Savez-vous que la Bible annonce qu’avant le retour de Jésus, Satan sera précipité sur la terre ? Elle va même plus loin : elle dit dans quel état il sera lorsque cela se produira. Ap 12.12 déclare : Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps. Mes amis, le diable sera de plus en plus furieux alors que la fin des temps approche, et que le Christ reviendra établir son règne ! Beaucoup de croyants cherchent à connaître le moment précis de cet événement, mais il est impossible de le savoir. Par contre il y a une chose que nous savons : c’est que dans le monde d'aujourd'hui, le mal est devenu plus agressif que jamais. La décadence, le déséquilibre et la peur ont atteint des proportions que nous ne pouvions pas imaginer il y a vingt ans de cela. Il est donc impératif que nous apprenions à demeurer dans la présence vivante de Dieu, car c'est seulement en Lui que nous trouvons le lieu de sécurité contre les ténèbres grandissantes.
Toutefois, lorsque nous parlons de sécurité, cela ne veut pas dire que nous échapperons à toute souffrance pendant notre séjour sur terre. Beaucoup de chrétiens aujourd’hui font face à la persécution et même à la mort, à cause de leur foi en Jésus. Paul dit dans 2 Ti 3.12 : Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés. Nous ne devons pas non plus nous attendre à ce que le monde finit par nous aimer parce que nous sommes devenus tellement spirituels. Non ! Cela n’arrivera pas. En fait, ce sera plutôt le contraire. N’oublions pas ce que Jésus a déclaré dans Jn 15.18-19 :
18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.
19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
Si les ennemis de Dieu ont haï Jésus, ils nous haïront nous aussi. Et nous verrons que cette haine montrera de plus en plus son visage, probablement dans les médias et dans la promulgation de certaines lois. Mais face à ce danger croissant, il existe un lieu de protection. Ce lieu, c’est l'abri du Très-Haut, là où Seigneur nous invite à demeurer, car le Ps 91.1 dit : Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Tout Puissant. Je voudrais cependant souligner que nous n'avons pas besoin d'être face à un danger inhabituel pour désirer demeurer dans la présence du Seigneur. Notre faim de Dieu, notre désir d’intimité avec lui, peut nous y conduire. Pourtant, que nous soyons poussés vers la forteresse de Dieu à cause des problèmes ou en raison de notre passion pour la communion avec lui, il existe un lieu saint où la présence divine devient notre abri.
Une fois que nous avons trouvé ce lieu secret en Dieu, rien de ce que nous rencontrons dans la vie ne peut vraiment nous vaincre, et cela malgré les souffrances qui sont inévitables. Dans chaque complot diabolique dirigé contre nous, dans chaque détresse, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés nous dit Ro 8.37. Si nous vivons sous l'abri du Très Haut, la puissance rédemptrice du Christ finit par renverser les plans de Satan. Vous vous trouvez peut-être, en ce moment même, dans un lieu d'isolement, de peur ou de défaite. Pourtant, votre condition actuelle n'est pas une limite pour votre Père céleste. De là où vous êtes, vous pouvez atteindre le lieu de la protection spirituelle que le Ps 91 nomme : l'abri du Très-Haut. Je vous invite à lire le Ps 91 par vous-même, mais pour le moment, je voudrais lire pour vous ces merveilleuses paroles du Ps 46, du v2 au v.8 :
2 Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse.
3 C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, Et que les montagnes chancellent au cœur des mers,
4 Quand les flots de la mer mugissent, écument, Se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes.
5 Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, Le sanctuaire des demeures du Très Haut.
6 Dieu est au milieu d'elle : elle n'est point ébranlée ; Dieu la secourt dès l'aube du matin.
7 Des nations s'agitent, des royaumes s'ébranlent ; Il fait entendre sa voix : la terre se fond d'épouvante.
8 L'Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite.
Puissent ces paroles décrire notre expérience de chaque jour ! Oui Dieu est notre refuge, notre appui, notre secours et notre haute retraite. Mais pour y goûter, nous devons apprendre à entrer dans son intimité secrète, et à vivre dans sa communion divine. Jésus a qualifié la fin des temps de « grande tribulation » (Ap 7.14). Le mot tribulation en grec signifie « affliction ou détresse pénible, pression ou fardeau sur l'esprit ». Alors que nous nous rapprochons de la fin de cet âge, nous devons nous attendre à ce que les détresses et les pressions sur l'humanité augmentent.
Au stress croissant de notre époque, s'ajoute le désir décroissant des dirigeants et de la société en général de freiner la décadence morale. Nous vivons à une époque où une partie importante de l’humanité est en rébellion ouverte et provocante contre Dieu. Les paroles prophétiques du Ps 2 sont en train de s'accomplir sous nos yeux : Le v.2 déclare : Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l'Éternel et contre son oint ? Alors qu'ils renoncent aux valeurs morales, le cri militant des gouvernants contre Dieu et son Fils Jésus-Christ au v.3 est : Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes ! Je crois qu’il sera difficile pour les plus âgés d’entre nous de reconnaître notre monde dans quelques années de cela, tant il se sera corrompu et décadents...
Jésus nous a averti que dans les derniers jours : Parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira (Mt. 24.12). Si vous êtes de ceux qui font de leur mieux pour résister à l'obscurité grandissante, vous savez combien la bataille est intense et multiforme. Que vous vous battiez pour remédier à une injustice dans votre travail, ou que vous essayiez simplement de préserver l’intégrité de votre famille, vous vous rendez compte que s’il y a des progrès dans un domaine, cinq autres domaines sont alors affectés et réclament votre contre-attaque. Malgré les améliorations qui se produisent dans différents secteurs de la vie, beaucoup de personnes sont fatiguées, et beaucoup de croyants sont découragés. Le prophète Daniel nous a averti qu'il y aurait un temps où l'ennemi opprimera les saints du Très Haut (Dan 7.25). Pour sortir victorieux de cette atmosphère d’oppression et de lassitude, nous devons entrer dans la réalité à laquelle Dieu nous appelle dans le Ps 91. Il existe un lieu où la vie se renouvelle, une fontaine où nous pouvons nous abreuver pour fortifier notre âme. La Bible appelle ce lieu l'abri du Très-Haut.
Considérons pendant un moment le prophète Elie. Quel homme extraordinaire ! Quel héros de la foi ! Et pourtant, la Bible dit qu’Elie était un homme de la même nature que nous (Ja 5.17). Il a fait face à des conflits spirituels tout comme nous. Dans son combat pour le peuple d’Israël, il s'est opposé aux ruses de la perfide reine Jézabel et de son mari, le roi Achab. Pourtant, son combat le plus intense n'était pas contre des ennemis visibles, mais contre le découragement personnel. Aussi audacieux fut-il, Élie a vécu comme un fugitif, se réfugiant dans des grottes et des montagnes lointaines. A son époque, Jézabel avait assassiné presque tous les prophètes du Seigneur, remplaçant leur pieuse influence par l'oppression satanique qui accompagnait les prêtres de Baal. Une nouvelle initiative, cependant, allait faire la différence : Élie et les prophètes de Baal ont construit des autels, chacun pour la divinité qu'ils servaient individuellement. Le défi était que le Dieu qui répondait par le feu serait reconnu comme le Seigneur de la nation. Vous pourrez lire toute l’histoire dans le chapitre 18 du 1er livre des Rois.
Le roi Achab et tout Israël étaient présents à la confrontation. Les prêtres de Baal eurent beau essayer, ils ne pouvaient tirer aucune réponse leur idole démoniaque. En revanche, à la prière d'Élie, le feu est immédiatement tombé du ciel et a consumé son sacrifice. Ce fut une grande victoire pour le prophète, car Dieu fit une magnifique démonstration de sa puissance. 1 R 18.39 déclare : Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C'est l'Éternel qui est Dieu ! C'est l'Éternel qui est Dieu ! Mais le Seigneur n'avait pas fini de manifester sa puissance. Après avoir fait exécuter les prêtres de Baal, Élie se rendit au sommet du Carmel et, agenouillé face contre terre, il pria sept fois pour qu’il pleuve, et le Seigneur envoya une grande averse qui mit fin à une sécheresse dévastatrice de trois ans (1 R 18.42-45). Ce jour-là, le feu et la pluie sont miraculeusement tombés du ciel !
Mais hélas, cela n’a pas changé grand-chose à l’état spirituel de la nation. Elie avait donné le meilleur de lui-même, il n’avait pas économisé ses efforts pour que le réveil éclate en Israël. Cependant, le réveil n’eut pas lieu, le peuple demeurait infidèle à Dieu. L'adoration de Baal aurait dû cesser, mais elle a continué. Alors le découragement a envahi l’âme du prophète. Au lieu du réveil qu'Élie avait envisagé, c'est le contraire qui s'est produit : une Jézabel enragée par la mort des prophètes de Baal, avait juré de tuer le prophète du vrai Dieu, poussant ainsi Élie à fuir. Le prophète était maintenant épuisé et déprimé. Nous lisons dans 1 R 19.4 : Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s'assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant : C'est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.
Avez-vous été à un point d'épuisement spirituel et émotionnel où vous aussi avez dit : « J’en ai marre, j’arrête tout » ? Cela m’est déjà arrivé, et croyez-moi, il n’y a rien de plus terrible que de perdre espoir tout en sachant que vous êtes unis à la source même de l’espoir ! Peut-être avez-vous été frustré par votre propre incapacité à apporter des changements positifs dans votre vie ou dans votre famille ? Peut-être avez-vous fourni de gros efforts pour un projet qui n’a pas pu se concrétiser ? Peut-être avez-vous fait tout ce que vous saviez devoir faire sans qu’aucun changement visible ne se produise ? Vous avez tout donné, mais vous n'avez rien reçu en retour. Découragé et fatigué, comme Elie, vous êtes allés au bout de vous-mêmes. La suite du récit dit ceci dans les v.5-8 :
5 Il se coucha et s'endormit sous un genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi, mange.
6 Il regarda, et il y avait à son chevet un gâteau cuit sur des pierres chauffées et une cruche d'eau. Il mangea et but, puis se recoucha.
7 L'ange de l'Éternel vint une seconde fois, le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi.
8 Il se leva, mangea et but ; et avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à la montagne de Dieu, à Horeb.
Malgré tous nos plans et nos programmes, le chemin qui attend chacun de nous est également « trop long ». En effet, notre destinée est divinement conçue pour être trop grande pour nous. Le Seigneur n'a pas de plan où nous réussissons sans Lui. La vie est ainsi faite qu'elle nous conduit à Dieu, car sans lui, nous ne pouvons pas accomplir sa volonté. Le Seigneur a donné de la force à Élie, non pas pour le renvoyer au combat, mais pour le ramener à l'essentiel. Ecoutez ceci : si nous sommes plus absorbés par notre service que par notre amour pour Dieu, nos vies finiront par devenir une désolation. Pour restaurer nos âmes, le Seigneur nous ramène à l'essentiel. Il peut même arrêter complètement notre servie et nous ramener aux réalités plus simples de la prière, du temps passé dans la Parole et dans l’intimité avec Dieu. Il veut que nous nous souvenions que, parmi tout ce qu'il nous appelle à accomplir, son plus grand commandement c’est de l'aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée, et de toute notre force (Mc 12.30). Sans cette concentration, nous perdons le contact avec la présence de Dieu et nous nous retrouverons hors de l'abri du Très-Haut.
Le Seigneur a amené Elie jusqu'à la montagne de Dieu, à Horeb. En hébreu, Horeb signifie « désolation, ruine ». L'environnement stérile d’Horeb où se trouvait le prophète reflétait son âme. Pourtant, pour Dieu, Horeb était un lieu où les problèmes du cœur d'un homme pouvaient librement remonter à la surface. A Horeb, n'y a pas de théâtre où l’on joue un rôle. Non ! Horeb c'est le lieu de l'honnêteté sans fioritures et de la transparence du cœur. La plus grande vertu d'Élie était peut-être son zèle. En effet, à deux reprises dans sa communication avec Dieu, Élie dit : J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu des armées (1 R 19.10 et 14). Mais un zèle non accompagné de sagesse, finit par devenir une idole. Il nous pousse non seulement vers des attentes irréalistes, mais aussi en dehors du calendrier et de l'onction du Seigneur. Pour garder l’équilibre, le zèle doit être maîtrisé par des rencontres stratégiques avec Dieu, sinon, nous sommes frustrés par les autres et découragés par les retards. Nous sortons alors de notre lieu de force et de protection spirituelle.
Élie était venu à Horeb et logeait dans une grotte. Le v.9 dit : Et voici, la parole de l'Éternel lui fut adressée, en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ? C'est l'une des questions les plus importantes que Dieu peut nous poser. Sa question sonde la réalité de notre état spirituel, car elle signifie : « Comment ton service pour Moi est-il devenu une cause de sécheresse et de désolation spirituelle ? » Dieu veut que nous sachions que lorsque nous manquons de l’estimer comme notre premier amour, et que nous faisons passer notre service et notre ministère avant notre intimité avec lui, nous nous retrouverons toujours dans un désert spirituel...
Notre but premier dans la vie mes amis, doit être de demeurer dans la communion avec Jésus. Si ce n’est pas le cas, nous pouvons être tellement absorbés par la détérioration du monde, que nous ne voyons pas la détérioration de notre propre âme. Dans son amour, le Seigneur nous arrête et nous oblige à regarder honnêtement notre cœur et à nous demander : Cette existence que je vis actuellement est-elle la vie abondante qui m'a été promise par le Christ ? Nous n'avons rien à prouver à Dieu et aucun besoin de faire semblant devant lui. Nous pouvons abandonner les mécanismes internes de défense et d'orgueil. Si nous sommes déçus, nous sommes libres de l'exprimer. Si nous sommes frustrés, nous pouvons l'admettre. Nous devons évaluer simplement et sincèrement notre véritable condition spirituelle. Nous pouvons dire à Dieu quelque chose comme :
« Seigneur, révèle-moi mon cœur. Fais remonter à la surface de ma conscience mes déceptions et mes peines cachées, ainsi que mes péchés et mes échecs refoulés. Enlève de mon âme le fardeau de l'oppression. Aide-moi à rester tranquille pendant que tu opères mon cœur comme le grand chirurgien que tu es. »
Mes amis, la transparence est le vêtement extérieur de l'humilité, et l'humilité attire la grâce de Dieu dans nos vies ! L'intimité avec Dieu n'est-elle pas la chose que nous négligeons le plus ? Et notre source de force dans la bataille, n’est-ce pas le Seigneur lui seul ? Si l'ennemi peut nous distraire de notre temps d’intimité secrète avec Dieu, il nous isolera de l'aide qui ne vient que du Seigneur tout-puissant. Approchons-nous donc de notre Père sans aucun faux-semblants mais avec transparence.
Au fur et à mesure que les pressions de cet âge ténébreux augmentent, nous découvrons que l'onction d'hier ne suffit pas pour les batailles d'aujourd'hui. Le Seigneur a apporté un nouveau départ à la vie d'Élie à Horeb, un nouveau départ qui a libéré plus tard une double portion de la puissance de l’onction pour Élisée son successeur. Sous cette nouvelle onction, Jézabel allait être détruite, le culte de Baal allait être aboli, et la seule période de réveil spirituel que les tribus du nord aient jamais connue, allait enfin commencer. Vous lirez cela dans le second livre des rois.
Pour atteindre un endroit similaire de transformation spirituelle, il faudra plus que l'élan de notre propre zèle. Nous ne devrions pas être surpris si Dieu nous appelle à passer par notre propre Horeb. Comment reconnaissons-nous lorsque nous sommes à Horeb ? Eh bien Horeb est la voix de la désolation personnelle. Horeb, c'est l'appel désespéré de notre cœur à expérimenter davantage d’intimité avec Dieu, et à écouter attentivement la voix de Dieu. C'est à Horeb qu'Il nous fait entrer plus profondément dans sa communion secrète. C'est à Horeb, sous l’étendue de la compassion du Seigneur, que nous découvrons le but de notre écrasement. Nous y apprenons que notre désolation est, en fait, un temps de préparation pour aller plus loin avec Jésus. C’est quand nous passer par Horeb que le Seigneur est sur le point de nous donner un nouveau départ, et lorsque nous retournerons au combat, nous combattrons sous l'abri du Très-Haut.
Prions : « Seigneur Jésus, sans Toi, ma vie est sèche et désolée. Pardonne-moi d'essayer de faire ta volonté sans demeurer dans ta présence, caché sous ton ombre. J'ai désespérément besoin de Toi, Seigneur. En ce jour, j'engage mon cœur à revenir à mon premier amour. Apprends-moi, Seigneur, à considérer l'intimité avec Toi comme la plus grande mesure de ma réussite. Fais-moi voir ta gloire et révèle-moi ta bonté. Guide-moi, ô Saint-Esprit, dans la forteresse spirituelle de la présence de Dieu. Conduis-moi jusqu’à l’abri du Très-Haut. Je prie au Nom de Jésus ! Amen ! »
A bientôt…
Comments