De 30.19 : J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité.
Savez-vous que le livre du Deutéronome couvre les dernières semaines de la vie de Moïse. Il est déjà âgé de 120 ans et il sait qu’il n’entrera pas dans le pays promis comme Dieu l’avait annoncé. Il rassemble le peuple d’Israël pour lui donner ses dernières instructions avant qu’ils se lancent à la conquête du pays promis.
Parmi toutes ces instructions, Moïse prononce ces paroles que nous venons de lire. Elles sont extrêmement solennelles et méritent une attention particulière. Nous pouvons les résumer de la façon suivante : Dieu met deux chemins devant Israël, chacun avec une destination différente, puis il demande à son peuple de choisir entre les deux. Ajoutons que Dieu précise lequel de ces deux chemins choisir.
Quels sont ces deux chemins ? La VIE et la MORT, lesquelles se traduisent par la bénédiction et la malédiction. Et quel est le chemin qu’Israël doit choisir ? La VIE. Pourquoi ? Dieu répond : « Afin que tu vives ». Mon propos va se diviser en deux parties afin de garder la simplicité du message que Dieu veut nous communiquer.
Premièrement, de quelle VIE Dieu parle-t-il ? On pourrait croire qu’il s’agit de la vie dans sa dimension physique, mais si c’était le cas, pourquoi Dieu précise-t-il que cette vie amènerait la bénédiction ? Il n’y aurait aucune utilité de choisir la vie physique pour recevoir la bénédiction, étant donné que les Israélites étaient déjà vivants physiquement.
Nous comprenons que la vie qui amène la bénédiction, c’est la vie spirituelle. Donc Dieu appelle son peuple à choisir attentivement la vie spirituelle qu’il veut vivre s’il désire recevoir toutes ses bénédictions. Oui, mais quelle vie spirituelle ?
Il ne faut pas oublier qu’à l’époque de Moïse comme de nos jours, l’homme a le choix entre différentes vies spirituelles. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de choisir entre tellement de « vies spirituelles », que l’on parle de « spiritualité à la carte ». Vous pouvez vous tourner vers la vie spirituelle bouddhiste, hindouiste, islamique, mystique juive, New Age, etc.
Mais attention, ce n’est pas parce que nous pratiquons une spiritualité que nous attirons automatiquement la bénédiction dans notre vie ! En réalité, c’est plutôt le contraire qui peut se produire. La Bible nous apprend qu’il y a certaines spiritualités qui attirent dans la vie de ceux qui les pratiquent une malédiction.
1 Co 10.20 : Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Paul met en garde les chrétiens de Corinthe contre les sacrifices d’animaux dans le cadre de cultes idolâtre : ils ont pour effet d’établir une communion avec les démons.
Le Seigneur nous met aussi en garde contre une spiritualité où des visions seraient présentes. Ces visions ne sont pas une garantie que la spiritualité en question est bonne. On en trouve pas mal dans le New Age. Lisons ce que Paul dit :
Col 2.18 : Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles.
Notons que ce genre de spiritualité peut être attrayant pour certains chrétiens, mais le résultat c’est le risque de perdre le prix de la course, c’est-à-dire sa récompense céleste ou même son salut.
Faisons donc attention, toute spiritualité n’est pas bonne ! Soyons clairs : la seule spiritualité qui soit conforme à la volonté de Dieu, c’est celle qui consiste à avoir la vie éternelle en Jésus-Christ selon Jn 3.36 : Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
De même que l’unique vie spirituelle qu’Israël devait choisir c’était de croire en l’Eternel et d’obéir à sa loi, de même la seule vie spirituelle à laquelle Dieu nous appelle, c’est la foi en son Fils Jésus. Aujourd’hui, beaucoup d’individus sont gênés par la notion de radicalité : noir et blanc, bon et mauvais. Ils préfèrent qu’on parle de zone intermédiaire : gris clair ou gris foncé. Cependant, l’évangile est radical...
Jean-Baptiste déclare ici qu’il n’y a que deux alternatives : la vie éternelle ou la colère de Dieu. Il n’y a rien entre. Il n’y a pas de neutralité. Et les deux alternatives dépendent du fait de croire ou de ne pas croire. Quelqu’un pourrait dire que Jean-Baptiste a pu se tromper, qu’il n’est pas Dieu…Voyons alors ce que Jésus a déclaré dans Jn 3.17.18 :
17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
C’est la même vérité exprimée avec des mots différents : être sauvé ou jugé selon que l’on croit ou pas. Il n’y a rien entre. Aux yeux de Dieu, il n’y a pas de neutres qui ne sont ni contre ni pour : il n’y a que celui qui croit et celui qui ne croit pas.
De plus, Jésus précise qu’il s’agit de croire au nom du Fils unique de Dieu. Croire en Dieu ne suffit pas. Il faut que la foi ait un objet précis : le Christ, le fils unique de Dieu ! Si vous y voyez autre chose que ce que je viens de dire, faites-moi signe…
Et quand, par la foi en Jésus, nous accédons à la vie éternelle, c’est-à-dire la qualité de vie divine qui est en dehors du temps, qui vient de Dieu lui-même et qu’il met dans notre esprit, la Bible nous apprend que nous nous plaçons, comme Israël sur le terrain de la bénédiction. Voyons ce que dit 2 P 1.3-4 :
3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise…
Ce passage nous rappelle que tout est à notre disposition si nous sommes unis à Jésus. Nous possédons de grandes et précieuses promesses. Mais comme Israël, nous avons un choix à faire.
Il y a un choix initial, celui qui nous place sur la ligne de départ, mais il y a aussi de nombreux choix quotidiens qui déterminent si oui ou non, nous nous qualifions pour faire l’expérience de ces bénédictions. C’est pourquoi, le même apôtre Pierre poursuit en insistant sur les efforts que nous devons faire chaque jour dans les v.5-13 :
5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science,
6 à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
7 à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité.
8 Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.
9 Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés.
10 C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
11 C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée.
12 Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente.
13 Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements,
Pierre dit que nous devons faire des efforts. Or l’effort résulte des choix que nous faisons (demander aux sportifs !). Il cite les vertus que nous devons poursuivre. Celles-ci sont la condition de notre connaissance du Seigneur Jésus-Christ. Par connaissance, comprenons union et communion avec Jésus.
Il déclare ensuite que celui qui ne s’applique pas à rechercher ces vertus, démontre par-là qu’il ne voit pas son véritable état spirituel et qu’il a oublié qu’il a été purifié de ses anciens péchés. Cela veut dire qu’il peut tomber dans les mêmes péchés qu’autrefois, parce qu’il ne cherche pas à devenir plus vertueux.
Il termine en disant que la recherche des vertus chrétiennes nous permet de tenir ferme et de ne pas tomber, ce qui explique pourquoi il nous avertit et nous rappelle sans cesse ces vérités. Cela nous amène à notre seconde partie :
Deuxièmement, l’importance pour nous de choisir attentivement la vie spirituelle que nous voulons vivre. Et cette notion de choix est présente tout au long de la Bible. Dieu appelle toujours son peuple à choisir, comme dans Jo 24.14-15 :
14 Maintenant, craignez l’Eternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du fleuve et en Egypte, et servez l’Eternel.
15 Et si vous ne trouvez pas bon de servir l’Eternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel.
Ce texte est également radical : Israël devait choisir entre le vrai Dieu et les dieux des nations idolâtres. L’apôtre Paul dans le Nouveau Testament, dit dans Ro 6.13 : Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
Notons qu’il s’adresse à des chrétiens qu’il qualifie de « étant vivants de morts que vous étiez », ce qui signifie qu’ils sont sauvés. Mais il leur dit quand même de choisir à qui ils vont offrir leurs membres : Dieu ou le péché. Nous sommes toujours placés, jour après jour, devant le même choix.
Remarquons aussi que Dieu dit ce qu’il ne faut pas choisir : « Ne livrez pas vos membres au péché ». C’est aussi ce qu’il dit dans Pr 3.31 : Ne porte pas envie à l’homme violent, Et ne choisis aucune de ses voies.
Nous sommes constamment confrontés à de nombreux choix, et nous devons faire le bon choix. En d’autres mots, non seulement il est de notre responsabilité de choisir, mais il faut aussi que ce choix soit bon. Et pour y parvenir, nous pouvons compter sur l’aide de Dieu.
Ps 25.12 : Quel est l’homme qui craint l’Eternel ? L’Eternel lui montre la voie qu’il doit choisir. C’est pourquoi il est important de toujours prier, afin que notre cœur reçoive la lumière du Seigneur selon Ps 84.6 : Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés.
Toutefois, si nous voulons être sûrs que notre cœur ne nous trompe pas, il est important de le protéger, et nous le faisons en nous nourrissant constamment de la vérité des Écritures selon Ps 119.30 : Je choisis la voie de la vérité, Je place tes lois sous mes yeux.
C’est ainsi que notre premier choix dans la vie, c’est la Parole de Dieu car c’est cela qui nous donne la vie selon Pr 4.20-22 :
20 Mon fils, sois attentif à mes paroles, Prête l’oreille à mes discours.
21 Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; Garde-les dans le fond de ton cœur ;
22 Car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, C’est la santé pour tout leur corps.
Pour résumer tout ceci, notre titre me semble vraiment approprié, car la vie avec Dieu consiste à CHOISIR ET VIVRE.
A bientôt...
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