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DIEU EST SOUVERAIN DANS LE PARTAGE DE SES BIENS

Avant de poursuivre, je vous invite à lire le texte de Mt 20.1-15. Dans cette parabole, il est question de royaume et de maître, cela signifie que tout ce que Jésus dit ne vise qu’un objectif : illustrer la souveraineté absolue de Dieu dans le partage de ses biens. L’histoire met en scène un riche propriétaire qui embauche des ouvriers agricoles à différentes heures du jour, et auxquels, à la fin de leur journée de travail, il donne le même salaire.


La 1ère embauche se fait vers 6h00 du matin. La 2ème a lieu à 9h00. La 3ème à midi. La 4ème à 15h00 dans l’après-midi, et la 5ème à 17h00, alors que la journée de travail se termine à 18h00. Quand arrive 18h00, les ouvriers s’approchent pour recevoir leur salaire, comme le voulait la coutume. Ceux de la première embauche, celle de 6h00 du matin, reçoivent ce qui était convenu : un denier (v.2).


Cependant, contrairement à ce qu’ils espéraient, tous les autres perçoivent le même salaire qu’eux, même ceux qui n’ont travaillé qu’une heure (v.12), parce qu’ils avaient été embauchés à 17h00. C’est alors que les représentants de Force Ouvrière, organisent immédiatement une manifestation. Ils mettent tous leurs gilets jaunes, et vont se plaindre au maître, l’accusant d’être injuste (v.12). Mais le maître leur donne cette réponse imparable : Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? En d’autres mots : « C’est mon argent : je décide seul ce que j’en fais ! »


Nous n’allons pas entrer dans les implications sociales qu’une telle démarche patronale pourrait provoquer aujourd’hui, nous nous limiterons à comprendre l’enseignement spirituel du Seigneur. Cette histoire que Jésus raconte a pour but de rappeler que Dieu donne ce qu’il veut à qui il le veut et quand il le veut ! C’est une simple vérité que nous avons urgemment besoin d’accepter.


Ps 115.3 : Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut.

Il nous faut comprendre que Dieu n’est pas à notre service, qu’il n’est pas à notre disposition, prêt à nous accorder tout ce que nous voulons et quand nous le voulons, un peu comme une lampe d’Aladin. Du début à la fin de la Bible, Dieu apparaît comme le maître qui agit comme il veut, non pas à la manière d’un tyran capricieux, mais en tant que sage souverain de la création (Cf. Ro 16.27).


Nous avons besoin de voir Dieu tel que le décrit l’apôtre Paul dans 1 T 6.15 : II est « ... Le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs ». Si nous disons que Dieu est tout-puissant et qu’il fait du bien à ceux qui croient en lui, tout le monde applaudit ; mais si nous disons qu’il règne en maître souverain, alors tout le monde se met en colère ! La Bible déclare que Dieu est sur son trône, qu’il est le maître absolu, et que comme Paul le dit, il agit souverainement : « selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même » (Ep 1.9).


Dieu fait de son bien ce qu’il veut. Il le garde pour lui, ou le distribue. Il donne à certains, et pas à d’autres. A l’un il donne plus, à l’autre il donne moins. C’est lui seul qui décide. Qui oserait contester ? Paul nous rappelle dans Ro 9.21 : Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?


Nous sommes tous des êtres humains. Si nous sommes sauvés par la foi, nous sommes tous les enfants de Dieu. Et pourtant, le maître de l’univers décide des biens qu’il nous accorde. Si nous refusons cette vérité que Dieu est souverain dans le partage de ses biens, nous rejetons le seul vrai Dieu, celui que la Bible révèle de la première à la dernière page.


Trop de chrétiens ont un « dieu de porcelaine », qui se brise à la moindre contrariété, parce qu’il n’a pas agi selon leur désir, ce qui les a bien sûr déçus, au point où ils ne veulent plus de lui dans leur vie. Aujourd’hui, plus que jamais, tout véritable chrétien a besoin de revenir à la glorieuse vérité de la souveraineté de Dieu, une vérité qui a largement disparu de la prédication évangélique moderne.


Le vrai Évangile, celui que prêchait Paul et les apôtres, avait Dieu pour centre. L’Evangile contemporain a l’homme pour centre : on lui fait miroiter tout ce qu’il peut obtenir en actionnant les bonnes manettes... Quand Paul s’est converti sur le chemin de Damas, il a prié ce que quasiment aucun nouveau converti ne prie aujourd’hui, tant l’évangile qui est prêché est dilué dans le jus du désir personnel humain. Regardez ce que dit Ac 9.6 : Tremblant et saisi d’effroi, il dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire.


Notons deux choses dans ce verset : premièrement, Paul fait passer la volonté du Seigneur avant la sienne. Il ne dit pas « Sais-tu ce que je veux que tu fasses ? », mais « Que veux-tu que je fasse ? ». Deuxièmement, Paul reçoit comme réponse « ON te dira ce que TU dois faire ». Jésus ne dit pas « Je te dirai », mais « on te dira ». Paul devait commencer en acceptant que quelqu’un lui dise quoi faire.

Certains croyants aujourd’hui veulent recevoir une parole directe du Seigneur, ils refusent que ce soit quelqu’un d’autre qui leur dise comment agir. Dieu savait que Paul avait besoin de ce traitement pour renverser son orgueil, et il ne change pas sa manière d’agir, car : Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles (1 P 5.5). Avec humilité acceptons que Dieu soit souverain dans le partage de ses biens, qu’ils soient naturels ou spirituels. Dieu ne donne pas à tous la même chose ou en quantité égale. Voici quatre exemples à considérer :


I. LES BIENS NATURELS


1) Le domaine physique

Certains sont plus avantagés physiquement que d’autres : Par exemple Léa n’avait d’attrayant que ses yeux que la Bible décrit comme étant délicats, alors que Rachel était belle de taille et belle de figure (Ge 29.17).


Saül, en plus d’être beau, était grand de taille (1 S 9.2), alors que Zachée était petit de taille, au point de devoir monter sur un arbre pour voir Jésus qui passait (Lu 19.2-4).


Certains ont une santé robuste, et rien ne semble les perturber, alors que d’autres ont une santé fragile ou naissent avec des infirmités. Devant le cas d’un aveugle-né, les disciples ont demandé à Jésus dans Jn 9.2 : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Ils cherchaient une raison qui puissent expliquer la condition de cet aveugle-né, mais la réponse de Jésus indique qu’il ne faut pas chercher à tout expliquer, mais d’accepter la souveraineté de Dieu !


Jn 9.3 : Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.

La Bible déclare sans ambiguïté que Dieu décide des limites de temps et de lieux de vie de tout être humain : certains vivent 90 ans en Asie, et d’autres ne vivent que 30 ans en Europe, ou vice-et-versa. C’est ce que confirme cette déclaration de Paul dans Ac 17.26 : Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure.


2) Le domaine intellectuel

Certains apprennent facilement et comprennent tout, alors que d’autres, ont beaucoup de mal à apprendre, et ne comprennent pas grand-chose. Nous en sommes tous conscients, n’est-ce pas ? Deux jeunes peuvent faire les mêmes études avec les mêmes professeurs, en ayant accès aux mêmes outils : l’un réussira brillamment, l’autre restera médiocre ou échouera.


Pourquoi ? Parce que Dieu est souverain autant sur l’intellect que sur la constitution physique. Notons les différences intellectuelles chez les apôtres. D’un côté, Pierre et Jean avaient été peu éduqués selon Ac 4.13 : Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction... Mais d’un autre côté, Paul était très instruit, selon Ac 26.24 : Comme il parlait ainsi pour sa justification, Festus dit à haute voix : Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait déraisonner.


II. LES BIENS SPIRITUELS


1) Le salut

Il nous est difficile de faire face à la vérité suivante : certaines personnes parviennent au salut de façon inattendue, alors que d’autres restent imperméables et opposés à l’Evangile toute leur vie. La Bible dit dans Ac 16.14 : L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul.


Dans un même groupe, Dieu ouvre le cœur de certaines personnes mais pas d’autres. Ils entendent le même message, personne n’est meilleur que l’autre, et pourtant, l’un croit et l’autre pas ! Pourquoi ? La Bible nous donne la réponse, mais je vous préviens, elle risque de ne pas vous plaire, mais elle n’en demeure pas moins vrai pour autant. Jésus déclare dans Mt 11.25-26 :

25 Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants.

26 Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.


Dans le v.25, Jésus affirme que le Père cache des choses à certaines personnes, mais qu’il les révèle à d’autres. Et avant qu’on demande pourquoi, il ajoute au v.26 : « tu l’as voulu ainsi ». Dieu fait des choses pour certains qu’il ne fait pas pour d’autres, parce que c’est sa volonté qu’il en soit ainsi. Il n’a de compte à rendre à quiconque, il est le maître et c’est lui qui décide.


Voilà le Dieu de la Bible. Nous ne pouvons pas décider que Dieu soit ou non à notre convenance. Il est comme il est, et nous pourrions dire « C’est à prendre ou à laisser, il n’y a pas d’arrangement ! » Avez-vous parfois besoin de conseil pour agir ? Sachez que Dieu, lui aussi, prend conseil avant d’agir. Mais auprès de qui prend-il conseil ? Paul répond à cette question dans Ep 1.11 : En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté.


Il y a un enchaînement extraordinaire dans ce verset : Dieu nous destine à l’avance à devenir les héritiers du salut, non par pure hasard, ou par chance, mais parce qu’il l’a décidé (c’est sa résolution). Il n’agit jamais « au petit bonheur la chance », mais il opère toutes choses, en raison de la décision personnelle, parce qu’il a pris conseil auprès d’une source ultra sure : sa volonté !


2) Les miracles

Pourquoi certains vivent-ils des miracles, et d’autres pas ? Cela était déjà vrai du temps de Jésus et des apôtres. Par exemple, à Jérusalem, Jésus s’arrête à une piscine où il y a cinq portiques, or, selon Jn 5.3 : Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques... Cependant, Jésus ne s’intéresse qu’à un seul d’entre eux (v.5), car c’est seulement à lui qu’il s’adresse, et selon Jn 5.9 : Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha.


Regardons le grand apôtre Paul dans Ac 19.11-12 :

11 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul,

12 au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient.


Paul était investi d’une telle puissance de Dieu, que les tissus qu’il avait touchés, servaient de transmetteurs pour la guérison des malades qui étaient éloignés de lui géographiquement. Et pourtant, il écrit dans 2 Ti 4.20 : J’ai laissé Trophime malade à Milet.


Pourquoi Jésus n’a-t-il guéri qu’un malade parmi des dizaines d’autres malades ? Pourquoi Paul n’a-t-il pas guéri Trophime, lui dont les mouchoirs guérissaient des malades et des démoniaques ? Une seule réponse : Parce que Dieu l’a voulu ainsi ! Nous ne pouvons pas forcer Dieu à faire quoi que ce soit, cependant, nous pouvons le supplier de nous faire miséricorde.


Ro 9.16 : Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

La miséricorde c’est la bonté intérieure du cœur qui pousse quelqu’un à s’occuper d’une personne qui est dans la détresse. Si la grâce s’occupe du coupable, la miséricorde s’occupe du misérable.


Ps 86.15 : Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, Lent à la colère, riche en bonté et en fidélité.


La miséricorde de Dieu est due au fait qu’il est riche en bonté et lent à la colère. Venons à lui en reconnaissant sa souveraineté dans le partage de ses biens, mais en comptant aussi sur sa miséricorde ! La Bible donne un exemple de quelqu’un qui vivait probablement une situation de souffrance, mais qui, tout en reconnaissant la souveraineté de Dieu, expérimenta sa miséricorde :

1 Ch 4.10 : Jaebets invoqua le Dieu d’Israël, en disant : Si tu me bénis et que tu étendes mes limites, si ta main est avec moi, et si tu me préserves du malheur, en sorte que je ne sois pas dans la souffrance ! … Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé.


Le nom « Jaebets » signifie « douleur, souffrance », ce qui signifie qu’il devait être affligé d’une manière ou d’une autre (maladie, infirmité, etc.), mais il a su puiser dans la richesse de la bonté de Dieu. Nous ne savons pas de quel mal il souffrait, ni quelle fut l’étendue de la bénédiction de Dieu dans sa vie, au point de lui accorder ce qu’il avait demandé, mais nous savons que Dieu lui a fait miséricorde.


Quel magnifique espoir pour nous ! Je ne sais pas à quoi vous faites face. Je ne sais pas quel est votre problème. Mais je vous invite à toujours garder ces deux vérités présentes dans votre cœur : Dieu est souverain et miséricordieux ! Restons humbles et soumis à sa volonté, il peut accomplir des merveilles et nous étonner.


A bientôt...

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