Autrefois, nous avions l’habitude de fixer des objectifs en vue de la nouvelle année, tels que : faire du sport, manger moins gras, lire un livre par mois, revoir un parent éloigné que l’on a perdu de vue, etc. Mais nous prenions vite conscience que notre engagement dans l’atteinte de nos objectifs ne dépassait pas le mois de février, si tant est que nous étions capables d’aller jusqu’au mois de février...
Aujourd’hui, si nous voulons que la nouvelle année soit meilleure que l’année précédente, ce ne sont pas des objectifs que nous devons fixer, mais ce sont nos attitudes que nous devons changer ! Voyez-vous, je crois que Dieu s’intéresse davantage à nos actes qu’à ce que nous disons croire, car : Nos actions parlent plus que nos paroles, et : Nos attitudes sont plus importantes que nos déclarations.
Si vous ne me croyez pas, peut-être croirez-vous Jacque, le frère du Seigneur qui a écrit dans son épître au chapitre deux et au verset dix-huit : Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres ? Ne pouvons-nous pas résumer ce verset de cette façon : Nos actions parlent plus que nos paroles ?
Zig Ziglar, un des meilleurs spécialistes au monde en croissance personnelle, a dit : « Votre attitude, pas votre aptitude, déterminera votre altitude ». Cela qui signifie que « Ce ne sont pas nos dons, mais notre façon de nous comporter qui délimite la hauteur spirituelle que nous allons atteindre dans notre vie avec Dieu ». En ce début de 2021, il est impératif de savoir quelle est l’attitude que nous devons adopter si nous voulons vivre une grande année. Et ce qui valable pour une année, peut s’appliquer à la vie entière...
Ce que je vais dire est non seulement à la portée de tout le monde, car absolument personne n’est exclu, mais c’est aussi d’une grande simplicité, et n’a rien à voir avec une soi-disant spiritualité cachée. N’oublions jamais que les choses les plus puissantes dans la vie, sont parfois les plus simples : dire bonjour à votre voisin, vous assoir avec votre conjoint, donner un tendre bisou à votre enfant, etc.
Si nous voulons avoir une grande année ou une grande vie, nous devons adopter l’attitude suivante : « Chaque jour, servez quelqu’un avec amour ». Notre mission devrait être : « Vivons notre vie avec l’intention de servir quelqu’un, de contribuer à ce qu’il soit plus heureux, qu’il se sente plus aimé et qu’il avance dans sa propre vie. »
Le même Zig Ziglar, celui déjà cité, a dit : « Vous obtiendrez tout ce que vous voulez dans la vie, à condition d’être d’abord prêt à aider assez de gens à obtenir tout ce qu’ils veulent ». Ok, c’est une de ces déclarations dont les Américains ont le secret ! C’est très « développement personnel », je le reconnais, mais il serait utile d’y penser. Quelqu’un a dit « Une vie non partagée, est une vie à moitié vécue ». Moi, ça m’interpelle, pas vous ?
Puisque nous en sommes aux citations, laissez-moi en partager quelques-unes avec vous, celles qui valent la peine qu’on s’y arrête (c’est du moins mon avis). Charles Dickens a déclaré : « Personne n’est inutile dans ce monde qui en allège la charge de quelqu’un d’autre ». Le Mahatma Gandhi, lui, a dit : « Le meilleure façon de se trouver, c’est de se perdre au service d’autrui ». Le missionnaire Albert Schweitzer a déclaré : « Je ne sais pas ce que sera votre destinée, mais ce que je sais c’est que ceux qui seront vraiment heureux, ce sont ceux qui auront cherché et trouvé comment servir ! ». Pensez-y...
Les gens les plus heureux ne sont pas ceux qui ont nécessairement réussi professionnellement, mais ce sont ceux qui savent comment servir les autres avec amour et du mieux qu’ils peuvent. Comment ne pas citer Martin Luther King qui a dit : « Tout le monde peut être grand, parce que tout le monde peut servir ! ». Cela s’accorde avec ce que Jésus dit dans Mt 23.11 : Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Si Jésus était présent physiquement au milieu de nous, et que nous lui demandions ce qui est important dans la vie, il répondrait : « Aimer et servir les gens, voilà ce qu’il y a de plus important ! ». N’est-ce pas de cela dont il est question dans Ga 5.13 : Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par l’amour, serviteurs les uns des autres.
Un jour, alors que Jésus était avec ses disciples, ceux-ci ont commencé à manifester un esprit de rivalité qui ne faisait que démontrer leur immaturité spirituelle, car nous lisons dans Lu 22.24-27 :
24 Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ?
25 Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.
26 Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
27 Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Savez-vous que la rivalité, ou la jalousie, sont des attitudes qui proviennent d’une pensée horizontale, c’est-à-dire de celle qui consiste à se comparer aux autres. Les disciples l’ont clairement illustré dans leur façon de réagir, mais Jésus en a profité pour leur enseigner à avoir une pensée verticale, c’est-à-dire a penser selon la perspective de Dieu.
Jésus nous appelle à une attitude totalement différente de celle du monde, où chacun essaie d’être le plus grand et de dominer les autres. Les vrais disciples du Christ sont appelés à servir (v.26). Pourquoi ? Parce que Jésus a donné l’exemple : il s’est comporté au milieu d’eux comme celui qui sert ! Si nous voulons servir selon la perspective biblique, il y a trois choses que nous devons comprendre :
1) Le bien des autres passe avant nos intérêts personnels.
Ph 2.4 (Parole Vivante) : Ne pensez pas seulement à vos intérêts personnels ou à l’avantage que vous pouvez tirer des autres, désirez au contraire le bien de votre prochain et prenez ses progrès à cœur.
Si nous voulons vraiment servir, il n’y a qu’un seul chemin : s’oublier soi-même en faveur des autres. Or, notre tendance naturelle consiste à faire passer nos intérêts avant le bien des autres. C’est un peu le profil de chacun d’entre nous, car notre plus grand ennemi, c’est notre égoïsme ! Une bonne illustration de cet égoïsme, c’est notre réaction devant une photo de groupe où nous apparaissons... Avez-vous remarqué que notre premier réflexe quand nous regardons ce genre de photo, c’est de parler de nous avant tous les autres : « Oh, je ne suis pas bien sur cette photo ! Si je savais que l’on me photographiait, je me serais mis à l’écart pour ne pas être dans l’objectif... »
Jésus montre l’importance de servir les autres avec amour, en nous rappelant que chaque fois que nous servons les autres, c’est en réalité lui que nous servons. C’est ce que nous lisons dans Mt 25.34-40 :
34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.
35 Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.
37 Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ?
38 Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ?
39 Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ?
40 Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.
Quelquefois, les croyants veulent savoir comment augmenter leur intimité avec le Seigneur. Alors ils vont sur YouTube et écoute une demi-heure d’adoration, en essayant d’avoir des frissons. Mais il y a un moyen plus simple pour grandir dans l’intimité avec Dieu : aider celui qui est dans le besoin avec amour ! Rien ne nous connecte davantage à Jésus que de servir autrui avec amour. Ceci dit, avoir des frissons en adorant Dieu grâce à YouTube n’est pas si mal, faîtes-le si vous en avez l’occasion...
Mes amis, si nous voulons avoir une grande année, nous devrons nous demander chaque jour : « Qu’est-ce que je peux faire pour contribuer au bien des autres et prendre leurs progrès à cœur ? ». Ça, c’est pour la 1ère chose. Passons à la seconde.
2) Le « Nous » passe avant le « Je ».
Avez-vous noté que la seule fois où Jésus dit de suivre son exemple, c’est lorsqu’il se trouve dans la chambre haute avec ses disciples, juste avant d’aller mourir à la croix, et qu’il leur lave les pieds, dans Jn 13.1 ; 3-5 :
1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux...
3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu,
4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.
5 Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
Jésus adopte l’attitude d’un serviteur, et même du serviteur le plus bas dans l’échelle, celui qui lave les pieds de son maître. Notons que jésus accompli un acte concret, puis il dit dans Jn 13.13-15 :
13 Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.
14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;
15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
Jésus n’a pas institué « le lavage des pieds » dans l’Eglise, mais il s’est juste servi d’une coutume de son temps pour nous enseigner une attitude : servir les autres avec amour ! Il n’y a que deux récits dans le Nouveau Testament où il est question d’une bassine d’eau : celle qui a permis à Jésus de laver les pieds de ses disciples, et celle dont Pilate se servi pour laver ses mains.
Mt 27.24 : Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.
Jésus prit de l’eau et mit ses disciples avant lui (c’est le Nous), en les servant. Pilate prit de l’eau et se mit avant tous les autres, (c’est le Je) en se déclarant libre de toute responsabilité dans le meurtre de Jésus ! Il ne s’agit donc pas de pratiquer un rituel qui consiste à « laver les pieds » dans l’église locale, mais de servir les autres avec humilité et amour, à l’exemple de Jésus.
Si Jésus a été pour ses disciple un maître tant aimé, c’est parce qu’il pensait à eux avant tout, et à ce qu’il pouvait faire pour les aider. L’auteur Eugene Habecker a donné la juste définition d’un vrai leader : « Les vrais leaders servent. Ils servent les gens et leurs meilleurs intérêts. Ils sont davantage motivés par une préoccupation pleine d’amour que par un désir de gloire personnelle. » Les vrais serviteurs de Dieu considèrent l’ensemble de l’image : ils voient les autres avant de se voir eux ! « Nous » passe avant « Je ». C’est la plus grande marque d’amour dans le Royaume de Dieu. Voici maintenant le 3ème point.
3) Le caractère passe avant le confort.
En d’autres termes, nous devons faire ce qui est juste, que nous le sentions ou pas. Au fait, savez-vous qu’il y a deux sortes d’individus dans le monde : ceux qui font ce qui est juste, et qui ensuite se sentent bien. Et puis il y a ceux qui veulent se sentir bien avant de pouvoir faire ce qui est juste. Ils font passer leur confort personnel avant leur caractère. Rien d’étonnant à ce qu’ils font les mauvais choix. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont conduits que par leurs émotions. Ils veulent se sentir bien avant de faire ce qui est bien. Ils inversent l’ordre des choses, ils font le contraire de ce qu’a enseigné Jésus.
Dans une parabole, Jésus illustre la vérité qui consiste à faire passer le caractère avant le confort, en comparant trois réactions différentes : tout d’abord le sacrificateur, ou prêtre, dans Lu 11.30-31 :
30 Jésus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort.
31 Un sacrificateur, qui fortuitement descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
Ensuite, un lévite, c’est-à-dire un théologien, dans Lu 11.32 : Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais regardons la réaction du Samaritain dans Lu 11.33-34 :
33 Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit.
34 Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.
Notons l’attitude de ce 3ème personnage : le Samaritain se mit au service de celui qui avait besoin d’aide, en acceptant les inconvénients qui accompagnent tout engagement à servir. Peut-être que le sacrificateur et le lévite ont-ils prié pour le blessé, mais ils ne se sont pas arrêtés pour l’aider. A ce stade, il est nécessaire de rappeler que La prière doit accompagner le service, mais qu’elle ne remplacera jamais le service...
En nous appelant à servir les autres avec amour, Jésus nous prévient des inconvénients qui sont attachés au service, mais il nous promet aussi des récompenses qui suivent ce service. Voyez plutôt :
Lu 14.11 : Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.
Mc 9.35 : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.
Mt 10.39 : Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.
Si je veux être élevé, devenir le premier et retrouver la vie que dois-je faire ? Je dois m’abaisser, être le dernier et le serviteur de tout, et perdre ma vie dans ce service. Alors, quelle sorte d’année voulez-vous ?... Voulez-vous vivre une grande année 2021 ? Plus même : voulez-vous vivre une grande vie ? Vous savez quoi faire : Chaque jour, servez quelqu’un avec amour...
Bonne année 2021 à tous et à bientôt...
Cher Eric, Ca me fait aussi très plaisir de te lire et tu donnes toujours aussi rapidement une réponse. Même si ton temps est précieux, tu le donnes toujours avec plaisir.
Ta réponse nous fait du bien. C'est vrai que donner n'engage pas autant que faire pour les autres, mais il est parfois difficile de faire plus... A conditions que ta main gauche ignore ce que ta main droite a donné :-)
Embrasse tous ceux que je connais de ta famille, Que le Seigneur continue à vous animer et à vous accompagner. Amitiés de Sylvie et moi. Eric R.
Cher Eric, merci pour ton commentaire, cela me donne en même temps le plaisir de te lire. Je profite de l'occasion pour vous souhaiter à Toi et à Sylvie une belle année 2021 sous le regard bienveillant du Seigneur. Pour répondre à ta question, l'aide financière que l'on apporte à quelqu'un entre dans la catégorie du service, donc donner c'est aussi servir. Quand je donne à quelqu'un, je sers Christ en suivant son exemple, car s'il y a un donateur dans la création, c'est bien le Christ qui a tout donné pour nous. Le Seigneur honore le don que nous faisons aux autres, c'est un acte qui lui est particulièrement chère. J'espère avoir répondu à ta question, et aider les…
Bonjour Eric, Merci pour ces conseils avisés. Ils m'ont fait réfléchir et m'accompagneront toute cette semaine sur les attitudes à changer et sur les bonnes actions à mettre en place cette année. Comme tu l'as très bien expliqué dans ce post, il est vrai que les œuvres de service sont très importantes pour Jésus, elles doivent donc l'être pour nous aussi. J'ai aussi remarqué que, dans le post de ce matin, tu ne parles pas d'argent. Alors, j'ai une question : Cela veut-il dire que le service dont il est question ici est uniquement lié à ce que nous pouvons FAIRE pour les autres et pas à ce que nous pouvons leur DONNER ? Est-ce que donner, quand on a les moyens de faire ce…