Les Vérités Bibliques Cachées sur l'Église : Ce Que Personne Ne Vous a Jamais Dit !
- LibrAccess Academy

- 19 sept.
- 12 min de lecture
1ère PARTIE
La règle de base de l'interprétation de la Bible
Je vous rappelle la règle de base de l'interprétation de la Bible qui est contenue dans 2 Timothée 2.15 : Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. La Bible du Roi Jacques, traduit ce verset de façon plus conforme à l'original : Étudie pour te présenter approuvé à Dieu, comme un ouvrier qui n'a pas à avoir honte, divisant droitement la parole de vérité.
Le verbe traduit par « dispense droitement » ou « divisant droitement » dans ces deux versions de la Bible signifie : couper sur une ligne droite pour diviser et répartir correctement.

Cela signifie qu'il y a des divisions dans les nombreuses vérités bibliques de la Bible, et que nous devons les connaître afin de ne pas mélanger celles qui nous concernent directement avec celles qui ne nous concernent pas directement. Nous avons déjà parlé de la division qui concerne l'objectif terrestre et céleste de Dieu. Le premier est en rapport avec Israël, alors que le second est en rapport avec l'Église. Cependant, lorsque nous abordons la question de l'Église, nous devons savoir qu'il n'y a pas qu'une seule Église dans la Bible. Le but de cette étude, est de nous familiariser avec la division des différentes églises dans les Écritures. Pour bien comprendre cette vérité, nous devons tout d'abord définir correctement le mot « Église ».
Le problème de la sacralisation des mots bibliques
La foi chrétienne contient certains mots qui ne sont pas toujours bien utilisés. Le problème majeur avec ces mots, c'est qu'ils sont traduits à partir du grec et que leur sens en est parfois déformé. Non seulement il est déformé, mais le mot lui-même est souvent sacralisé, c'est-à-dire qu'on le perçoit comme spécial, saint et réservé exclusivement au domaine religieux. Par exemple, le mot baptême est systématiquement associé à un rituel chrétien, alors que le mot apparaît souvent dans le Nouveau Testament sans qu'il désigne l'accomplissement d'une cérémonie religieuse comme dans Romains 6.3-4.
L'exemple du verbe « adorer »
Un autre exemple, c'est le verbe « adorer ». Un jour, une fille de dix ans environ se tenait devant le rayon boucherie d'un supermarché. Elle a dit « Hum ! J'adore les côtelettes ! ». Ce à quoi son père à côté d'elle a immédiatement rétorqué avec sévérité : « Non, ne parle pas ainsi ! On adore que Dieu seul ! » Pour lui, le verbe « adorer » était sacré, il ne devait pas être utilisé pour une autre chose que Dieu. Il avait oublié que le verbe signifie simplement « Aimer d'un amour passionné » et qu'il n'était pas la propriété exclusive de Dieu.
Il faut savoir que ce n'est pas le verbe adorer qui est important aux yeux de Dieu, mais c'est l'acte d'adoration qui l'est. Dire « J'adore les côtelettes ou le chocolat » n'est absolument pas un péché…
Les chrétiens commettent habituellement le même genre d'erreur avec le mot « église » : ils le sacralisent, parfois même ils le déifient, en croyant que c'est un mot très saint et qu'il désigne obligatoirement une institution chrétienne. Je vais vous montrer que c'est faux, et qu'il est dangereux de surestimer le mot « église ». La question à laquelle il faut répondre est celle-ci :
Quelle est la véritable signification du mot « Église » ?
Le mot église dans le Nouveau Testament traduit le grec ekklesia qui désignait dans la Grèce antique une réunion de citoyens appelés hors de leurs maisons afin de se rendre dans un lieu public pour délibérer. Donc, fondamentalement, ekklesia signifie assemblée, rassemblement ou congrégation. Il correspond à l'hébreu qahal qui sert à désigner le rassemblement des Israélites comme dans Nombres 10.7 : Vous sonnerez aussi pour convoquer l'assemblée (=qahal), mais vous ne sonnerez pas avec éclat.
Il faut savoir que le mot ekklesia est utilisé 115 fois dans le Nouveau Testament pour désigner aussi bien des rassemblements impliquant autant des non-croyants que des croyants.
Ekklesia pour des non-croyants
Nous lisons dans Actes 19.32 : Les uns criaient d'une manière, les autres d'une autre, car le désordre régnait dans l'assemblée, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis. Il est question dans ce verset d'une réunion (=dans l'assemblée/ekklesia) ou d'un groupement d'artisans en colère qui accusaient Paul d'être responsable de la perte financière qu'ils subissaient à cause de sa prédication de l'Évangile, qui eut pour effet la chute des ventes des temples miniatures de la déesse Diane.
Puis au v.39, nous lisons : Et si vous avez en vue d'autres objets, ils se régleront dans une assemblée légale. Le même mot (=ekklesia) désigne ici une sorte de tribunal pour régler des litiges commerciaux. Donc le mot ekklesia dans ces versets désigne un rassemblement de non croyants pour des motifs qui n'ont rien de spirituel ou religieux.
Ekklesia pour des croyants
Bien sûr, dans la majorité des cas, ekklesia est traduit par Église et sert à désigner des rassemblements de croyants pour des raisons spirituelles comme dans Actes 15.4 : Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Église, les apôtres et les anciens, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Ou encore dans Actes 16.5 : Les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.
Généralement dans le Nouveau Testament, le mot Église désigne le rassemblement des croyants dans une ville précise. On parle ainsi de l'Église de Jérusalem (Actes 11.26), l'Église d'Antioche (Actes 13.1), l'Église de Cenchrées (Romains 16.1), etc.
Ce que l'Église ne désigne jamais dans la Bible
Mais il est important de souligner que dans la Bible, le mot Église ne sert jamais à désigner :
1) Les dénominations chrétiennes
Une dénomination chrétienne, c'est-à-dire un regroupement d'églises dans une même organisation, comme l'Église Catholique Romaine, l'Église Orthodoxe, l'Église Protestante Reformée, l'Église Baptiste, l'Église Pentecôtiste, etc. La notion d'institution religieuse par rapport à l'Église est absente de la Bible. Il faut le dire : les dénominations chrétiennes ne viennent pas de Dieu, elles ont été créées par l'homme et contribuent à semer la confusion dans le monde.
2) Un bâtiment religieux
Le mot Église ne sert jamais à désigner un bâtiment dans lequel on se rend pour accomplir certains rites. Il n'est jamais question dans le Nouveau Testament pour des croyants « d'aller à l'Église », comme on le dit souvent aujourd'hui. Nous ne pouvons pas « aller » à l'Église, car par la foi en Christ, nous « sommes » l'Église.
L'exemple de Paul et Barnabas
Concernant le ministère de Paul et de Barnabas dans l'Église d'Antioche, il est dit dans Actes 11.26 : Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l'Église, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Notons qu'ils n'allèrent pas à l'Église, mais aux assemblées de l'Église, c'est-à-dire aux réunions qui rassemblaient les membres de l'Église d'Antioche.
Les croyants se réunissaient habituellement dans des maisons, car les Églises n'avaient pas à l'époque de bâtiment consacrés aux pratiques spirituelles. De tels bâtiments ne sont apparus qu'au quatrième siècle, une fois que le Christianisme fut accepté comme religion de l'empire romain.
Famille ou Institution ?
Les enseignements contenus dans les épîtres du Nouveau Testament indiquent que les rencontres des croyants s'apparentaient davantage à des cellules familiales, qu'à de grandes organisations religieuses. C'est ce qui ressort des textes comme 1 Corinthiens 11.33 : Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. Ou 1 Thessaloniciens 5.11 : C'est pourquoi exhortez-vous réciproquement, et édifiez-vous les uns les autres, comme en réalité vous le faites.
S'attendre les uns les autres et s'édifier les uns les autres, ne peuvent être accomplis dans une congrégation de plusieurs centaines de personnes. Cela étant dit, nous devons maintenant considérer cette importante vérité à propos de l'Église :
Il y a plus d'une Église dans la Bible
Il existe un grand malentendu autour du mot Église, car beaucoup considèrent que tous les croyants qui ont fait confiance à Dieu dans la Bible sont membres de l'Église dont parle l'apôtre Paul dans Éphésiens 5.23 : Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Pour les chrétiens, il n'y a que deux entités en plus des incroyants du monde : Israël et l'Église. Ils croient que chaque fois que le mot ekklesia ou Église apparaît dans la Bible, cela désigne uniquement l'Église de Jésus-Christ, mais ce n'est pas vrai.
Le fait est qu'il y a eu de nombreuses églises à travers les âges, et elles ne constituent pas toutes la même Église. L'Église a changé au fil du temps, et il est important que le peuple de Dieu sache où il se situe dans la chronologie divine afin de savoir quelle est sa fonction à ce moment précis de l'histoire.
Les premières mentions de l'Église
La première mention de l'Église se trouve réellement dans Job 30.28 : Je marche noirci, mais non par le soleil ; Je me lève en pleine assemblée (=Qahal), et je crie. Or, Job n'était ni Juif, ni chrétien. Nous ne savons rien de cette assemblée, si ce n'est qu'elle a existé avant la création d'Israël et le don de la loi, car Job a vécu avant Abraham. Elle n'a peut-être aucune connotation religieuse et spirituelle, et représente uniquement une réunion de responsables d'une cité. On ne le sait pas. Mais on sait que cette Église ne nous concerne pas.
Ensuite, la Bible parle de l'Église constituée de Siméon et de Lévi qui se sont unis pour tuer tous les hommes d'une ville car l'un d'entre eux avait déshonoré leur sœur Dina (Cf. Genèse 34). Des années plus tard, la cruauté et la colère des deux frères étaient toujours présents dans la mémoire de Jacob qui prophétisa sur leurs tributs en ces termes dans Genèse 49.6 : Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, Que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée (=Qahal) ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, Et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. Il est certain que le caractère religieux et spirituel est absent de cette assemblée, donc nous ne sommes pas concernés par elle non plus.
L'Église dans le désert
Puis, il est question de l'Église dans le désert après la libération du peuple d'Israël de sa captivité de 430 ans en Égypte (Cf. Exode 12.40). Nous lisons dans Nombres 14.5 : Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage, en présence de toute l'assemblée (=Qahal) réunie des enfants d'Israël. C'est à cette assemblée d'Israël que fait référence Étienne dans Actes 7.37-38 juste avant qu'il soit mis à mort : C'est ce Moïse qui dit aux fils d'Israël : Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi. C'est lui qui, lors de l'assemblée (=ekklesia) au désert, étant avec l'ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les donner.
Ainsi, la première Église de nature spirituelle identifiée dans la Bible est « l'assemblée au désert » dont il est question tout au long du Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible. L'Église dans le désert c'est Israël. Dieu a donné à cette Église, c'est-à-dire aux membres de la nation d'Israël, 613 lois à observer : quels vêtements ils devaient porter, avec qui ils devaient se marier, quelle nourriture ils devaient manger et comment ils devaient se comporter moralement.
Cette Église devait se soumettre à un système de sacrifices afin de résoudre le problème de ses péchés. Elle a aussi reçu pour instruction de se séparer des autres nations, au point où Balaam a déclaré dans Nombres 23.9 : Je le vois du sommet des rochers, Je le contemple du haut des collines : C'est un peuple qui a sa demeure à part, Et qui ne fait point partie des nations.
Plus tard, lorsque la nation d'Israël habitait non plus dans le désert mais dans le pays promis, et que le Temple de Jérusalem avait remplacé le Tabernacle, elle continua d'être l'Église de Dieu comme l'indique 2 Chroniques 20.5 : Josaphat se présenta au milieu de l'assemblée (=Qahal) de Juda et de Jérusalem, dans la maison de l'Éternel, devant le nouveau parvis.
L'Église d'Israël et son jugement divin
Cette première Église était donc une nation nommée Israël, et elle devait observer les 613 lois qui lui furent données par Moïse au Sinaï. Cela contraste avec l'Église d'aujourd'hui qui n'a pas d'identité nationale, car elle est une entité qui traverse les frontières naturelles, qui parle de nombreuses langues différentes, qui possède des cultures distinctes et qui n'a pas d'armée ni de roi comme en avait Israël. Voici comment Paul parle d'elle dans Romains 16.4 : Ce sont encore toutes les Églises des païens.
Il est important de faire la différence entre l'ancienne Église d'Israël et l'Église des païens. Mais pour cela, il faut savoir ce qui est arrivé à l'ancienne Église d'Israël. Tout d'abord, si Israël était l'Église de Dieu dans une partie de l'Ancien Testament, c'est à cause de cette promesse divine dans Lévitique 26.12 : Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Dieu promet à la nation d'Israël d'être présent au milieu d'elle et d'être son Dieu, ce qui a pour conséquence qu'elle est devenue son peuple. La condition à remplir c'était bien sûr l'obéissance d'Israël, mais son histoire prouve qu'elle a lamentablement échoué et qu'elle est tombée sous le jugement de Dieu.
Lo Ruchama et Lo Ammi
Le résultat de ce jugement divin est exprimé dans Osée 1.6 ; 8-9 : Elle conçut de nouveau, et enfanta une fille. Et l'Éternel dit à Osée : Donne-lui le nom de Lo Ruchama ; car je n'aurai plus pitié de la maison d'Israël, je ne lui pardonnerai plus… Elle sevra Lo Ruchama ; puis elle conçut, et enfanta un fils. Et l'Éternel dit : Donne-lui le nom de Lo Ammi ; car vous n'êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu.
Nous assistons ici à un renversement complet du projet de Dieu pour la nation d'Israël : Dieu déclare ne plus avoir pitié d'elle, qu'elle ne sera plus son peuple et qu'il ne sera plus son Dieu. La nation d'Israël a été déporté en Babylone pendant 70 ans, et même si elle est revenue dans son pays en raison de la fidélité de Dieu envers Abraham, elle a cessé d'être son Église.
La Promesse de Jésus
Voilà une vérité que nous devons absolument savoir si nous voulons bien diviser la parole de la vérité et l'interpréter correctement : quand Jean-Baptiste et Jésus sont apparus en Israël, la nation n'était plus l'Église de Dieu, elle était toujours dans sa période Lo Ammi, Israël était apostate, mais Jean-Baptiste et Jésus ont proclamé le même message : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. (Matthieu 3.2 et 4.17).
Ce qui est une façon de dire : « Changez vos pensées et vos attitudes, car Dieu veut de nouveau faire de vous son Église et demeurer au milieu de vous ! » Mais les autorités d'Israël et le peuple dans son ensemble ont refusé l'appel du Seigneur qui a fini par déclarer dans Matthieu 16.18 : Je bâtirai mon Église.
Réalité présente ou projet futur ?
Devant le refus d'Israël d'accepter son Messie, Jésus promet qu'il bâtira son Église, indiquant ainsi qu'elle sera différente de l'Église d'Israël. Mais il faut faire attention, car beaucoup de chrétiens croient que l'Église qui existe aujourd'hui est celle dont a parlé Jésus dans Matthieu 16.18. Mais ce n'est pas le cas. Matthieu 16.18 est un projet du Seigneur qui n'a pas encore été réalisé. Ce projet a même été suspendu, mais il reprendra cours après la seconde venue de Jésus.
C'est ce qui est signifié dans Matthieu 23.37-39 : Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Les douze apôtres et le nouvel Israël
Voici comment les choses ont vraiment commencé. Étant donné qu'Israël était Lo Ammi (=Pas mon peuple), Jésus appelle certains hommes et Marc 3.14 nous dit pourquoi : Il en établit douze, pour les avoir avec lui. Pourquoi douze ? Parce que le nouvel Israël doit être fondé sur douze hommes (les apôtres) comme le premier Israël le fut sur les douze fils de Jacob.
C'est pourquoi la mission des douze devait se limiter aux Juifs selon Matthieu 10.5 : Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains. Et c'est à partir des douze apôtres que Jésus prévoyait de bâtir son Église.
Cependant, il faut savoir qu'entre l'ancienne Église de la nation d'Israël et l'Église que bâtira Jésus lorsqu'il reviendra, il y a deux autres Églises, et nous devons absolument faire la différence entre elles, afin de ne pas mélanger leurs programmes respectifs. C'est ce que nous verrons dans nos prochaines études. Que le Seigneur vous fortifie !
À bientôt...





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