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VOTRE CHEMIN EST-IL RESSERRÉ OU SPACIEUX ?

Reprenons cet incroyable texte dans Ap 14.12 : C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Il me semble que nous avons là une belle définition de la véritable persévérance. Habituellement, surtout dans les milieux évangéliques, on associe la persévérance à la fidélité aux divers programmes de l’église locale. Si un croyant est présent aux différentes réunions, s’il lit sa Bible et prie, s’il soutient sa congrégation par son offrande et son implication personnelle, alors on dit de lui qu’il « persévère ».


En d’autres mots : la persévérance équivaut à la loyauté à l’église locale. D’ailleurs, si quelqu’un quitte l’église, les autres croyants n’entretiennent plus de contact avec lui, mettent en garde ceux qui tenteraient de maintenir la relation avec lui. Il est désormais considéré (et souvent même désigné !) comme un « rétrograde », c’est-à-dire quelqu’un qui a « abandonné la foi », qui a fait « marche arrière ». En réalité, il arrive qu’on grandit dans la foi dès que l’on quitte son église locale, car après des années à écouter des « sermons insipides », on est enfin libéré d’un « programme de mort spirituelle » et on découvre une plus grande richesse dans la Parole de Dieu. Oui, certains croyants feraient mieux de quitter leur église pour cesser de dépérir sur place et retrouver une communion plus profonde avec Dieu ! L’idée selon laquelle il n’y a pas de salut hors de l’église est un mensonge : Dieu seul sauve, il n’a besoin d’aucune institution pour le faire...


Mais pour en revenir à la notion de persévérance. Si elle est égale à la fidélité à sa congrégation dans la pensée chrétienne, il n’en est pas de même dans la pensée de Dieu. Cette déclaration du Seigneur dans Es 55.8 est toujours valable : Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel. Ap 14.12 nous dit exactement ce qu’est la persévérance. Tout d’abord, il s’agit de la persévérance des saints. Ce n’est pas la persévérance des baptistes, des évangéliques, des catholiques, des protestants, des pentecôtiste, etc. Non ! C’est la persévérance des saints. Je vais vous dire quelque chose qu’il est important d’intégrer une fois pour toute : votre étiquette chrétienne n’existe pas aux yeux de Dieu, que vous soyez évangéliques, catholiques, pentecôtiste, etc.. Dieu ne voit que les disciples de Yeshoua, il ne voit pas votre appartenance à telle ou telle confession. Ça ne compte pas pour lui. Seul importe que vous soyez des saints pour son Fils.


Oui, mais qu’est-ce qu’un saint ? Il faut savoir qu’un saint n’est pas un croyant exceptionnel qui aurait été canonisé par le Vatican. Si c’était le cas, Paul n’aurait pas pu adresser la majorité de ses lettres à des saints comme le montrent, par exemple, les versets suivants :

2 Co 1.1 : Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe.

Ep 1.1 : Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus Christ.

Ph 1.1 : Paul et Timothée, serviteurs de Jésus Christ, à tous les saints en Jésus Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres.


A cette époque le Vatican et son processus de canonisation n’existaient heureusement pas, mais les croyants de Corinthe, d’Ephèse et de Philippe étaient bien reconnus comme des saints. Cela signifie qu’ils avaient été mis à part pour appartenir au Christ. C’est cela un saint : quelqu’un qui est mis à part et qui appartient à Jésus ! La question est : êtes-vous un saint ? Pour être qualifié de saint vous devez : 1) Vous soumettre à Jésus comme Seigneur et Maître. Croire en lui ne suffit pas car les démons aussi croient (Cf. Ja 2.19), vous devez lui soumettre votre vie (Cf. Ja 4.7). 2) Vous devez vous mettre à part, c’est-à-dire renoncer à une vie d’impiété et d’impureté, afin de vivre pour votre Seigneur et Maître.


C’est seulement lorsque quelqu’un devient un saint selon la perspective biblique, qu’il peut persévérer, pas avant. Donc, ce qui compte, ce n’est pas que vous soyez évangélique, baptiste, catholique, pentecôtiste, etc. mais que vous soyez saint. Et si vous l’êtes, Ap 14.12 vous dit en quoi consiste votre persévérance : vous devez faire partie de ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Vous noterez que la foi n’est qu’un aspect de la persévérance, il y a aussi l’obéissance aux commandements de Dieu. Pour être plus précis, l’obéissance à la Torah vient avant la foi en Jésus. Pensez-y ! Beaucoup de chrétiens se contentent de croire en Jésus, mais ne s’inquiètent pas de savoir si oui ou non, ils gardent les commandements de Dieu. Souvenez-vous que Jésus a dit dans Jn 15.14 : Vous Êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande...


Si vous vous arrêtez à l’adhésion aux dogmes chrétiens sans aller jusqu’à la vie d’obéissance aux commandements, vous vous séduisez vous-même et vous n’êtes pas un ami de Jésus, donc vous n’êtes pas son disciple, vous êtes juste un chrétien...et cela n’a pas d’importance aux yeux de Dieu. Croyez-le ou pas : il n’y a aucun chrétien dans le ciel de Dieu, il n’y a que ses fils et ses filles rachetés par le sang de Christ. Votre certificat de baptême protestant, orthodoxe ou catholique ne vous ouvrira pas la porte du ciel, seule la rédemption par le sang de Jésus le fera. Cependant il y a un point sur lequel la Bible insiste, mais qui est pratiquement négligé dans la sphère chrétienne : le salut qui ne s’exprime pas par l’obéissance aux commandements de Dieu, n’est pas le salut donné par Dieu.


Les chrétiens évangéliques ont mal compris le salut par la grâce, car ils l’ont dépouillé de toute obéissance. Or l’apôtre Paul, en parlant de sa mission, dit ceci dans Ro 1.5 : ...Nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom À l'obéissance de la foi tous les païens. Notez qu’il n’est pas question de l’adhésion de la foi, mais de l’obéissance de la foi. La foi en vue du salut ne consiste pas uniquement à croire, mais aussi à obéir. Certains disent : « Oh ! mais j’ai obéi : je suis baptisé et je suis membre de telle ou telle église... » Vraiment ? Vous croyez que cela suffit ? Regardez ce que Jésus a dit dans Mt 28.19-20 :

19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.


Dans le v.19, il est bien question de baptême, et c’est le minimum qu’un disciple puisse faire. C’est la ligne de départ, mais certains en ont fait la ligne d’arrivée : « Ouf ! ça y est, je suis baptisé, je suis prêt pour le ciel... ». J’ai souvent entendu dans les enterrements catholiques que si quelqu’un a été baptisé, il est accueilli dans le ciel, après éventuellement un passage par le Purgatoire. Vraiment ? Vous croyez ? Mais que faites-vous du v.20 ? Tout d’abord, assurez-vous que vous avez été baptisé, c’est-à-dire immergé entièrement dans l’eau. Ensuite, apprenez à observer tout ce que Jésus-Christ vous a prescrit. C’est bien ce dont parle l’apôtre Paul : l’obéissance de la foi. Après le baptême il faut qu’il y ait la mise en pratique de ce que Christ a prescrit. Si vous vous contentez d’être baptisé et d’appartenir à une église, vous ne vous tenez pas sur le chemin de l’obéissance. Vous devez comprendre ce que Dieu vous a commandé, et vous appliquer à y obéir.


Pour ceux qui se croient à l’abri parce qu’ils ont adhéré au christianisme en devenant des évangéliques, des catholiques, des réformés, des baptistes, des pentecôtiste, et j’en passe, Jésus leur dit dans Lu 6.46 : Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? Je le répète : une adhésion intellectuelle et sentimentale au christianisme, ce n’est pas ce que Christ attend de vous : il veut que vous lui obéissiez. J’ai récemment tremblé, après quatre décennies de ministère évangélique, en prenant conscience que je ne marchais pas dans une réelle obéissance, et que j’avais enseigné aux autres à faire de même. Bien sûr, je pensais obéir à ce que j’avais appris, mais avais-je appris ce qui est bon ? Mon obéissance était-elle conforme à ce que le Seigneur demande ? Et j’ai découvert qu’il y avait de nombreuses lacunes dans ma vie d’obéissance et de foi. Mes yeux se sont ouverts sur le sens de nombreux textes du Nouveau Testament, comme ceux que j’ai déjà cités dans un précédent article, mais que je pense utile de reproduire ici. Je vous invite à les lire attentivement :

1 Jn 2.3 : Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu.

1 Jn 2.4 : Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui.

1 Jn 3.22 : Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.

1 Jn 3.24 : Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu'il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné.

1 Jn 5.2 : Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements.

1 Jn 5.3 : Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles.


Pour un résumé explicatif du contenu de ces textes, je vous renvoie à l’article « LA PERSEVERANCE DES SAINTS ». La vérité centrale qui ressort de ces versets, c’est qu’il est questions des commandements de Dieu, tels que nous les trouvons dans la Torah, car non seulement ils n’ont pas été abolis, mais ils ont aussi été obéis par Jésus et les apôtres. Le problème, c’est que nous avons été enseignés à les mettre de côté, parce que de nombreux passages des lettres de Paul et des Actes des Apôtres ont été mal interprétés (Je reviendrai sur ces mauvaises interprétations). Cela nous a amenés à croire que les commandements de Dieu dans la Torah ne sont plus d’actualité. C’est comme si nous avions été sauvés pour ne plus obéir. C’est le contraire : nous avons été sauvés pour pouvoir mieux obéir, et nous qualifier pour le royaume de cieux. C’est ce que dit He 10.16-17 :

16 Voici l'alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute :

17 Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.


Qu’est-ce qui fait que Dieu ne se souvient plus de nos péchés ? La réponse est claire ici : que nous entrions dans son alliance. Et en quoi consiste son alliance ? Là encore la réponse est claire : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit. C’est bien différent du « salut bon marché » du christianisme évangélique, n’est-ce pas ? On dit aux gens : « Si tu crois en Jésus et que tu répètes cette prière après moi, tu seras sauvé ». En agissant ainsi, des centaines de milliers d’individus croient qu’ils sont sauvés, alors qu’ils ne le sont pas en réalité. Je le dis haut et fort : les églises évangéliques sont remplies de croyants perdus ! Elles ont proclamé un salut par simple adhésion, et nombreux sont ceux qui ne sont pas dans l’alliance avec Dieu.


Quand Dieu nous introduit dans son alliance, il met ses lois dans nos cœurs et les écrit dans notre esprit. Si les lois de Dieu nous sont étrangères, que nous n’y pensons pas, que nous n’y sommes pas sensibles, alors, nous ne sommes pas dans l’alliance de Dieu. Et si nous ne sommes pas dans l’alliance de Dieu, comment pouvons-nous être certains d’être sauvés ? La réponse fait froid dans le dos : nous ne pouvons pas en être certains... Pourquoi, d’après vous, ai-je dit un peu plus haut que « j’ai récemment tremblé » ? Parce que j’ai réalisé que croire en Jésus sans obéir aux commandements de Dieu, n’est pas suffisant pour confirmer que je suis dans l’alliance avec le Seigneur. Et si vous aussi vous tremblez en lisant ces lignes, je vous invite à réfléchir sérieusement à la question. Comment peut-on croire être sauvé et prêt pour le royaume sur la seule base de notre adhésion à des dogmes chrétiens, sans que notre cœur et notre esprit ne soient désireux d’obéir aux commandements de Dieu ?


C’est pourquoi le Christ déclare dans Mt 7.21 : Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Rappelez-vous de la différence entre « dire » et « faire ». Vous croyez, vous dites, mais que faites-vous ? La chose la plus regrettable qui existe dans les église évangéliques, c’est le fameux « appel au salut ». Si quelqu’un répond à l’appel, s’approche et fait « la prière du pécheur qui se convertit », le pasteur crie victoire : « Oh ! aujourd’hui à l’église cinq (ou vingt) personnes ont été sauvés, nous les baptiserons dans quelques jours... » Rien n’est plus trompeur que cela ! C’est pourquoi les églises sont remplies de « faux sauvés », car ces individus pensent que leur adhésion leur ouvre la porte du royaume des cieux, alors qu’ils doivent se qualifier par l’obéissance en tant que disciples.


Le salut par la grâce ne nous exempte pas de l’obéissance aux commandements de Dieu. Chrétiens, arrêtez de croire que vous ferez partie de l’épouse de l’agneau (Cf. Ap 21.2) parce que vous avez dit « oui » à Jésus un jour, alors que vous passez le reste de votre vie à ne pas obéir à ses commandements ! Voici une autre parole de Christ que nous ne comprenons pas et que nous oublions si facilement. Le Seigneur dit dans Mt 7.13-14 :

13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.

14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.


Il y a deux chemins et deux portes. Les uns mènent à la perdition, les autres à la vie, c’est-à-dire au salut. Vous l’avez lu comme moi : le chemin spacieux et la porte large mènent à la perdition. Cela correspond au salut par adhésion que la majorité des chrétiens ont embrassé. C’est un salut si facile, qui n’exige rien et qui ne coûte rien, que beaucoup...entrent par là. Il vous faut vérifier à la lumière des Écritures, pas à la lumière des dogmes et des articles de foi de votre église mais à la lumière des Écritures, que ce que vous croyez et pratiquez, correspond à ce que Dieu veut. Cela demande du courage et le profond désir d’obéir à Dieu seul. Hélas ! tellement de gens sont plus intéressés par leur confession chrétienne que par la volonté de Dieu...


Mais il y a la porte étroite et le chemin resserré. Cela correspond au salut de Dieu où cohabitent l’obéissance aux commandements et la foi en Christ. Nous choisissons alors la volonté de Dieu, même si cela nous coûte la communion de notre église. Si notre église n’obéit pas à la volonté de Dieu, nous devons la laisser, et choisir la volonté de Dieu. Il n’y a pas d’autre alternative : ou nous obéissons à Dieu, ou nous obéissons à notre église, et les deux ne disent pas forcément la même chose. Ne confondez jamais Dieu et l’Eglise. Je l’ai déclaré récemment, et je le maintiens : il vaut mieux se séparer de son église pour obéir aux commandements de Dieu, que de vivre dans la désobéissance par sentimentalité religieuse...


Choisir la porte étroite et le chemin resserré, ce n’est pas facile. Il faut parfois payer un prix douloureux, car cela fait mal de voir ses amis se détourner de soi parce qu’on a changé de route. C’est aussi pourquoi Jésus a ajouté dans Lu 13.24 : Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Mes amis, il y a des efforts à fournir pour obéir aux commandements de Dieu ! Vous devrez adapter votre vie aux exigences de Dieu. Plus tôt vous vous familiariserez avec ce mot – exigences – plus tôt vous en retirerez les bénéfices. Je conclurai avec cette question : Votre chemin est-il resserré ou spacieux ?


Je ne vous cacherai pas que la majorité des chrétiens choisissent le chemin spacieux et la porte large. Ils adhèrent à un christianisme qui arrange l’ego, ils avancent nonchalamment sur une voie où l’obéissance aux commandements de Dieu est quasi absente, ils se contentent de certaines expériences qui satisfont leurs émotions, ils écoutent des « marchands de sable évangéliques » sur YouTube, qu’ils soient français, canadiens ou américains, et ils se croient en sécurité. Mais c’est une fausse sécurité. Réveillez-vous chrétiens ! Si vous ne vous appliquez pas à marcher sur le chemin resserré de l’obéissance, que vous soyez pasteur, prêtre ou apôtre, votre avenir dans le royaume des cieux est plus qu’incertain...


A bientôt...



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