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LE MYSTÈRE DE LA PRÉSENCE DE DIEU

Ps 97.5 : Les montagnes se fondent comme la cire devant l’Eternel, devant le Seigneur de toute la terre.

Tout d’abord, laissez-moi vous donner un bref aperçu du Psaumes 97. Son thème est la venue du Seigneur pour juger la terre et établir son règne (1-5). Il y est ensuite question de la différence que cette venue aura sur ses ennemis (6-9) et sur ses amis (10-12). Notre verset décrit un des effets de sa venue sur la terre, principalement sur les montagnes : il est dit qu’elles fondent comme la cire. Le verbe hébreu pour « fondent » signifie « dissoudre et disparaître ».


Ce verbe rappelle étrangement ce que l’apôtre Pierre dit concernant le jugement qui aura lieu à la fin des temps, avant la création des nouveaux cieux et de la nouvelle terre dans 2 P 3.10 : Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée.


Je crois que le psalmiste a vu prophétiquement ce qui se produira lorsque le Seigneur viendra en personne exercer ses jugements sur la terre et régner avec son peuple, à la fin des temps. La description est ahurissante. Elle indique que le Seigneur déploiera à ce moment une puissance phénoménale.


Dans l’expression « devant le Seigneur » du Ps 97, la préposition « devant » traduit l’hébreu « Paniym » qui signifie « en présence de » « en face de ». Il désigne habituellement « la présence personnelle de Dieu ». Lorsque Moïse a demandé à Dieu de lui faire voir sa gloire, il a reçu comme réponse dans Ex 33.20 : L’Eternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre.


Le mot « face » ici est « Paniym », et désigne la présence visible de la personne et du visage de Dieu. Dieu dit à Moïse qu’il ne peut voir son visage, car cela dissoudrait les atomes de son corps physique. Whaou ! Avez-vous bien lu ce qui précède ? Dieu révèle à Moïse que la seule vision de son visage ferait disparaître les atomes de son corps physique qui serait incapable de supporter une telle gloire. Cependant, même si Dieu dit à Moïse qu’il ne pourra pas voir sa face, il lui accorde toutefois un privilège très appréciable selon Ex 33.21-23 :

21 L’Eternel dit : Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher.

22 Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé.

23 Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face (= Paniym) ne pourra pas être vue.


Dieu dit à Moïse qu’il sera couvert de sa main. Le verbe hébreu pour « couvrirai » est « cakak » (prononcez sacac) et signifie « envelopper ». Savez-vous qu’il existe une expérience où on peut être enveloppé de la présence de Dieu ? Cela me rappelle la 1ère fois où j’ai été étrangement touché par Dieu, et que j’ai fait une expérience dont je n’ai pratiquement jamais parlé, tant elle est spéciale pour moi. J’étais encore adolescent, un peu avant ma conversion, mais il y a eu un jour où cette glorieuse présence est descendue sur moi et m’a enveloppé. Ce jour-là je ne suis pas né de nouveau, mais cette présence m’a enveloppée. Je savais qu’elle était d’origine divine, mais ce n’est pas pour autant que je me suis converti. Mais le Seigneur a été patient, il a su m’attendre, jusqu’à ce dimanche du mois de novembre 1977 où il a saisi ma vie sans que je puisse lui résister. Mille millions de merci Jésus !


La présence de Dieu est si puissante et si glorieuse, que le Seigneur devait prendre certaines précautions lorsqu’il décidait de venir au milieu de son peuple : il s’entourait d’une épaisse nuée. C’est ce que nous lisons à plusieurs reprises dans l’Ancien Testament. Si la présence de Dieu était cachée dans une épaisse nuée lorsqu’il venait se révéler au peuple d’Israël, c’était afin de préserver le peuple et que personne ne soit détruit par l’extrême puissance de sa gloire. Regardez ce passage dans Ex 19.16-18 :

16 Le troisième jour au matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, et une Épaisse nuÉe sur la montagne ; le son de la trompette retentit fortement ; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d’épouvante.

17 Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu ; et ils se placèrent au bas de la montagne.

18 Le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l’Eternel y Était descendu au milieu du feu ; cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence.


Aussi étrange que cela puisse paraître, mais la montagne n’a fait que trembler violemment – vous me direz que c’est déjà beaucoup qu’une montagne tremble, toutefois je n’exagère pas : elle n’a fait que trembler violemment, parce que Dieu s’était caché dans l’épaisse nuée ! – mais s’il était descendu ouvertement, la montagne aurait fondu, et tout Israël avec...Souvenez-vous du 97.5 : Les montagnes se fondent comme la cire devant l’Eternel, devant le Seigneur de toute la terre. Je pense que vous comprenez pourquoi j’ai tenu à marquer la nuance...


Savez-vous qu’il y a une prophétie qui annonce que lors de la seconde venue de Jésus, les effets de sa présence se verront aussi sur une montagne spécifique d’Israël ? C’est ce que nous apprenons dans Za 14.4 : Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, Qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient ; La montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l’orient (= Est) et à l’occident (= Ouest), Et il se formera une très grande vallée : Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion (= Nord), Et une moitié vers le midi (= Sud).


Nous ne devons pas oublier une chose : le Jésus que nous voyons dans les évangiles avait renoncé à sa forme de Dieu, et était devenu un vrai homme, afin de vivre parmi les hommes (Cf Ph 2.6-7). Mais depuis qu’il est retourné dans sa forme glorieuse et céleste, chaque fois qu’il se révèle sur la terre, ceux qui vivent cette révélation ne peuvent pas la soutenir physiquement. Quelques fois certains chrétiens soupirent : « Si seulement Jésus apparaissait au milieu de nous ! », mais ils ne sont pas conscients de ce que cela serait. L’apôtre Jean a vécu une apparition de Christ dans sa forme divine, et il déclare dans Ap 1.17 : Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point !


Relisez encore une fois ce verset et arrêtez-vous sur chaque mot. Notez ce qui arriva à Jean, le disciple bien-aimé, celui qui mettait sa tête sur la poitrine de Jésus lorsqu’ils mangeaient ensemble (Cf. Jn 21.20). A ce moment précis, ce n’est pas le prophète de Nazareth qui était devant lui, mais le glorieux Fils de Dieu. Cette présence était si intense, si puissante, que Jean avait l’impression de mourir, son corps entier ne pouvant supporter une telle gloire divine, qu’il en perdit toutes ses forces. Ce fut la même chose lorsque le Seigneur se révéla à Paul sur le chemin de Damas, selon Ac 9.3-5 :

3 Comme il était en chemin, et qu’il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui.

4 Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?

5 Il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.


Paul s’est retrouve le nez dans la poussière, écrasé par la force de la présence du Christ ressuscité. C’est pour cette raison que dans la dispensation de l’Eglise, c’est le Saint-Esprit qui est avec nous, le Fils étant au ciel à la droite du Père. Savez-vous pourquoi ? Parce que nous ne pourrions pas supporter la présence de Jésus glorifié...


Quel mystère que la présence de Dieu ! Elle peut être une source bienfaisante apportant la joie à certains, mais également un feu de jugement aux effets destructeurs pour d’autres. Regardez ce texte dans 1 Ch 16.33 : Que les arbres des forêts poussent des cris de joie Devant l’Eternel ! Car il vient pour juger la terre. Nous retrouvons ici le mot hébreu « Paniym » qui désigne la présence personnelle de Dieu. Nous voyons que la nature crie de joie quand la présence de Dieu se manifeste. Mais regardez ce contraste dans Jé 4.26 : Je regarde, et voici, le Carmel est un désert ; Et toutes ses villes sont détruites, devant l’Eternel, Devant son ardente colère. Nous avons de nouveau l’hébreu « Paniym », mais cette fois-ci pour évoquer la colère que produit la présence de Dieu. La nature verdoyante, ici désignée par le Carmel, un mot qui signifie plantation, verger, devient un désert.


Quelle différence entre les deux tableaux : les arbres qui crient de joie d’un côté, et la plantation transformée en désert d’un autre côté ! Cependant, les deux effets sont le résultat de la présence de Dieu. Faisons attention de ne pas enfermer Dieu dans une boite qui limiterai son action. Nous avons tendance à toujours associer la présence de Dieu avec la joie et le bien-être. Bien sûr, elle produit cela, mais elle produit aussi l’opposé de la joie et du bien-être. Si vous êtes un lecteur de la Bible, vous avez certainement lu ce qui est écrit dans Ac 5.5 : Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs.


Si vous lisez le verset qui précède, vous découvrez que Pierre prononce une parole de Jugement sur Ananias, et celui-ci meurt instantanément. D’ailleurs, La même chose arrive à sa femme trois heures plus tard, car nous lisons dans Ac 5.10 : Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte ; ils l’emportèrent, et l’ensevelirent auprès de son mari.


Qu’est-ce qui a réellement provoqué la mort de ce couple en trois heures d’intervalle ? Nous savons que ce n’est pas Pierre qui les a fait mourir, mais c’est la présence de Dieu qui s’est manifestée pour exécuter le jugement contre eux, parce qu’ils avaient menti au Saint-Esprit. Notez bien que c’est la présence de Dieu qui a provoqué la mort d’Ananias et de sa femme ! Le niveau de la présence de Dieu était tellement élevé dans l’église de Jérusalem, que le jugement sur le péché était proportionnel à cette présence. Cela explique pourquoi il y a moins de jugement au sein de l’Eglise aujourd’hui : nous sommes loin d’être à ce niveau de la présence de Dieu lors de nos rencontres.


Lisons maintenant dans Ac 5.11-12 :

11 Une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.

12 Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon.

Ici, c’est la même cause que dans les v.5 et 10 : le haut niveau de présence de Dieu dans l’église ! Mais cette fois-ci, elle a produit la crainte dans l’assemblée, ainsi que des miracles et des prodiges parmi la population. Je vous ferai remarquer, en passant, que la crainte de Dieu précède les miracles et les prodiges ! Là encore, vous découvrez pourquoi il y a moins de miracles dans l’Eglise aujourd’hui : non pas parce que, selon certains, le temps des miracles serait passé, mais parce que le peuple de Dieu n’a plus cette crainte par laquelle Dieu est honoré au point de manifesté la puissance de sa présence par des miracles et des prodiges.


La présence de Dieu est tellement mystérieuse et puissante que la suite du récit rapporte des faits exceptionnels, selon Ac 5.14-16 :

14 Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, augmentait de plus en plus ;

15 en sorte qu’on apportait les malades dans les rues et qu’on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins en couvre quelques-uns.

16 La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris.


Je ne crois pas que c’était l’ombre de Pierre qui guérissait les malades, pas vous ? Depuis quand une ombre possède-t-elle la capacité de guérir ? Nous ne voyons cela nulle part dans la Bible, et pourtant c’est bien ce qui se passait quand Pierre se déplaçait dans les rues de la ville : sous son ombre des malades étaient surnaturellement guéris ! Mais si ce n’était pas l’ombre de Pierre qui guérissait les malades, qu’est-ce qui provoquait ces miracles ? C’était la présence de Dieu, dont Pierre était revêtu par la puissance du Saint-Esprit. Son ombre n’était que l’extension symbolique de la réalité de cette présence dont il était revêtu.


Le mystère de la présence de Dieu, c’est le paradoxe qui l’accompagne : elle exécute le jugement pour certains et apporte des bénédictions extraordinaires pour d’autres. J’ai envie de demander : dans quel camp nous situons-nous ? Comment la présence de Dieu veut-elle se manifester envers nous ? C’est pourquoi nous avons besoin de comprendre la nature de la présence de Dieu.


A bientôt...

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