole du fils prodigue. Vous devriez la relire, elle se trouve dans Lu 15.11-32. Vous vous souvenez de l’histoire n’est-ce pas ?

Il s’agit du fils cadet qui décida un jour de s’en aller vivre sa vie ailleurs, après avoir reçu sa part d’héritage. Il a vécu une vie de débauche, loin de la maison paternelle, mais vint le moment où il se retrouva en manque de tout : de protection, de vêtements, de nourriture, etc. Il réalisa combien il était en sécurité chez son père, et décida de rentrer chez lui. Il savait que ce qu’il avait fait était grave, aussi se prépara-t-il à s’humilier et à implorer le pardon de son père, ainsi que l’autorisation de réintégrer le domaine familial, même en tant qu’esclave. Peut-être réussirait-il à amoindrir la colère de son père et à limiter les représailles. Mais regardez bien comment les choses se sont déroulées. Nous lisons dans les v.20-24 :

Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.


Habituellement, nous nous focalisons sur les v.21-24 où le père n’écoute même pas la confession de son fils, mais organise sur le champ une grande fête pour célébrer son retour, en affirmant qu’il était revenu à la vie. Nous y voyons, avec raison, l’image du pécheur qui reçoit la vie éternelle en revenant à Dieu par la foi en Jésus. Oui, c’est vrai : quand nous venons à Jésus, il nous fait passer de la mort à la vie spirituelle (Cf. Jn 5.24). Alléluia ! Mais tout commence réellement au v.20 où nous lisons ces mots extraordinaires : Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.


Dans la culture de l’époque, un père ne se lève jamais pour aller vers son enfant, c’est l’enfant qui vient vers le père avec respect. Et là, c’est le contraire qui se passe : le père fit le premier pas et, contre toute convention, courut se jeter à son cou et le baisa. Cette scène illustre le cœur de Dieu lorsque nous exprimons notre désir de nous approcher de lui : il s’empresse de venir jusqu’à nous et de nous accueillir dans sa présence paternelle. Mes amis, Dieu veut se jeter à votre cou et vous embrasser avec une tendre affection, tant il désire cotre communion ! Nous disons que nous voulons sa communion, mais savons-nous combien lui, il désire encore plus notre communion ?


Pr 23.26 : Mon fils, donne-moi ton cœur, Et que tes yeux se plaisent dans mes voies.

Voilà le cri du cœur de Dieu : il réclame notre cœur. Il veut notre intimité plus que nous, nous voulons son intimité. Comprenez-vous cela ? Je vous en supplie, ne réduisez pas votre relation avec Dieu à une question de légalité. Il n’est pas votre juge, il est votre Père. Il soupire après la chaleur de votre communion intime. Il vous veut ! Il vous attend dans son abri, son lieu secret, là où il souhaite partager son cœur avec vous. Ne restons pas loin de notre Seigneur. Avançons jusqu’à sa présence intime, tout près de son cœur. Puissions-nous déclarer avec David dans le Ps 16.11 : Il y a d'abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite. Une version anglaise (New Living Translation) traduit ainsi : Tu m'accorderas la joie de ta présence et les plaisirs de vivre avec toi pour toujours.


L'invitation de Dieu à une intimité plus profonde se retrouve dans toutes la Bible. Je prie pour que les passages que je vais partager avec vous, parlent puissamment à votre cœur, vous convainquant qu'il n'y a pas de meilleurs endroits ou vous pourriez être que de demeurer dans la présence de votre Seigneur bien-aimé. Ecoutez ce dialogue imaginaire entre le Père et vous :

Vous : Père, j'ai soif de ta puissance et de ta présence.

Le Père : Viens donc demeurer sous mon abri mon enfant.

Vous : Où est ton abri, et comment puis-je y demeurer ?

Le Père : Mon abri est proche de mon cœur, tu le trouveras en vivant en communion constante avec moi.

Vous : Comment puis-je vivre en communion constante avec toi ?

Le Père : En écoutant mes paroles et en m'obéissant.

Vous : Il m'est parfois difficile d'écouter et encore plus difficile d'obéir.

Le Père : Lorsque tu demeures dans mon abri, j'ai toute ton attention. Tu peux alors écouter mes paroles avec un cœur pur, et je peux te communiquer mon Esprit pour renforcer ton obéissance.

Vous : Alors, je veux demeurer dans ton abri. Que dois-je apporter Père ?

Le Père : Tu n'as qu'à apporter mon Livre et un cœur sans partage, engagé à m'aimer et à me suivre.

Vous : Je suis prêt, Père.

Le Père : Bien, Je suis heureux de t'avoir près de moi, mon enfant, afin que Je puisse remplir ton cœur et ta vie de ma présence et de ma puissance.


Ce dialogue imaginaire trouve un magnifique écho dans le Ps 27.8 : Mon cœur dit de ta part: Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Eternel ! La version anglaise « The Living bible » traduit ainsi : Mon cœur t'a entendu dire : Viens me parler, 0 mon peuple. Et mon cœur répond : Seigneur, je viens. Oh, que c’est beau ! J’aime cette traduction qui montre que notre cœur est capable de répondre au cœur de Dieu. Peut-être qu’en lisant ce verset, vous vous dites : « J’aimerais bien vivre ce genre d’expérience où Dieu m’invite à lui parler... » Mais mes amis, vous l’avez déjà vécu, et à de nombreuses repises ! Chaque fois que vous avec pensé : « Je devrais prier ! » ou « Si seulement j’avais le temps de prier ! », c’est votre cœur qui a entendu Dieu vous dire : Viens me parler.


Oui, votre cœur vous a souvent parlé de la part de Dieu, mais vous n’y avez pas pris garde. Vous n’en étiez probablement pas conscient. Mais sachez aujourd’hui que la voix de Dieu est plus proche de vous que vous ne le croyez. Cette vois divine est dans votre cœur. Chaque fois qu’un désir s’élève en vous vers Dieu, c’est sa voix qui résonne dans votre cœur. Que son Nom soit béni ! Pensez au Ps 27.8 comme à une invitation de Dieu à passer du temps avec vous. Il ne vous demande pas d’être un géant spirituel, il veut juste passer du temps avec vous. Il ne vous propose pas un entretien d’embauche où vous devez présenter votre Curriculum Vitae et le convaincre de vous donner une chance. Non ! C’est une invitation à communier avec lui dans l’intimité. Il est votre Père, et vous êtes son enfant. C’est tout.


Son invitation comprend un type spécial de communion, car le Ps 91:1-2 déclare : Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Tout Puissant. Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie ! La version « The Message » d’Eugene H. Peterson, traduit ainsi ce passage : Vous qui vous asseyez dans la présence du Dieu élevé, passez la nuit à l'ombre de Shaddaï, Dites ceci : Dieu, tu es mon refuge. J'ai confiance en toi et je suis en sécurité ! La version Darby traduit de la façon suivante : Celui qui habite dans la demeure secrète du Très haut logera à l'ombre du Tout-Puissant. J'ai dit de l'Éternel : Il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui.


Le verbe habiter évoque une constance et une continuité, c’est-à-dire une communion quotidienne, moment après moment, avec notre Seigneur, comme si nous étions assis en sa présence. C'est la relation que Jésus voulait entretenir avec ses disciples. André était un disciple de Jean le Baptiste lorsque celui-ci lui a annoncé que Jésus était l'Agneau de Dieu. André et un autre homme, se sont immédiatement mis à marcher derrière Jésus. Nous lisons dans Jn 1.39-39 ce qui s’est passé suite à ce changement d’orientation chez André :

Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent: Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu ? Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure.


Un peu plus tard, Jésus a appelé les deux groupes des frères pêcheurs à devenir ses disciples, à savoir : André et son frère Pierre, ainsi que Jean et son frère Jacques. Nous lisons dans Mt 4.19 : Il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Dans les deux cas, Jésus a invité ces hommes à entrer dans une relation étroite et intime avec lui. Il voulait passer du temps avec eux. Il voulait qu'ils aient une connaissance personnelle de qui il était. Il voulait être profondément impliqué dans leur vie. Tout comme le Seigneur a ouvert son cœur et sa vie à ses disciples d’autrefois, il veut être intime avec tous ceux qui l'aiment et sont appelés par lui.


Jésus nous dit dans Mt 11.28-30 (The Message) : Êtes-vous fatigués ? Épuisé ? Tu es épuisé par la religion ? Viens à moi. Pars avec moi et tu récupéreras ta vie. Je te montrerai comment prendre un vrai repos. Marche avec moi et travaille avec moi, regarde comment je fais. Apprends les rythmes non forcés de la grâce. Je ne t'imposerai rien de lourd ou d'inadapté. Tiens-moi compagnie et tu apprendras à vivre librement et légèrement. Waouh ! Quelle invitation ! Qui peut faire une telle proposition si ce n’est Jésus ? Aucun philosophe, ou maître spirituel, ou fondateur de religion ne peut parler ainsi.


Le Seigneur nous invite à marcher avec lui, à lui tenir compagnie et à rester avec lui. C’est le désir de son cœur. Dans la chambre haute, Jésus a donné une belle illustration de cette intimité : Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire (Jn 15.5 Sg 21). Jésus donne ici l'image d'un sarment qui demeure sur le cep sans lequel il ne peut produire du raisin. Demeurer dans la présence du Seigneur, signifie prendre le temps de nourrir notre relation avec Lui. Demeurer, c'est répondre à son appel à venir lui parler, en passant chaque jour du temps avec lui, en lisant et en étudiant sa Parole. Demeurer, c'est planifier des moments en tête-à-tête avec Lui. C'est partager nos pensées avec le Seigneur tout au long de la journée et écouter ce qu'il pense en retour. C'est méditer sur ses Écritures pour mieux le connaître. C'est rechercher l'intimité avec lui au niveau le plus profond.


Cette relation répond aux besoins les plus secrets de nos cœurs en matière d’amitié, d'acceptation, de sécurité et de repos. Cette demeure constante produit le fruit de l'identité chrétienne, car nous demeurons dans le cep. L'occasion de demeurer dans sa présence devrait nous rendre humbles, et inciter nos cœurs à répondre à cette invitation à tout prix. Ce niveau d’intimité était ce que David désirait par-dessus tout, car il déclare dans le Ps 27.4 : Je demande à l'Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel, Pour contempler la magnificence de l'Éternel et pour admirer son temple.


David n'a pas seulement répondu à l’invitation du Seigneur en disant « Je viens », il a aussi choisi de faire de sa communion avec le Seigneur la chose qui compte vraiment. L'offre de Dieu de demeurer dans sa présence et de parler avec Lui, est une offre permanente, une offre qui se renouvelle jour après jour. Mais c'est à nous de décider si oui ou non, nous répondons à son invitation. Le Seigneur pourrait-il être déçu lorsque nous laissons une multitude de distractions nous empêcher de répondre à son invitation ? Ne le faisons pas attendre. Que notre prière soit : « Seigneur, je suis honoré par ton invitation à l'intimité. Je ne veux pas me contenter de me tenir à la porte, je désire entrer et rester dans ta compagnie, afin de profiter de la richesse de ta grâce et de ton amour. » Qu’il en soit ainsi pour chacun d’entre nous.


A bientôt...



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