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OÙ ES-TU ? JE SUIS À TA PORTE...

Dernière mise à jour : 14 juil. 2023

Ge 3.8-9 : Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit : Où es-tu ?

Avez-vous déjà eu l’occasion de jouer à cache-cache avec vos enfants ou vos petits-enfants ? C’est un jeu qu’ils apprécient particulièrement. Lorsque nous commençons à citer leur nom en leur demandant : « Où es-tu ? », et que nous approchons de leur cachette, habituellement ils manifestent de façon audible leur excitation, car ils savent que si nous les trouvons, ils devront subir nos chatouilles et nos câlins. Pourquoi sont-ils aussi heureux de jouer à cache-cache ? Tout simplement parce qu’il est agréable de savoir que quelqu'un qui vous aime, cherche à vous trouver...


Pourtant, il arrive que parfois les enfants « jouent à cache-cache » ou disparaissent parce qu'ils sont en train de faire quelque chose que nous n’approuvons pas, et qu'ils ne veulent pas être découverts. Et nous, parents, nous les cherchons par ce que nous les aimons, et que nous nous inquiétons de leur absence inhabituelle. Il n'en va pas autrement avec notre Père céleste. Quand ses premiers enfants ont disparu de sa vue, alors qu’il s’entretenait avec eux chaque soir, Dieu les a recherchés affectueusement en pensant à leur sécurité.


Vous vous souvenez qu’Adam et Eve ont été créés avec amour et placés dans un jardin d’abondance, où tous leurs besoins seraient satisfaits. Il n'y avait eu qu'un seul avertissement parental de la part de Dieu et que nous trouvons dans Ge 2.16-17 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Il leur était donc formellement interdit de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais ce fruit était exceptionnellement alléchant, et Satan était présent pour mettre en doute la parole de leur Père et les tenter de désobéir à son ordre. C’est, hélas, ce qu’ils ont fait ! Dès qu'ils eurent mangé le fruit défendu, Adam et Ève reçurent la connaissance du bien et du mal, mais de la mauvaise façon.


Avant de manger le fruit interdit, tous les deux vivaient nus dans une liberté et une pureté totale. Après avoir cédé à la tentation, ils ont ouvert les yeux sur le péché et le mal, non pour les discerner, mais pour en être les otages. Pour la première fois dans leur relation, ils se sont regardés et se sont sentis gênés d’être nus l’un devant l’autre. Autrefois innocents, ils étaient à présent honteux. Autrefois sans rancune, ils éprouvaient maintenant de l’amertume au point d’accuser les autres de leur défaite (Cf. Ge 3.12-13). Ils sont passés de la confiance au doute, de l’obéissance à la désobéissance. Et c'est à partir de ces circonstances catastrophiques que le premier cas de « cache-cache » a eu lieu dans l’histoire de l’humanité. Ces enfants ont entendu leur Père entrer dans le Jardin, comme il le faisait chaque soir. Mais coupables et craintifs, ils se sont cachés au milieu des arbres, ne voulant pas être découverts par leur Père qui s’est alors mis à crier : Où es-tu ?


Nul doute qu’avant la chute, Adam et Ève vivaient à l'air libre, attendant la visite de leur Père, désirant ardemment goûter à sa communion. Mais maintenant, ils font quelque chose qu'ils n'avaient jamais fait auparavant : ils s’enfuient dans les arbres, loin de lui, espérant pouvoir se cacher et ne pas être retrouvés. Le son de la voix de Dieu a dû percer leur cœur, car ils savaient qu'il s'agissait de l'appel d'un Père aimant et soucieux de ses enfants. Celui-ci connaissait leur péché. Il savait où ils étaient. Il voulait juste qu'Adam réponde. Il voulait les confronter et les corriger afin qu'ils ne passent pas le reste de leur vie séparés de sa présence.



Dans sa poursuite acharnée et passionnée des siens, Dieu ne cesse de crier « Où es-tu ? ». Par cette question fondamentale, il nous dit : « Je t’aime mon enfant. Je me soucie de savoir où tu es. Je veux te trouver et être avec toi. » Si le Seigneur ne voulait pas interagir avec ses enfants, il les ignorerait. Le fait que nous nous cachions ne l'empêche pas de nous appeler, car il nous cherche volontiers, désirant notre communion, voulant nous faire passer des ténèbres à sa lumière, de la culpabilité au pardon et de l’esclavage à la liberté.


Dans le « cache-cache spirituel » dans lequel l’homme est entré depuis la chute, Dieu lui, ne se cache jamais : il cherche toujours. Il prend l'initiative de nous trouver, de nous appeler à Lui et d'être notre Père. Lorsque nous répondons à son appel, nous n'avons plus à nous cacher. En fait, nous ne pouvons plus nous cacher ! Écoutez ce que le roi David a déclaré dans le Ps 139.7 ; 11-12 (New Living Translation) : Je ne peux jamais échapper à ton Esprit ! Je ne peux jamais me soustraire à ta présence ! ... Je pourrais demander aux ténèbres de me cacher et à la lumière qui m'entoure de devenir nuit, mais même dans les ténèbres, je ne peux me cacher de toi.


Où êtes-vous aujourd'hui ? Vous cachez-vous loin de Dieu ? Avez-vous besoin d'être rassuré que votre Père vous cherche avec amour parce qu'il veut vous restaurer ? Permettez-moi de changer légèrement de ton : où es-tu aujourd'hui ? Es-tu si occupé que tu réponds à son appel en disant : « Pas aujourd'hui, peut-être demain » ? Où es-tu ? As-tu soif de sa présence et de sa puissance ? A-t-il besoin d'appeler ton nom pour attirer ton attention ? Écoutez l’appel que le Seigneur vous adresse : « Où es-tu ? » Laissez ces mots précieux et aimants vous rapprocher du cœur de Dieu, de ce Dieu qui vous cherche et qui veut que vous demeuriez avec lui dans son lieu secret.


Vous pourriez lui dire : « Seigneur, merci de te soucier de l'endroit où je suis. Que je me cache ou que je sois assis à tes pieds, tu cherches continuellement ma présence. Je t'aime parce que tu ne me laisses pas loin de toi, tu viens toujours à ma recherche. Aussi douloureux que puisse être ton appel, je réponds : Me voici, Seigneur ! Amen ! » Maintenant, je voudrais développer un peu plus cette notion du Dieu qui se met à notre recherche pour communier avec nous. Vous devez, je le pense, connaître cette parole du Seigneur dans Ap 3.20 : Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ?


Le contexte de ce verset est le discours sévère de Jésus à la riche église de Laodicée, qui avait sombré dans la complaisance et l'autosatisfaction. Jésus lui reproche fortement d'être tiède (v.16). En fait, cette église était tellement appauvrie spirituellement qu'elle était devenue aveugle à ses propres besoins (v.17). En s’adressant à elle, le Seigneur l’assure de son amour tout en la châtiant, et l’encourage à être zélée et à se repentir (v.19). Puis vient cette déclaration du v.20 notée plus haut. Ce qui est remarquable ici, c’est que le Seigneur, qui était si affligé par la tiédeur spirituelle de ses disciples, veuille quand même faire partie de leurs vies. Il se tient là, debout à la porte de leur cœur, et il frappe, attendant que quelqu’un lui ouvre.


Ce verset est tout aussi pertinent aujourd'hui qu'il ne l'était alors. Jésus se tient encore à la porte de nos cœurs, tout comme il l'a fait avec les chrétiens de l’église de Laodicée. Il attend d'y entrer pour être en communion avec nous. Il désire notre présence. Aux disciples, Jésus a dit dans Jn 14.23 : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Le désir de Dieu est que sa présence demeure en nous, qu'il soit chez lui dans notre cœur. N’oublions pas que Jésus est mort pour que cette communion intime soit possible.


Quel paradoxe que Jésus, qui est la Porte par laquelle tous les hommes entrent dans la vie éternelle, doive frapper à la porte de nos cœurs ! Le fait qu'il se tienne debout et qu'il attende notre réponse, dévoile trois qualités chez lui. Tout d’abord, sa fidélité. David a dit du Seigneur dans le Ps 46.15 : Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, Lent à la colère, riche en bonté et en fidélité. Ce n’est que par fidélité qu’il s’engage à attendre que nous lui ouvrions notre cœur. Ensuite, cela montre son humilité. Il est bouleversant de réaliser que le Seigneur s'humilie pour se tenir à la porte du cœur humain, attendant que des personnes tièdes, égocentriques, et occupées à tant de diverses choses, répondent à son invitation. Et enfin, cela signale son grand amour pour nous. Il doit réellement nous aimer pour souhaiter à ce point être accueilli dans notre cœur...


Le Christ indique que même s'il se tient à l'extérieur, il est possible pour nous d'entendre sa voix. C'était la coutume à l'époque d'appeler à haute voix tout en frappant à l’extérieur. Lorsque le Seigneur appelle, nous savons qui frappe à la porte. Il s'identifie toujours, même s'il frappe et nous appelle de différentes manières : par sa Parole, par son Esprit, par les circonstances, par les épreuves, par d'autres personnes qui parlent de sa part, etc. Mais chose incroyable, le Christ nous a donné la possibilité de ne pas ouvrir la porte, car nous avons la liberté de ne pas répondre à son appel.


Mais si nous l'entendons et ouvrons la porte, il nous accorde une bénédiction incomparable : il entre pour communier avec nous. Ce scénario stupéfiant est tout simplement renversant : le Dieu de l'univers frappe à la porte de notre cœur pour pouvoir profiter de notre compagnie. Waouh ! Je suis toujours ravi (ou presque !) quand quelqu'un veut partager un repas avec moi. Cela signifie qu'il veut passer du temps de qualité en ma compagnie, car un repas n'est pas fait pour être consommé à la hâte. Le Christ ne frappe pas à la porte pour un bref salut, mais pour une rencontre continue de partage intime, une rencontre dans laquelle il peut transmettre son amour, sa grâce, et surtout : lui-même !


Le Christ s'adressait à l'Église lorsqu'il a déclaré qu'il se tenait à la porte. Que ce verset s'applique à ceux qui sont en dehors de l'église a toujours été l’idée majoritaire, mais réellement dans ce contexte, les intéressés sont des membres de l'église qui avaient besoin de se repentir, et de retrouver sa communion. Le Christ attendait de les recevoir lorsqu'ils ont ouvert la porte. Le Seigneur qui frappe à la porte de nos cœurs est semblable à Dieu qui appelle Adam dans le jardin. Ces deux rencontres illustrent le cœur de Dieu qui appelle les siens à demeurer avec lui dans son abri. Le Seigneur nous appelle et attend que nous répondions. Il désire étancher notre soif la plus profonde, satisfaire notre faim la plus grande, et nous remplir de sa présence lorsque nous demeurons dans le lieu secret du Très-Haut.


Ma question pour vous aujourd’hui est : entendez-vous sa voix vous dire « OÙ ES-TU ? JE SUIS À TA PORTE... » Peut-être avez-vous envie de me répondre : « Mais ça y est, je suis sauvé. Je suis déjà venu à Jésus, et il a pardonné mes péchés ! » Que le Nom du Seigneur soit béni si vous avez vécu cette glorieuse expérience du salut, mais ce n’est pas de cela que l’on parle ici ! Il s’agit de l’appel du Seigneur à vivre une vie de communion intime avec lui. Vous devez faire la différence entre « relation » et « communion ». La première est légale, la seconde est vitale. Je ne vous demande pas si vous avez une relation légale avec le Seigneur, mais si vous êtes dans une communion vitale avec lui ?


Un homme et une femme peuvent être légalement mariés, mais ne pas jouir d’une communion d’amour intime. Ecoutez : Jésus ne veut pas cohabiter avec nous, il veut demeurer en nous et partager son intimité avec nous. Je vais vous dire le fond de ma pensée. Il est temps pour les chrétiens de faire l’expérience de la douce et intense intimité avec le Seigneur dans l’adoration et la contemplation ! Il est temps de sentir son souffle sur nous, tant nous sommes proches de lui. Il est temps d’entendre sa voix et d’être pour lui des compagnons avec lesquels il peut partager ses secrets. Ne nous contentons pas de moins que cela. Disons-lui de tout notre cœur : « Seigneur, j'ai soif d'une expérience plus profonde de ta présence et de ta puissance. Merci de m'avoir gracieusement invité à demeurer avec toi dans ton lieu secret. Amen ! »


A bientôt...



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