Dans le précédent article nous avons considéré deux principes selon lesquels l’onction du Saint-Esprit fonctionne dans notre vie :
1. L’onction est directement liée à l’appel d’un individu afin d’accomplir une tâche spécifique ordonnée par Dieu.
2. L’onction n’est pas destinée à être contenue, possédée ou gardée pour nous-mêmes.
Nous avons terminé en soulignant que l’onction nous entraîne dans une vie au service de Dieu où nous nous donnons pour les autres, afin de maintenir une bonne santé spirituelle dans notre vie personnelle et au sein de l’église locale.
Dieu nous a donné une belle image dans la géographie d’Israël qui aidera à illustrer ce principe. Israël a deux grands cours d’eau. L’un c’est la Mer de Galilée, l’autre c’est la Mer morte. La Mer de Galilée est un beau lac d’eau fraîche pleine de vie. La Mer morte est exactement comme son nom l’indique : elle est morte.
Elle est tellement remplie de sel et de minéraux qu’elle ne peut pas maintenir la vie. L’eau de la Mer morte n’est pas potable. Elle est si rude que quand on s’y expose pendant longtemps, elle peut brûler la peau, causer la cécité ou même pire...
La Mer de Galilée est nourrie par l’eau fraîche qui arrive des ruisseaux et des courants. Du côté le plus bas, cette eau fraîche se déverse dans le Jourdain, puis coule ensuite dans la Mer morte.
Comment est-il possible que l’eau fraîche de la Mer de Galilée qui donne la vie, devienne par la suite la Mer morte, une eau sans vie et pouvant s’avérer toxique à la longue ?
Il y a une différence importante entre ces deux mers : Une bonne eau saine coule dans les deux, mais se déverse seulement à partir de la Mer de Galilée. La Mer morte n’a pas de sortie.
L’eau de la Mer morte reste là et s’évapore, laissant derrière une accumulation toujours croissante de sel et de minéraux. L’eau devient alors sans vie et toxique.
De la même façon, nous devons continuellement donner aux autres par un ministère qui communique la vie, sous peine de mourir spirituellement nous-mêmes.
Si nous devenons égoïstes avec notre temps et nos efforts, si nous choisissons de ne pas fournir un « écoulement » continu de la vie du Saint-Esprit en nous dans le service aux autres, alors l’onction du Saint-Esprit deviendra stagnante en nous.
Il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : nous sommes sauvés pour recevoir continuellement une fraîche onction du Saint-Esprit, et ensuite, par le service aux autres, donner l’eau vive que nous recevons :
38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.
39 Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. (Jn 7.38-39).
Tout ce que nous avons dit jusqu’à présent est d’une grande importance, cependant il y a un autre principe qu’il ne faut absolument pas ignorer :
1. L’onction peut être limitée ou arrêtée par un manque de révérence de notre part envers le Saint-Esprit.
Nous avons appris que l’onction c’est la Personne et la présence de l’Esprit de Dieu. Le Saint-Esprit n’est pas une force sans corps ou impersonnelle. Le Saint-Esprit est la Personne de Dieu.
Nous devons donc apprendre à entourer l’onction de Dieu de la plus grande révérence, car la Bible révèle que le Saint-Esprit peut être éteint ou attristé. Voyons cela d’un peu plus près.
a. Éteindre le Saint-Esprit.
L’apôtre Paul dit : N'éteignez pas l'Esprit (1 Th 5.19). Ce mot contient l’idée d’être étouffé ou réprimé, comme un feu sur lequel on jette de l’eau. Comment éteignons-nous le Saint-Esprit ?
Cela arrive quand nous résistons à son œuvre dans notre cœur, ou que nous sommes amorphes et nonchalants dans notre marche avec Dieu. Si nous ne réagissons pas aux convictions produites en nous par le Saint-Esprit, nous pouvons arrêter, étouffer – éteindre – son action dans notre vie.
D’autre part, le Saint-Esprit peut être également éteint. Cela arrive quand nos efforts humains ou nos préférences religieuses remplacent l’œuvre actuelle du Saint-Esprit.
Il y a des églises où les croyants préfèrent observer leurs propres rituels chaque semaine, sans aucun désir d’accueillir l’œuvre de conviction du Saint-Esprit dans leurs cœurs. Quand c’est le cas, le Saint-Esprit n’est pas libre d’œuvrer, et de transformer les vies. L’Esprit de Dieu est alors « réprimé ».
Dans d’autres églises, les croyants se comportent pour se persuader que le Saint-Esprit les revêt de son onction, et se mettent à danser dans la louange, sauter, pousser des cris, trembler ou faire d’autres choses semblables.
Mais cela peut être simplement l’imitation d’une forme, et non la réponse à une vraie œuvre du Saint-Esprit. Toutes les fois que les gens choisissent de substituer une forme pour la vraie présence et l’œuvre du Saint-Esprit, il n’est pas libre de se manifester comme il désire, il est alors éteint.
Qu’est-ce que tous ces exemples ont en commun ? Ils révèlent tous la tentative de l’homme de contrôler ou d’imiter l’œuvre de Dieu. C’est pour cela que nous trouvons ce genre d’exhortation dans la Bible : Ne méprisez pas les prophéties (1 Th 5.20)
b. Attrister le Saint-Esprit.
30 N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.
31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. (Ep 4.30-31)
« Attrister » ici signifie « affliger », « offenser » ou « chagriner ». Le verbe grec comporte l’idée de produire une douleur intense au cœur. Le Saint-Esprit peut être « offensé » par tout ce que nous gardons ou cachons dans nos cœurs, et qui n’est pas semblable au caractère de Jésus.
Nous pouvons avoir des attitudes, des motivations, des pensées, des paroles ou des actions contraires à la personnalité de Christ, et qui peuvent « chagriner » le Saint-Esprit. Paul en cite quelques unes au verset 31, voyons-les, ainsi que leur sens dans l’original grec :
L’amertume ou un ressentiment rempli de rancune, l’animosité ou une irritation causée par la rage, la colère ou une disposition intérieure d’exaspération.
Les clameurs ou des cris relevant d’un manque de contrôle de soi, les calomnies ou des insultes qui sortent d’un cœur amer, et les différentes formes de méchanceté ou les multiples désirs de nuire aux autres.
Il est intéressant de noter que ces attitudes sont en rapport avec notre vie relationnelle. Cela montre que le Saint-Esprit est très sensible à notre manière de nous comporter avec les autres, et que cela affecte l’œuvre de son onction dans notre vie.
Parce que l’Esprit de Dieu est une personne et qu’il habite en nous, nous pouvons avoir une relation intime avec lui. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle le Saint-Esprit peut être attristé, tout comme nous pouvons plus facilement attrister les personnes avec lesquelles nous sommes le plus intimes.
Abandonnons toutes pensées ou actions qui peuvent causer de la douleur au cœur du Saint-Esprit qui demeure en nous. Comment pouvons-nous faire cela ? En adoptant les attitudes décrites par l’apôtre dans les versets suivants et qui encadrent ceux que nous venons de décrire.
Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. (Ep 4.29)
Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. (Ep 4.32)
Il faut noter que l’Esprit de Dieu est très sensible aux genres de paroles que nous prononçons, nous devons donc demander au Seigneur de purifier nos lèvres et de nous rendre capable d’employer un langage pur et édifiant, rempli d’amour et de tolérance.
Pour une meilleure compréhension des versets que nous venons de citer, je vous invite à les lire à nouveau, mais dans une autre version, celle de « Parole Vivante » d’Alfred Kuen :
29 Refusez de participer aux calomnies, ne laissez aucun propos blessant ou inconvenant — ou simplement inutile — franchir le seuil de vos lèvres. Cherchez les mots qui aident et encouragent. Que chacune de vos paroles contribue au progrès spirituel des autres ; dites à propos, elles pourront être le moyen par lequel Dieu bénira ceux qui vous entendent...
32 Apprenez au contraire à être aimables et compréhensifs les uns envers les autres, aidez-vous entre vous, soyez prêts à chaque instant à vous pardonner aussi généreusement que Dieu vous a pardonné en Christ.
Que le Seigneur nous aide à vivre selon ces préceptes. Appliquons-nous à vivre comme Dieu veut que nous vivions, en ayant les attitudes et les comportements conformes à ses valeurs à lui. Que son onction remplisse nos vies, et que le nom de Jésus soit glorifié !
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