S’il y a une vérité que nous devrions contempler dans les Saintes-Ecritures, c’est celle qui dépeint la communion divine qui existe entre le Christ et son Père. Nous savons que cette communion a existé de toute éternité au sein de la Trinité, comme le montre Jn 1.1 : La Parole était avec Dieu. On peut traduire « était avec Dieu » par « Faisait face à Dieu » ou « était face à face avec Dieu ». l’expression en grec illustre deux êtres se faisant face dans une conversation intelligente. Nous trouvons la même vérité dans 1 Jn 1.2 : Nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée. Dans ces deux versets les expressions « était avec » et « était auprès » traduisent les mêmes mots grecs « pros ton ». Ils indiquent la profonde intimité que Dieu le Fils (La Parole) a toujours eu avec Dieu le Père, tous les deux co-existant dans une communion éternelle.
L’intimité entre Christ et son Père
Ce qui était vrai dans la pré incarnation, l’est également pendant l’incarnation, car dans le Nouveau Testament nous trouvons plusieurs passages qui témoignent de l’extraordinaire communion que le Père et le Fils ont entretenu durant la vie terrestre du Christ. Par exemple, au moins à deux reprises, le Père a témoigné de son affection pour le Christ. Tout d’abord, lors de son baptême dans Mt 3.17 : Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. Et ensuite pendant la transfiguration dans Mt 17.5 : Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le ! Je crois que cette dernière exhortation du Père nous rappelle que l’écoute du Fils dans les Saintes Ecritures, nous permet d’entrer d’une certaine façon dans cette intimité divine.
Donc Dieu le Père témoigne de sa communion avec le Fils, mais le Fils n’est pas en reste, car de son côté Jésus affirme que son union avec le Père est la source ou la cause de son enseignement et de toutes ses actions. C’est ce qui ressort dans ce qu’il déclare dans Jn 14.10 : Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Nous pourrions multiplier les passages, mais je crois que les trois plus puissants témoignages de la communion entre Dieu le Père et Dieu le Fils pendant son incarnation, sont exprimés dans trois textes clés du Nouveau Testament.
Dans Jn 10.30 Jésus affirme : Moi et le Père nous sommes un. La formulation dans le grec indique que Jésus ne disait pas que le Père et lui sont une même personne, mais qu’ils sont de la même substance divine. Ensuite, dans Jn 8.29 Jésus déclare : Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Cela signifie que Jésus a vécu toute sa vie humaine et son ministère terrestre dans la conscience absolue d’une communion ininterrompue avec Dieu. Celle-ci était si vraie, si intense et si puissante, que devant le tombeau de Lazare qui était mort depuis quatre jours, Jésus a prié ainsi son Père dans Jn 11.42 : Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours. Pourquoi parle-t-il ainsi ? Tout d’abord il est important de noter que Jésus n’a pas prier pour ressusciter Lazare, ce miracle il l’a accompli non en priant, mais en prononçant une parole : « Lazare, sors ! » (Jn 11.43).
Mais alors, pourquoi Jésus parle-t-il d’exaucement ? Je crois que la prière a eu lieu bien avant que Lazare ne meurt. Sans rien affirmer, mais nous sommes autorisés à penser que peut-être – je dis bien « peut-être » – plusieurs jours ou plusieurs semaines avant la mort de Lazare, le Père a prévenu le Fils que Lazare allait tomber gravement malade, mais qu’il pouvait le guérir. Et peut-être – je dis bien « peut-être » – que Jésus a dit au Père : « Et si nous le laissions mourir ? Je préfère le ressusciter plutôt que de le guérir, car cela permettra à mes disciples de voir ma puissance même sur la mort ». Et peut-être – je dis bien « peut-être » – que le Père a accordé au Fils ce qu’il demandait, l’autorisant ainsi à ressusciter Lazare des morts plutôt que de le guérir avant qu’il ne meurt. Vu sous cet angle, la confession du fils dans Jn 11.42 : Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours, trouve tout son sens.
L’angoisse du Fils de Dieu
Ce qui ressort de ces différents textes du Nouveau Testament, c’est l’invincibilité, l’invulnérabilité et l’indissociabilité de la communion entre Jésus et son Père. Et pourtant, l’impensable semble se produire à Golgotha lorsque Jésus a été crucifié. Voici ce que nous lisons dans Mt 27.45-46 : Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième(de midi à 3h00 de l’après-midi), il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Ainsi, après avoir confessé : Celui qui m'a envoyé est avec moi, Jésus s’écrit sur la croix : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Le Père aurait-il trompé et trahi le Fils ? le Fils aurait-il menti en affirmant que le Père ne le quitte jamais ?...
Bien sûr que non ! Mais nous devons comprendre ce qui se passe réellement ici, et surtout pourquoi cela se passe ainsi. Tout d’abord, nous devons savoir que le cri de désespoir de Jésus face à son sentiment d’abandon, ne veut pas dire que le Père a cessé d’aimer le Fils. A aucun moment l'amour au sein de la Trinité n’a cessé d’exister. A aucun moment, le Père n’a cessé de chérir le Fils. A aucun moment, le Père n’a cessé d’aimer le sacrifice du Fils sur la croix. A aucun moment, le Père n’a cessé d’être satisfait de l’obéissance du Fils à sa volonté. Mais alors, si l'amour du Père pour le Fils n’a jamais diminué ou disparu, pourquoi Jésus a-t-il enduré ce sentiment d’abandon du Père, qui devait être une souffrance plus grande et plus douloureuse que toutes les souffrances physiques que lui faisait subir la crucifixion ?
Les ténèbres du Jugement
Le cri de détresse de Jésus a été poussé après trois heures de ténèbres qui signalent le jugement de Dieu, comme en Égypte lorsque la 9ème plaie a frappé le pays pendant trois jours (Cf. Ex 10:21-23). Voici comment Dieu a annoncé ce jugement dans Am 8.9 : En ce jour-là, dit le Seigneur, l'Éternel, Je ferai coucher le soleil à midi, Et j'obscurcirai la terre en plein jour. Le cri de Jésus sur la croix est emprunté au Ps 22.1, et nous rappelle la détresse de ceux qui se sentent rejetés par Dieu, loin de sa présence et de sa protection, ainsi que l’attestent certains passages des Psaumes, comme par exemple le Ps 27.9 : Ne me cache point ta face, Ne repousse pas avec colère ton serviteur ! Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut ! Ainsi que le Ps 38.22 : Ne m'abandonne pas, Éternel ! Mon Dieu, ne t'éloigne pas de moi !
Ce sentiment d’abandon était étranger à Jésus, car tout au long de sa vie, Jésus est resté dans un état constant de communion intime avec son Père. Imaginez alors l'agonie du Christ, quand sur la croix les ténèbres du jugement l’environnent et que son Père se détourne de lui ! La grande question est : Pourquoi ce jugement et cet abandon du Père ? C’est là que la mort de Jésus sur la croix prend tout son sens. Il faut savoir que Jésus n’est pas mort comme un exemple moral d’une mort pour une juste cause, mais comme le substitut parfait pour notre salut. Jésus n'est pas mort pour nous donner un exemple à suivre, mais il est mort pour nous délivrer de la condamnation éternelle.
Le prix de notre salut
L’apôtre Paul déclare dans 2 Co 5.21 : Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. Cela signifie qu’à la croix un échange a eu lieu : Jésus a pris notre péché et nous avons été crédité de sa justice. Il était parfaitement saint et innocent, mais il a assumé nos fautes et a été officiellement reconnu coupable à notre place. Le « il » de « il l'a fait devenir péché pour nous » désigne Dieu qui devient ainsi le sujet de l’action décrite. Lorsque Jésus a donné sa vie sur la croix, le Père l’a chargé de tous nos péchés, sans qu’il en ai commis le moindre, pour nous déclarer juridiquement non coupables. C’est ce que confirme 1 P 2.24 : Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice.
L’apôtre Pierre explique ici le double objectif de la mort de Jésus. Premièrement, en portant nos péchés en son corps, il a subi à notre place la condamnation que nous méritions. Or, si notre condamnation est tombée sur lui, elle ne peut plus tomber sur nous (Cf. Ro 8.1). Deuxièmement, par son sacrifice, Jésus a permis que nous soyons morts aux péchés. Le mot grec pour morts signifie « être enlevé et séparé de ». Cela veut dire que Jésus est mort pour nous dissocier de notre culpabilité, afin que nous vivions comme des non coupables. Donc, les ténèbres qui ont duré de midi à trois heures de l’après-midi, signalaient que le jugement du Père contre nos péchés, est tombé sur Jésus qui subissait à notre place le châtiment qui aurait dû tomber sur nous. Mais la Bible va encore plus loin car Paul écrit dans Ga 3.13 : Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. Alors que Jésus était pendu au bois de la croix, il est devenu malédiction pour nous. Pourquoi Paul emploi-t-il un langage si fort, presque choquant même à propos de jésus ? Pour quelles raisons Jésus serait-il devenu un objet de la malédiction divine ? Pour le savoir, il faut revenir à l’exigence d’obéissance à la sainte loi de Dieu. Cette loi est l’expression de la volonté divine, et quiconque la transgresse, se place lui-même sous la malédiction que Dieu fait peser sur tous ceux qui lui désobéissent.
Il l’a fait pour nous !
Tout d’abord, nous lisons dans De 28.2 que la bénédiction divine pour tous les domaines de la vie, est attachée à l’obéissance : Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Éternel, ton Dieu. Mais le contraire est aussi vrai, car il est écrit dans De 28.15 : Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Éternel, ton Dieu, si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage. S’ensuit alors une liste impressionnante de malédictions qui va du v.16 au v.68 du même chapitre. Il faut noter que la liste des malédictions est trois fois plus longue que celles des bénédictions, et elle concerne également tous les domaines de la vie. Toutes ces malédictions sont la conséquence de la désobéissance de l’homme !
Savez-vous qu’il suffit de désobéir à un seul des commandements pour subir la malédiction de Dieu, car Ja 2.10 déclare : Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. Or, comme aucun être humain, à l’exception de Jésus, n’a jamais obéi à toute la loi, tout homme et toute femme se retrouve sous le coup de la malédiction divine, « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » nous dit Ro 3.23. Mais le Nouveau Testament déclare que cette malédiction est tombée sur Jésus lorsqu’il était pendu au bois de la croix. Je vous ferai remarquer que Paul affirme deux choses à propos du Christ lorsqu’il a été crucifié : premièrement, Dieu l'a fait devenir péché pour nous (2 Co 5.21). Deuxièmement, Jésus est devenu malédiction pour nous (Ga 3.13). Avez-vous noté que c’est pour nous que ces choses se sont produites ? Nous aurions dû subir la malédiction sur cette croix. Nous aurions dû être environnés de ténèbres. Nous aurions dû souffrir d’être abandonné par Dieu. Mais c’est à Christ que cela est arrivé. Rien d’étonnant alors à ce que Dieu ait détourné ses regards de Jésus. Il l’a traité comme il aurait dû nous traiter si nous étions sur cette croix. Pourquoi Jésus s’est-il senti abandonné par Dieu ? Parce qu’il était notre substitut sur la croix : il a souffert l’horreur à notre place !
L’enfer de Jésus
Dans le Crédo, appelé également Le Symbole des Apôtres, une confession de foi qui date du milieu du 2ème siècle, vers l’an 150 à peu près, et qui n’a bien sûr pas été rédigé par les Apôtres, dans le Crédo donc, il y a une phrase sur laquelle je veux attirer votre attention, et qui trouve tout son sens dans le cri de détresse de Jésus : « Il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers ». Je crois que la citation « il est descendu aux enfers » devrait se situer entre « Il a été crucifié » et « il est mort », car c’est lorsqu’il a subi le châtiment de Dieu à notre place, devenant péché et malédiction pour nous, qu’il a été abandonné par Dieu, c’est à ce moment-là que Jésus a réellement connu l’enfer. Submergé par les ténèbres du jugement de Dieu, c’est sur la croix que Jésus a expérimenté l’enfer, car condensé en quelques heures, il a ressenti l’ensemble de l’agonie de toutes les âmes séparées de Dieu dans la perdition éternelle !
Voici deux raisons pour lesquelles nous pourrions dire que Jésus n’est pas littéralement « descendu aux enfers » après sa mort. Elles sont toutes les deux liées aux dernières parole du seigneur sur la croix avant qu’il ne meurt. Tout d’abord dans Jn 19.30 Jésus s’écrie : Tout est accompli. Cela signifie qu’il n’y avait plus rien à ajouter : Le prix de la rédemption était entièrement payé. Jésus n’avait pas besoin d’aller souffrir davantage en enfer. Ensuite, Jésus déclare dans Lu 23.46 : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Ce n’est pas en enfer que Jésus envoie son esprit, mais il le remet avec confiance entre les mains du Père. Cela indique également que Jésus savait que le Père n’allait pas l’abandonner indéfiniment. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il a prononcé les deux paroles que nous venons de citer. Une fois que tout fut accompli, de nouveau le regard du Père se tourne vers le Fils qui venait de payer le prix de notre salut.
Mes amis, Jésus est devenu malédiction pour nous afin que nous puissions un jour voir la face de Dieu ! Le Père a tourné le dos à son Fils pour qu’il puisse tourner la lumière de son visage vers nous, et nous accueillir dans sa glorieuse présence. Voilà la raison d’être de l’abandon du Père ! C’est ce qui explique cette merveilleuse déclaration de Jn 3.16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Une traduction plus littérale de ce verset donne : « Parce que c’est ainsi que Dieu a aimé le monde : il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » L’expression « Parce que c’est ainsi » nous renvoie aux versets qui précèdent, et qui justifient Jn 3.16. Il s’agit des v.14-15 : Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Ces versets font référence à un récit dans No 21.4-9 où il est question des Israélites qui devaient regarder au serpent d’airain que Moïse leur montrait en l’élevant sur une perche, afin d’être guéris des morsures de serpents dans le désert.
Agneau ou serpent ?
Dans cette analogie, ce qui est important c’est la phrase « il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé », car elle pointe vers la crucifixion de Jésus, laquelle désigne le moyen dont Dieu se sert pour sauver l’homme de la condamnation éternelle à cause de ses péchés. Tout comme les Israélites devaient regarder physiquement au serpent d’airain élevé sur une perche pour avoir la vie sauve, de même l’homme pécheur doit regarder par la foi le Christ élevé sur une croix pour avoir la vie éternelle. Il est intéressant de souligner que ce n’est pas un agneau qui typifie Jésus crucifié, mais un serpent qui est le symbole biblique du mal. Cela s’explique par le fait que sur la croix, Jésus est devenu péché et malédiction, en subissant le châtiment de Dieu pour nous. Tout le mal qui nous rongeait et nous maintenait loin de Dieu a été placé sur Jésus afin qu’il soit frappé par la colère de Dieu à notre place. Et Jn 3.16 nous dit que c’est ainsi que Dieu a aimé le monde : en donnant son Fils comme sacrifice d’expiation pour nos péchés.
C’est pourquoi l’apôtre Paul déclare dans Ro 5.8 : Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Dans le cri d’horreur de Jésus : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? », nous avons la preuve que Dieu nous aime. Nous confessons que lorsque nous regardons la croix de Golgotha, nous voyons : L’amour de Dieu dans la mort de Christ ! Croyons-nous dans l’œuvre de la croix ? Notre foi et notre dévotion envers Dieu reposent-elles sur le sacrifice de Jésus à Golgotha ? Avons-nous saisi le sens de la crucifixion de Jésus ? Veillons à donner à notre vie chrétienne le bon fondement selon le témoignage de Paul dans 1 Co 2.2 : Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Le but de l’apôtre en proclamant Jésus-Christ crucifié était de montrer l’amour de Dieu dans la mort de Christ. Puisse cette révélation de l’amour de Dieu dans la mort de Christ sceller notre union avec le Seigneur !
A bientôt…
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