Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Ro 12.2)
Poursuivons notre exploration de la force spirituelle qui est une des caractéristiques de la jeunesse dans le domaine de la croissance chrétienne, selon 1 Jn 2.14(b) :
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin.
Nous avons découvert quatre résultats que produit la force du Saint-Esprit dans la vie des croyants (Cf. La 1ère partie) :
· Nous approcher de Dieu de façon dynamique et réelle.
· Nous faire connaître le Père intimement.
· Nous rendre conscient de la présence intérieure du Christ.
· Nous permettre de prier avec plus d’efficacité.
Il y a une autre question à laquelle il est important de répondre pour faire l’expérience de cette force spirituelle : comment être rempli du Saint-Esprit ? Bien sur, il n’y a pas de recette toute prête, cependant la Bible nous donne trois panneaux indicateurs :
· Écouter la Parole de Dieu avec une vraie faim spirituelle.
Regardez cette description de la réunion qu’a présidée l’apôtre Pierre dans Ac 10.44-46, alors que toutes les personnes présentes écoutaient la prédication :
44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.
45 Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens.
46 Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu.
Il est important de noter que l’annonce de la Parole de Dieu a provoqué la venue du Saint-Esprit sur ceux qui écoutaient. Encore faut-il savoir ce que signifie « écouter la Parole de
Dieu » ...
« Ecouter la Parole de Dieu », ce n’est seulement écouter le sermon du pasteur au culte, mais cela signifie aussi percevoir dans notre cœur ce que Dieu nous dit quand nous nous exposons à sa Parole, que celle-ci soit écoutée ou lue.
En d’autres mots, nous ne faisons pas qu’entendre un discours ou lire des textes sacrés de façon extérieure, mais nous donnons notre attention afin d’intégrer intérieurement la pensée de Dieu, communiquée dans ce que nous entendons ou lisons.
Nous devons nourrir notre esprit de la parole, de la même façon que nous nourrissons notre corps d’aliments. Lire la Bible régulièrement est le minimum que nous puissions faire pour être remplis du Saint-Esprit.
La question est : le faisons-nous réellement ? Nourrissons-nous notre esprit de la Parole de Dieu, en la lisant régulièrement, et en l’étudiant afin d’en comprendre le sens ?
· Persévérer dans la prière individuelle et communautaire.
Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. (Ac 1.14)
Après l’écoute de la Parole de Dieu, la prière joue un rôle important dans la réception du Saint-Esprit. Regardons quelques versets plus loin, dans Ac 2.1-4 :
1 Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu.
2 Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
3 Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux.
4 Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
Que faisaient-ils tous ensemble dans le même lieu ? Ils faisaient ce dont il est question dans Ac 1.14 : Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière.
Ils ne se sont pas contenté d’avoir reçu une promesse de la part de Jésus (Cf. Ac 1.8), en comptant passivement sur son accomplissement, mais ils ont agi de manière à ce que cette promesse s’accomplisse de façon objective : ils ont prié !
La prière est la respiration du chrétien : nous devons vivre comme si nous en dépendions ! Il est capital de beaucoup prier si nous désirons la plénitude du Saint-Esprit. La prière doit être l’atmosphère dans laquelle nous vivons constamment.
Que nous soyons seuls ou avec d’autres croyants, nous devons persévérer dans la prière. Prier, non seulement pour demander à Dieu de nous remplir de son Esprit, mais aussi pour communier avec lui dans l’adoration et la louange, afin d’être le Temple où le Saint-Esprit se plait à demeurer.
· Recevoir l’imposition des mains, si nécessaire.
En plus de Parole de dieu et de la prière, l’imposition des mains s’avère parfois indispensable. Deux textes confirment ce troisième critère. Le premier concerne les Samaritains dans Ac 8.14-17 :
14 Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.
15 Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit.
16 Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
17 Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit.
Je vous invite à lire ce texte tel qu’il est écrit, et non pas selon l’interprétation de telle ou telle école théologique. Il s’agit ici de faits qui sont simplement décrits : les apôtres imposent les mains aux nouveaux croyants de Samarie, et ceux-ci reçoivent le Saint-Esprit.
Le second texte concerne les disciples d’Éphèse : Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. (Ac 19.6)
Là aussi, lisons ce qui écrit, sans chercher une autre interprétation, car il s’agit de la description de faits qui se sont déroulés. Il y a trois actions distinctes, de la part de trois sujets différents, mais reliées entre elles quand même :
1) Paul, et non le Saint-Esprit, impose les mains aux croyants d’Ephèse.
2) Le Saint-Esprit, et non Paul, est venu sur les disciples pendant l’imposition des mains.
3) Ils – les disciples – et non le Saint-Esprit, se sont mis à parler en langues et à prophétiser.
Si nous nous en tenions à ce qui est écrit, sans chercher à y introduire un sens qui convienne à nos préférences théologiques, nous verrions combien l’expérience de la plénitude du Saint-Esprit contient des éléments tangibles, vérifiables et personnels.
En plus de la prière personnelle ou communautaire dans l’église, nous avons parfois besoin de l’imposition des mains pour recevoir le Saint-Esprit ou un renouvellement de son onction. Voilà une pratique que l’Eglise ne doit pas oublier, sans toutefois en abuser.
Il y a donc une dimension spirituelle à laquelle chaque chrétien est invité afin de grandir spirituellement : l’expérience de la plénitude du Saint-Esprit ! C’est ce qui donne force et énergie à la vie de la foi en Christ.
Nous noterons au passage la place du « parler en langue » dans ces différents versets. C’est un don à ne pas négliger pour fortifier notre vie de prière, voir notre vie spirituelle dans son ensemble, car : Celui qui parle en langue s’Édifie lui-même (1 Co 14.4).
Ce sujet du parler en langue fait encore controverse chez certains croyants. Peut-être par ignorance de ce que dit la Bible avec clarté, ou par peur de vivre quelque chose d’étrange. C’est souvent dû à un enseignement erroné, auquel s’ajoute un manque de connaissance de l’histoire de l’Eglise au cours des siècles.
Nous avons le droit de demander à Dieu de nous accorder le don des langues afin d’enrichir notre vie de prière. Il s’agit d’un des résultats de la plénitude du Saint-Esprit, que la Bible présente non comme une option, mais comme un commandement :
Ne vous enivrez pas de vin, c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit. (Ep 5.18)
Dans l’original grec, l’expression « soyez remplis » exprime une continuité, et pourrait se traduire par « soyez constamment en train d’être remplis de l’Esprit Saint ».
Voilà la volonté de Dieu pour chacun d’entre nous : que nous maintenions une plénitude constante du Saint-Esprit, car c’est à cette condition que nous ferons l’expérience de la force spirituelle dont nous avons tant besoin.
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