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POURQUOI HÉNOC N'EST-IL JAMAIS MONTÉ AU CIEL ?

Dernière mise à jour : 24 mars

TROIS PREUVES BIBLIQUES


Dans une précédente étude nous nous sommes intéressés à la question de savoir si Hénoc et Elie étaient vivants dans le ciel, et à la lumière des Saintes Ecritures nous sommes arrivés à la conclusion qu’ils ne pouvaient pas avoir été enlevés au ciel car Jean 3.13 déclare : Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. Au moment où Jean écrit son évangile, c’est-à-dire vers l’an 64 de notre ère, il affirme que personne, à l’exception de Jésus, n’est encore monté au ciel. Cela inclut tous les saints de l’Ancien Testament, que ce soit Abraham, Moïse, David, Esaïe, Jérémie, Hénoc, Elie, etc.


Je suis conscient que c’est difficile pour de nombreux croyants d’accepter cela, car on leur a enseigné toute leur vie qu’Hénoc n’est pas mort, mais qu’il a été enlevé vivant au ciel. Je vous renvoie à l’article « Hénoc et Élis sont-ils vivants dans le ciel ? » dans laquelle j’explique que contrairement à ce que l’on croit, les deux hommes n’ont pas été enlevés au ciel, mais qu’ils sont morts comme tout être humain vivant sur terre. Mais alors, si Hénoc n’a pas été enlevé au ciel comment a-t-il pu décrire le ciel dans son livre ? Je fais bien sûr référence au livre d’Hénoc dont Jude cite un extrait dans sa courte lettre.


Illustration d’un homme âgé, vêtu d’une robe, se tenant au sommet d’un rocher à l’heure dorée du couchant. Le texte « Pourquoi Hénoc n’est-il jamais monté au ciel ? Trois preuves bibliques » soulève la question de la véritable destinée d’Hénoc (Genèse 5:24) selon les Écritures. Cette image accompagne un enseignement de Libraccess Academy qui présente une analyse théologique approfondie, mettant en avant des preuves bibliques et clarifiant la compréhension du récit d’Hénoc dans la Bible.

Le livre d’Hénoc n’est pas d’inspiration divine


Il écrit en effet dans les v14-15 : C'est aussi pour eux qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. Même si ce n’est pas le sujet de cette étude, je dois vous dire quelques mots à propos du livre d’Hénoc qui, comme vous le savez, ne fait pas partie du canon biblique. Voici ce qu’il faut retenir : ce n’est pas parce qu’un livre non biblique est cité dans la Bible qu’il est d’inspiration divine.


Par exemple, dans Tite 1.12 Paul dit ceci : L'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. L'apôtre écrit à Tite qui était chargé de mettre de l’ordre dans les églises de Crète. Notez comment il commence sa phrase « L'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit », puis il fait une citation. Le mot prophète ici n’est pas à prendre dans le sens biblique du terme, comme quand il s’agit d’Esaïe ou de Jérémie. En fait, nous savons aujourd’hui qu’il cite Épiménide, un poète grec, natif de Crète, ayant vécu au 6ème siècle av. J.-C. Mais cela ne veut pas dire que cet écrit d’Épiménide est divinement inspiré. Cela signifie simplement que ce qu’il a dit des Crétois était vrai à cette époque. C’est la même chose pour le texte de Jude : sa citation du livre d’Hénoc est vraie d’un point de vue prophétique, mais cela ne veut pas dire que le livre est d’inspiration divine.


En réalité, le livre d’Hénoc est un pseudépigraphe, c’est-à-dire qu’il a été écrit par un inconnu qui, pour faire accepter son livre et multiplier ses chances de succès, l’a faussement attribué à un célèbre personnage de l’Ancien Testament qui a depuis longtemps disparu, rendant impossible la vérification de la paternité du livre, étant donné que l’auteur présumé n’est plus là. En d’autres mots, quand le soi-disant Hénoc décrit le ciel dans son livre, c’est tout simplement faux : il ne s’y trouve pas et ne peut pas en parler…


Une communion interrompue


Selon Jean 3.13, comment Jésus savait-il qu’aucun homme n’était monté au ciel ? Tout simplement parce qu’il vient du ciel, et qu’il connaît tous ceux qui sont au ciel. Si Hénoc y était, Jésus n’aurait pas parlé ainsi. Mais Hénoc n’était pas au ciel. A aucun moment il n’a été enlevé vivant pour demeurer dans le ciel, et je vais vous donner trois autres raisons, en plus de celles que j’ai partagées dans la précédente étude. Tout d’abord, lisons à nouveau ce que dit Genèse 5.22-24 : Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.


Notons que le texte déclare qu’Hénoc marcha avec Dieu trois cents ans. La durée de sa marche fut limitée à trois cents ans. Cela signifie qu’il n’a pas continué de marcher avec Dieu au-delà de ce laps de temps. Je rappelle que quand la Bible dit qu’Hénoc marcha avec Dieu, cela signifie qu’il vécut dans une étroite communion avec le Seigneur. Mais le texte dit que sa communion intime avec Dieu a eu une fin. Or si elle a eu une fin, cela implique qu’Hénoc ne s’est pas rendu dans le ciel ou se trouve Dieu, autrement, il n’aurait pas cessé de vivre dans une communion intime avec lui. Le ciel ne peut pas mettre un terme à notre communion avec Dieu, au contraire, celle-ci atteint un niveau supérieur. Donc nous avons dans ce passage de la Genèse la première raison pour laquelle Hénoc n’est pas monté au ciel, c’est parce son intimité avec lui s’est limitée à trois cents ans. L’arrêt de cette communion est la preuve qu’Hénoc ne se trouve pas dans le ciel.


La mort est universelle


Examinons la seconde raison maintenant. Tout d’abord, pourquoi Hénoc ne marcha-t-il que trois cents ans avec Dieu ? Le texte nous donne la réponse : parce que « Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans ». Si vous vous demandez pourquoi soixante-cinq ans ont été ajoutés aux trois cents ans, c’est parce que selon Genèse 5.21-22, ce n’est qu’à l’âge de soixante-cinq ans qu’Hénoc commença sa vie intime avec Dieu. Or que veut dire « Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans » ? Eh bien cela signifie la même chose que lorsque la formule est appliquée à Adam dans Genèse 5.5 : Tous les jours qu'Adam vécut furent de neuf cent trente ans ; puis il mourut. Ou à Metuschélah dans Genèse 5.27 : Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans ; puis il mourut. C’est une façon de dire qu’Hénoc est mort à l’âge de trois cent soixante-cinq ans. Mais au lieu de dire qu’Hénoc mourut, le texte dit « il ne fut plus, parce que Dieu le prit ».


Donc, quand la Bible dit que « Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans », cela représente la durée totale de sa vie sur terre, après quoi il est mort. S’il n’était pas mort et était devenu immortel dans le ciel, ses jours n’auraient pas été limités à trois cents soixante-cinq. Mais la Bible nous dit clairement que tous ses jours furent exactement de ce nombre, et pas plus. Pour information, dans le cinquième chapitre de la Genèse, l'expression « tous les jours » est utilisée neuf fois pour nous indiquer l'âge exact auquel certains individus sont morts. Il s’agit des v.5 ; 8 ; 11 ; 14 ; 17 ; 20 ; 23 ; 27 et 31. Je vous laisse les découvrir par vous-mêmes. Ainsi, la seconde raison pour laquelle Hénoc n’a pas été enlevé vivant dans le ciel, c’est parce qu’il est mort comme tous les patriarches de son époque, comme l’affirme Hébreux 11.13 : C'est dans la foi qu'ils sont tous morts.

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L’indispensable corps de résurrection


J’en arrive à la troisième raison, et pas des moindres, c’est pourquoi je vous demande d’être très attentif. Voici la troisième raison : Il était physiologiquement impossible à Hénoc d’être transporté dans le ciel où se trouve Dieu, car l’apôtre Paul déclare dans 1 Corinthiens 15.50 : Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité. Ce qui veut tout simplement dire qu’Hénoc ne pouvait pas monter au ciel avec son corps naturel corruptible. Un peu plus tôt, Paul avait écrit au v.40 : Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres. En d’autres mots, il faut un corps céleste pour entrer dans le ciel, tout comme il faut une combinaison spéciale aux astronautes qui se rendent dans l’espace, car leur corps physique ne pourrait y survivre sans elle.


Paul conclut son argumentaire sur la nécessité d’avoir un nouveau corps pour aller au ciel par ces paroles au v.53 : Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Hénoc ne pouvait pas être enlevé au ciel s’il ne recevait pas son corps incorruptible et immortel. Or il n’a pas pu le recevoir, car ce corps céleste ne sera donné par le Seigneur qu’à la résurrection. C’est ce que Paul dit dans Philippiens 3.20-21 : Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses.


La priorité de la résurrection de Jésus


Il faut que notre corps d’humiliation soit transformé par Jésus et rendu semblable au corps de sa gloire. Sans cette transformation, le ciel nous est inaccessible. Or le corps de sa gloire désigne le corps de résurrection de Jésus, celui qu’il a reçu à sa propre résurrection. Il devait être le premier à le recevoir afin de pouvoir nous en donner un de semblable. C’est pourquoi Paul écrit dans 1 Corinthiens 15.20 : Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Cela signifie que le premier à ressusciter et à être admis dans le ciel avec un corps de résurrection, c’est Jésus. Personne avant lui n’a eu ce privilège. Cela est confirmé par Colossiens 1.18 : Il est la tête du corps de l'Église ; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.


Je vous prie de noter l’expression « le premier-né d'entre les morts ». Le mot « premier-né » traduit le grec « prototokos » qui sert à désigner l'aîné d'une famille, en soulignant sa supériorité et sa priorité, tant dans l'ordre chronologique de naissance que dans la position d'autorité et de privilège. Donc dans l'ordre chronologique de la résurrection qui donne accès au ciel, Jésus est le tout premier. C’est lui qui ouvre la voie en recevant le premier le corps de gloire. Tant que Jésus n’était pas ressuscité des morts, il était impossible à quiconque de prétendre entrer dans le ciel, car le corps céleste pour un être humain n’était pas encore disponible. Pour résumer cette troisième raison, nous pouvons dire qu’Hénoc n’a pas pu monter au ciel, car il n’était pas équipé pour que cela puisse avoir lieu.



Des enterrements secrets


J’aimerai conclure cette étude en considérant une nouvelle foi Hébreux 11.5 où nous lisons : C'est par la foi qu'Énoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce Dieu l'avait enlevé. Je l’ai déjà dit, mais il est utile de le rappeler. Le mot grec traduit par « enlevé » dans ce verset, c’est « metatithemi ». Nous le retrouvons dans Actes 7.15-16 qui dit : Jacob descendit en Égypte, où il mourut, ainsi que nos pères ; et ils furent transportés (metatithemi) à Sichem, et déposés dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté, à prix d'argent, des fils d'Hémor, père de Sichem. Etienne déclare que les dépouilles des pères fondateurs d’Israël ont été transporté(e)s à Sichem depuis l’Egypte, et déposé(e)s, c’est-à-dire « enterré », dans le sépulcre d’Abraham.


Cela signifie que Dieu a fait avec la dépouille d’Hénoc la même chose que les Israélites qui sont sortis d’Egypte ont fait avec les dépouilles des patriarches : il l’a transportée dans un autre lieu connu de lui seul pour l’enterrer. Et nous savons qu’Hénoc n’est pas le seul à avoir été traité ainsi par Dieu. Nous lisons dans Deutéronome 34.5-6 : Moïse, serviteur de l'Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l'ordre de l'Éternel. Et l'Éternel l'enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth Peor. Personne n'a connu son sépulcre jusqu'à ce jour. Tout comme pour Moïse, personne ne sait où Dieu a enterré Hénoc. Il l’a enlevé ou transporté dans un lieu secret où il a déposé sa dépouille, et absolument personne ne sait où.


Hénoc est mort et enterré, et il n’a pas été enlevé vivant au ciel. C’est exactement ce qui est arrivé à Moïse, à Elie, à David et à tous les prophètes de l’Ancien Testament : ils sont tous morts et enterrés. Peut-être que quelqu’un rebondira et citera la précision d’Hébreux 11.5 au sujet d’Hénoc : pour qu'il ne vît point la mort. Dans la première étude sur le sujet, j’ai dit que cette expression signifie qu’Hénoc ne fut pas conscient de sa propre mort, comme cela peut arriver à un individu qui décède sur une table d’opération alors qu’il est sous anesthésie. C’est ce que le verbe grec indique. Mais il y a une seconde interprétation à cette déclaration.


Les deux morts


Nous devons nous rappeler que la Bible mentionne plusieurs morts. Il y a la première mort qu’expérimente tout être humain (Hébreux 9.27) mais il y a aussi la seconde mort que connaîtront ceux qui auront refusé l’offre de la vie éternelle en Jésus (Apocalypse 21.8). À quelle mort l’auteur de l’épître aux Hébreux fait-il allusion lorsqu’il parle d’Hénoc ? Selon Hébreux 9.27, la première mort est inévitable. Tout être humain meurt. Les seuls qui ne mourront pas, ce sont ceux qui seront enlevés avec le Corps de Christ (1 Thessaloniciens 4.17). À part eux, tous les hommes meurent, y compris Hénoc. Énoch est donc mort de la première mort. La mort à laquelle Énoch a échappé en étant enlevé est la seconde mort, car il remplissait les conditions selon Hébreux 11.5 : Car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu.


Et pourquoi Hénoc fut-il agréable à Dieu ? Le verset suivant, Hébreux 11.6 nous donne la réponse : Or sans la foi il est impossible de lui être agréable. Hénoc a été enlevé pour qu’il ne voit pas la seconde mort parce qu’il avait la foi. C’est parce qu’il croyait en Dieu au point de marcher intimément avec lui en obéissant à sa parole, qu’Hénoc a été choisi afin de ne pas expérimenter la seconde mort, même s’il passait par la première mort, c’est-à-dire la mort physique naturelle de tout être humain. Cela s’accorde parfaitement avec ce que Jésus dit dans Jean 8.51 : En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Jésus parle ici de la seconde mort.


La première résurrection


Comme Hénoc, nous pouvons échapper à la seconde mort si nous gardons la parole de Jésus-Christ et que nous croyons dans son œuvre expiatoire. Cette mort n'est pas la première mort, car les chrétiens qui gardent la parole du Seigneur Jésus meurent de cette première mort. La mort à laquelle Énoch a échappée doit donc être la seconde mort, qui ne touchera jamais ceux qui participeront à la première résurrection comme l’atteste Apocalypse 20.6 : Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux. Puissions-nous tous faire partie de ce groupe !


En résumé, voici ce que nous avons appris aujourd’hui : Hénoc est mort après avoir vécu trois cent soixante-cinq ans sur terre, il a été enterré dans un lieu secret et il n’est pas monté au ciel vivant car il ne pouvait pas avoir de corps céleste pour y vivre. C’est très différent de ce qu’on avait appris jusqu’à présent. Moi-même j’ai dû réajuster ma croyance et mon enseignement, afin de m’accorder avec ce que dit la Bible sans resté accroché aux traditions religieuses. Je le répète : Personne, à part Jésus, n’est encore monté au ciel ! Quelqu’un pourrait alors répliquer : « Mais si, il y a des croyants dans le ciel, car Paul déclare dans Éphésiens 4.8 : C'est pourquoi il est dit : Étant monté en haut, il a emmené des captifs… » ! Dans une prochaine étude, je vous montrerai que ce n’est pas ce que ce verset signifie. En attendant, prenez soin de vous et que le Seigneur vous bénisse abondamment !


À bientôt…



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