Immortalité de l’âme selon la Bible : le plus vieux mensonge du diable
- LibrAccess Academy
- 1 juin
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Vous souvenez-vous que Jésus a déclaré au sujet du diable dans Jean 8 : 44 : Il est menteur et le père du mensonge ? En d’autres mots, le premier mensonge est sorti de la bouche du diable. Et si c’est le premier mensonge, cela fait de lui le plus vieux de tous les mensonges qui ont été prononcés par la suite. Voulez-vous savoir quel est ce plus vieux mensonge ? Eh bien, nous le trouvons dans les quatre premiers versets du chapitre 3 de la Genèse : Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?

La perversion de la vérité
Arrêtons-nous brièvement sur ce premier verset. Vous noterez que Satan pose à Ève une question dans laquelle il pervertit ce que Dieu a dit. On pourrait assimiler sa parole à un mensonge, mais techniquement parlant, ce n’est pas vraiment un mensonge, car il n’affirme rien ; il pose juste une question. Pour que cela soit qualifié de « mensonge », il faut que ce soit une affirmation et non une simple question.
Dans les deux versets qui suivent, Ève répond à la question du diable, mais elle aussi pervertit ce que Dieu dit en y ajoutant quelque chose de plus. Regardez les v. 2-3 : La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Pour découvrir ce qu’Ève a ajouté, examinons ce que Dieu avait réellement dit dans Genèse 2.16-17 :
L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Nous découvrons que l’interdiction de Dieu était spécifique à un seul acte. Dieu dit : le jour où tu en mangeras, tu mourras. La menace de mort ne concerne pas l’acte de toucher, mais uniquement celui de manger. Nous sommes ici face à l’erreur la plus répandue au sein de l’humanité : ajouter ou retrancher quelque chose à ce que Dieu a dit. Ce n’est pas anodin, car c’est ainsi que commencent toutes les déviations doctrinales : transformer les déclarations de Dieu en y ajoutant ou en y enlevant quelque chose.
Mais revenons au chapitre 3 de la Genèse et lisons le v. 4 car c’est là que se trouve le plus vieux mensonge du diable : Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point.
Vous avez lu avec moi ce que Dieu avait dit en Genèse 2.17 : Le jour où tu en mangeras, tu mourras. C’est d’ailleurs ce que confirme Ève en Genèse 3.3 : De peur que vous ne mouriez. Donc la sentence divine qui résulterait du fait de manger le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal est clairement stipulée : la mort. Et pourtant Satan affirme : Vous ne mourrez point. Il dit le contraire de ce que Dieu a déclaré. Et nous sommes ici en présence du plus vieux mensonge du diable, celui-là même qui a précipité l’humanité dans la rébellion et la mort. Mais ce qu’il y a de plus pathétique, c’est que ce mensonge, le plus vieux d’entre tous, perdure jusqu’à présent, et autant dans le monde religieux que séculier.
Il y a-t-il une vie après la vie ?
Par exemple, il existe plusieurs centaines d’ouvrages sur les EMI ou Expériences de Mort Imminente, dans lesquels des individus témoignent d’une survie après la mort. Selon eux, leur âme a quitté leur corps et a continué d’exister dans une autre dimension, avant de revenir dans le monde terrestre et de reprendre une vie naturelle. Bien sûr, je ne fais que résumer le phénomène qui comporte, selon ceux qui l’ont vécu, beaucoup plus d’expériences, telles que : se voir en dehors de son corps, rencontrer des proches décédés, voir une lumière au bout d’un tunnel, etc. Le point essentiel à retenir, c’est que, selon ces témoignages, la mort n’est pas la fin mais un passage vers une autre façon d’exister.
Je crois que le titre du livre de Raymond Moody en dit long sur la croyance que les EMI ont générée : « vie après la vie ». En d’autres termes, on continue de vivre après la mort. Cela revient à dire la même chose que ce le serpent a déclaré à Ève : « Vous ne mourrez point ». Eh oui : si la vie perdure après la mort, cela signifie que l’on ne meurt pas réellement ! Mais là où les choses se corsent, c’est que la même croyance existe au sein du Christianisme : la mort n’est pas la fin, parce qu’en réalité, quand quelqu’un meurt, son âme continue d’exister dans l’au-delà. On en revient au même plus vieux mensonge du diable : « Vous ne mourrez point ».
Si l’âme survit à la mort du corps et continue d’exister sur un autre plan, cela voudrait-il dire que personne ne meurt vraiment ? Une telle réflexion nous conduit à présent sur le terrain religieux avec comme question : l’âme est-elle immortelle ? À en croire les principales traditions chrétiennes, la réponse est un « oui » retentissant. Comme la plupart des religions, les grands courants du Christianisme enseignent qu’après la mort, l’âme quitte le corps et continue à vivre pour l’éternité, soit au ciel soit en enfer. La plupart des chrétiens supposent que ce concept se trouve dans la Bible, mais est-ce vraiment le cas ?
La Bible seule
À ce stade, je vous rappelle que ce qui m’intéresse, c’est ce que dit la Bible et non les traditions chrétiennes. Cela signifie que les articles de foi des églises Catholiques Romaines, Orthodoxes, Protestantes, Réformées, Baptistes, Méthodistes, Évangéliques, Pentecôtistes ou Charismatiques ne revêtent aucune importance à mes yeux. Il en est de même des théologiens, des pasteurs et des enseignants qui ont une renommée internationale, et dont les ouvrages se vendent par dizaines ou centaines de milliers d’exemplaires : ce qu’ils disent ne compte pas pour moi. La seule autorité digne de confiance, ce sont les textes de la Bible, et non les interprétations que peuvent en donner les institutions chrétiennes et leurs célèbres représentants.
De ce fait, si vous vous attendez à ce que je confirme ce qu’enseigne votre église ou votre pasteur, vous serez déçus, car il est plus que probable que je dise totalement le contraire. En réalité, je vais même dire l’opposé de ce que j’ai moi-même enseigné dans le passé, car j’ai vu que mon enseignement évangélique traditionnel ne correspondait pas à ce que disait la Bible. Je préfère me contredire plutôt que de contredire la Parole de Dieu. Je préfère dire que je me suis trompé dans mes enseignements sur la mort et l’au-delà, que de m’y accrocher par loyauté à une tradition évangélique. Alors je le dis sans aucune hésitation : j’ai fait fausse route dans mes précédents enseignements sur le sujet de la mort et de l’au-delà, et aujourd’hui je veux y apporter les corrections nécessaires.
L’influence de la philosophie
Donc, revenons à cette question tellement importante : l’âme est-elle immortelle ? Actuellement, la plus grande partie du monde religieux croit en une âme immortelle qui survit sous une forme ou une autre. On retrouve cette croyance dans l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme. La majorité des chrétiens croient que la Bible confirme l’immortalité de l’âme — mais c’est faux ! Alors, si une telle croyance est absente de la Bible, d’où vient-elle ? Comment s’est-elle retrouvée dans les principaux courants du Christianisme ? Je ne vais pas entrer dans des détails qui alourdiraient notre étude, mais il suffit de savoir que la croyance en l’immortalité de l’âme provient des célèbres porte-parole de la philosophie grecque et âme immortelle au Ve siècle avant J.-C., à savoir : Socrate et Platon.
Ce sont eux qui ont influencé Irénée et Augustin, les deux pères de l’Église qui ont contribué à introduire la doctrine de l’immortalité de l’âme dans le Christianisme aux IIIᵉ et IVᵉ siècles de notre ère. C’est ainsi que les grandes confessions chrétiennes ont ajouté la notion philosophique grecque de l’âme immortelle à l’enseignement biblique sur l’au-delà. Les théologiens chrétiens ont depuis répandu la croyance selon laquelle l’âme survit à la mort du corps, prouvant de cette façon sa prétendue immortalité.
Mais que dit la Bible ? C’est ce que je vous propose d’examiner dans cette étude. Tout d’abord, il nous faut revenir au récit de la création de l’homme dans Genèse 2 : 7 (Nouvelle Édition de Genève) : L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante.
La création de l’homme
Je pourrais parler longuement sur ce texte, mais je vais me contenter de l’essentiel par rapport à notre sujet. Il y a trois verbes dans ce verset : les deux premiers ont Dieu pour sujet et décrivent ce qu’il a fait. Premièrement, il forma l'homme de la poussière de la terre — c’est la conception de la dimension physique que nous appelons le corps humain. Deuxièmement, il souffla dans ses narines un souffle de vie — l’infusion de l’esprit à l’intérieur du corps. Enfin, le troisième verbe a l’être humain pour sujet : l’homme devint une âme vivante.
La vérité principale à retenir est que le corps, si complet et parfait soit-il, reste sans vie tant qu’il est privé de l’esprit envoyé par Dieu. Quand l’esprit pénètre le corps pour le rendre vivant, un troisième élément apparaît : l’âme humaine. Vous noterez que l’âme n’est pas envoyée par Dieu ; elle résulte de l’union du corps et de l’esprit. Pour qu’une âme vivante existe, il faut un corps et un souffle de vie ; lorsque ces deux éléments se réunissent, ils forment une âme.
Remarquez également le verbe « devint » : l’homme n’a pas d’âme, il est une âme vivante. Par conséquent, l’âme ne peut être séparée du corps pour exister indépendamment. Si l’homme possédait une âme détachable, on pourrait la lui enlever ; or l’homme est une âme qui n’a que deux alternatives : vivre ou mourir. Prétendre que l’âme peut quitter le corps et continuer à vivre ailleurs sous une autre forme, c’est accepter le plus vieux mensonge du diable.
Que se passe-t-il à la mort ?
Quand dans Genèse 2 : 17 Dieu a dit à Adam : « Tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras », il parlait de la fin totale du corps et de l’âme, et non de la survie de l’âme après la mort du corps. Étant donné que l’âme est intrinsèquement unie au corps, quand celui-ci meurt, l’âme meurt avec lui.
En fait, la Bible décrit la mort comme une inversion du processus de la création : le corps retourne à la poussière d’où il a été formé, et l’esprit — ou souffle de vie — retourne à Dieu qui l’a envoyé. C’est ce que nous prouvent les textes suivants :
Genèse 3 : 19 : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
Ecclésiaste 12 : 7 : « Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. »
Genèse 3 : 19 ne parle que du corps physique, tandis qu’Ecclésiaste 12 : 7 fait référence au corps et à l’esprit de l’homme : les deux retournent à leur source — la terre pour le premier et Dieu pour le second. Mais qu’en est-il de l’âme ? Elle ne retourne nulle part, car elle disparaît quand l’esprit quitte le corps !
J’ouvre une parenthèse pour ceux qui persistent à croire que la vie continue même après la mort physique. Certains diront que si l’esprit retourne à Dieu qui l'a donné, cela implique que l’être humain continue d’exister, mais uniquement sous sa forme spirituelle. Le problème avec cette théorie, c’est que la Bible précise que l’esprit retourne à Dieu. Si tous les individus continuaient de vivre sous leur forme spirituelle auprès de Dieu, même les perdus — ceux qui n’ont pas reçu le salut en Jésus-Christ — seraient au ciel. L’œuvre de la rédemption n’aurait alors aucune utilité si tout le monde continuait de vivre dans la présence de Dieu après leur mort !
Le problème, c’est que l’esprit humain est considéré comme une entité à part entière, une sorte de personne qui vivrait à l’intérieur du corps. D’ailleurs, quand l’esprit est représenté dans une illustration, on le dépeint souvent sous une forme plus vaporeuse, plus brumeuse. Alors on dit que le corps spirituel a quitté le corps physique, et qu’il est allé auprès de Dieu dans la sphère céleste. Mais c’est faux ! L’esprit de l’homme n’est pas une entité ou une personne spirituelle à l’intérieur de la personne physique. Je l’ai cru et je l’ai enseigné, mais ce n’est pas ce que la Bible dit. Laissez-moi vous donner une brève explication.
Quand Genèse 2 : 7 parle du souffle de vie pour faire référence à l’esprit humain, c’est le mot hébreu nĕshāmâh qui est utilisé. Il désigne l'essence de la vie qui anime et soutient tous les êtres vivants. C’est cette essence de la vie qui retourne à Dieu ; ce n’est pas une entité ou une personnalité. En tant qu’âme vivante, je m’appelle Éric Babef, mais lorsque je mourrai, ce n’est pas Éric Babef qui retournera à Dieu ; c’est le souffle de vie qui a rendu vivant Éric Babef pendant qu’il était sur terre. Ce n’est pas une personnalité avec un caractère et une forme brumeuse qui retournera à Dieu, mais l’essence même de la vie qui a fait de moi une âme vivante qui reviendra à sa source d’origine. Donc il n’y aura pas d’esprit nommé Éric Babef fonctionnant comme une personne dans le ciel auprès de Dieu. Non ! C’est juste la substance vitale donnée par Dieu qui retournera à Lui.
Trois vérités sur l’âme est-elle immortelle
Ceci étant dit, revenons à l’âme : l’âme est-elle immortelle ? Je crois utile de rappeler la définition du mot « immortel » : est immortel ce qui n’est pas sujet à la mort, ou pour le dire plus simplement : qui ne peut pas mourir. Est-ce que la Bible dit que l’âme ne peut pas mourir ? Absolument pas. En fait c’est tout le contraire. Dieu déclare dans Ezéchiel 18 : 20 : L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Plus tard, Jésus dira dans Matthieu 10 : 28 : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. Si l’âme peut mourir et périr, cela signifie qu’elle n’est pas immortelle. Quand l’être humain meurt physiquement, son âme meurt avec lui. Elle cesse d’exister même sous une autre forme ou dans une autre dimension. Concernant l’immortalité, il y a trois choses que nous devons retenir.
1. La première c’est qu’aucune créature ne la possède, ce privilège est réservé à Dieu seul. C’est ce que Paul affirme dans 1 Timothée 6 : 15-16 : Que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen !
2. La deuxième, c’est qu’il a fallu l’œuvre rédemptrice de Jésus et la proclamation de l’Évangile pour rendre possible l’immortalité, car Paul dit dans 2 Timothée 1 : 10 : Qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Évangile. Le verbe grec traduit par « a mis en évidence » signifie « faire que quelque chose existe et ainsi vienne à la lumière et devienne évident pour tous ».
3. La troisième, c’est que la Bible ne parle pas de l’immortalité en rapport avec l’âme, mais avec le corps. En effet, Paul écrit dans 1 Corinthiens 15 : 53 : Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Paul veut dire que non seulement les êtres humains n’ont pas une âme immortelle, mais aussi que seuls les croyants possèderont un jour un corps immortel.
L’immortalité de l’âme est le plus vieux mensonge du diable. La Bible est sans ambiguïté sur le sujet : « L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. » Je sais que des croyants contesteront cette affirmation en citant les récits de l’homme riche et du pauvre Lazare dans Luc 16, ou encore la déclaration de Jésus au malfaiteur dans Luc 23 : 43 : Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Sans oublier ce que l’apôtre Paul dit dans Philippiens 1 : 21-23 : Car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain. Mais s'il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur.
Selon eux, tous ces textes prouvent que la vie continue après la mort, que l’âme reste consciente dans l’au-delà, et qu’aussitôt mort, les sauvés vont avec le Seigneur dans le ciel. C’était aussi ma conviction quand je m’appuyais sur la tradition évangélique. Mais l’examen attentif de la Parole m’a fait voir que j’avais cru le plus vieux mensonge du diable : vous ne mourrez point. Aujourd’hui, la lumière de la vérité m’a permis de renoncer à ce mensonge. Dans les études à venir, je vous montrerai que ces passages ne confirment aucunement l’immortalité de l’âme ni l’accession immédiate au ciel après la mort. Soyez patients, j’expliquerai ces textes. En attendant, soyez richement bénis par le Seigneur !
À bientôt…
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