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LES 7 PHASES DE L’HISTOIRE DE L’EGLISE SUR TERRE

Dernière mise à jour : 11 juil. 2021

Es 46.10 : J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli...

1 T 4.1 : Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps...

Ces deux textes vont nous servir de base pour notre série d’articles pendant le mois qui est devant nous. Nous y apprenons deux choses :

1) Dieu, qui vit dans un éternel présent, peut nous informer au sujet de ce qui correspond pour nous au futur. Il nous dit tout ce qui va arriver, et lorsqu’il le fait, cela devient pour nous une prophétie.

2) En accord avec ce que nous venons de dire, le Saint-Esprit nous prévient de ce qui va se passer dans les derniers temps. Donc, l’information divine ne concerne pas seulement le déroulement de l’Histoire humaine, elle concerne aussi les derniers temps.


L’étude des derniers temps, est appelée « eschatologie », composé de deux mots grecs : « eschatos » qui signifie « dernier », et « logos » qui signifie « parole, science et étude ». Il y a dans la Bible au moins 150 chapitres qui ont pour sujet « les derniers temps ». En plus de ces déclarations sur le sujet, ici et là, Jésus a prononcé un discours tout entier sur l’eschatologie dans Mt 24-25.


Tout étudiant de la Bible doit étudier l’eschatologie. Si nous voulons entretenir une foi saine et solide, nous devons nous appliquer à comprendre ce que Dieu a dit d’avance sur les temps de la fin. Comme il s’agit d’un très vaste sujet, j’ai choisi, de concentrer notre attention sur l’aspect de l’eschatologie qui concerne principalement l’Eglise, car il faut savoir que la doctrine des derniers temps se rapporte, soit à l’Eglise, soit à Israël, soit au reste du monde en général. C’est ainsi, en effet, que l’apôtre Paul divise l’humanité :

1 Co 10.32 : Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Eglise de Dieu.


Les grecs désignent le monde païen, les juifs le peuple d’Israël, et en troisième position, nous retrouvons l’Eglise de Dieu. Dans ce premier article, nous nous pencherons sur les sept phases de l’Histoire de l’Eglise, et nous verrons que là aussi, Dieu avait annoncé ce qui allait arriver. Deux points vont retenir notre attention :


1. La division du livre de l’Apocalypse

C’est Jésus lui-même qui a fixé la division de l’Apocalypse en trois grandes sections. C’est ce qui ressort dans Ap 1.19 : Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite. Concernant la troisième section, nous avons une indication précise dans Ap 4.1 : Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Cela signifie que du chapitre quatre au chapitre vingt-deux, nous apprenons ce qui doit arriver dans la suite. Donc, les deux premières sections doivent se trouver dans les trois premiers chapitres.

1) Ils décrivent l’état spirituel de toute l’Eglise depuis qu’elle existe. C’est-à-dire que tout au long de l’histoire de l’Eglise, nous pouvons voir les mêmes caractéristiques de façon simultanée partout sur la terre.

2) Ils décrivent le développement chronologique de l'histoire de l'Église. C’est-à-dire que chaque période de l’Histoire de l’Eglise est caractérisée par un trait dominant dans chacune de ces sept églises.


C’est ainsi que les sept lettres des chapitres deux et trois de l’Apocalypse, décrivent une période distincte de l’Histoire de l’Eglise, et en les examinant, nous parvenons à situer l’Eglise du 21ème siècle, celle dans laquelle nous vivons. Nous pouvons donc dire qu’en ce moment, l’Eglise de Christ sur toute la terre correspond à chacune de ces sept lettres, mais qu’en même temps, l’Eglise d’aujourd’hui correspond à une lettre précise. Faisons un rapide survol des différentes périodes ou phases de l’Histoire de l’Eglise.


1) Ephèse : l’église qui a perdu son 1er amour

Ap 2.1-7 est la lettre adressée à cette église, mais ce n’est pas la seule dans la Bible, parce que l’apôtre Paul lui en a écrit aussi une : l’épître aux Ephésiens. Cette église est une église qui a reçu beaucoup et qui a prospéré spirituellement sous les ministères de Paul et de Jean, donc pendant la période apostolique qui correspond au 1er siècle. Quand Paul termine son épître, il écrit aux Ephésiens en 6.24 : Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus Christ d'un amour inaltérable.


Mais à la fin du 1er siècle, dans les années 95-96, date à laquelle Jean écrit l’Apocalypse, voici ce que le Seigneur dit en Ap 2.4 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Sans entrer dans les détails, nous pouvons dire que cette lettre dépeint l’Eglise de la période apostolique, au 1er siècle : une église qui commence bien, mais qui finit par se refroidir et se compromettre.


2) Smyrne : l’église persécutée

Ap 2.8-11 parle de cette période de l’église qui a tout de suite suivie l’église apostolique, c’est-à-dire l’église du 2ème et jusqu’u début du 4ème siècle. A cette époque, le culte de l’empereur était imposé dans tout l’empire romain. Parce que les chrétiens refusaient de bruler de l’encens à l’empereur, et à confesser qu’il était le seul seigneur, l’Eglise a été brutalement persécutée. Il y eu des tortures et des exécutions dans les arènes.


Le nom « Smyrne » signifie « amère », et symbolise la souffrance. Il est dit dans Ap 2.10 : Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.


C’était peut-être une allusion à une persécution littérale de dix jours, mais c’est peut-être une prophétie sur dix périodes d’intenses persécutions qu’a connu l’Eglise au 2ème, 3ème et début 4ème siècle. En effet, l’Histoire nous apprend que pendant ces deux siècles et demi, l’Eglise a été sauvagement persécuté par dix empereurs romains qui voulaient détruire totalement le christianisme. Le premier de ces empereurs fut Néron, qui éclairait les jardins de son palais en y brulant des chrétiens sur des poteaux. Le dernier fut Dioclétien qui fut à l’origine de la persécution la plus sévère contre les Chrétiens. Donc l’église de Smyrne correspond à l’église persécutée du 2ème, 3ème et début 4ème siècle, des années 100 à 300, ce qui correspond à ce que le seigneur et Paul avait annoncé aux croyants :

Jn 16.33 : Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

Ac 14.22 : C'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.


3) Pergame : l’église des compromis

Ap 2.12-17 nous parle de cette période de l’église jusqu’au début du 4ème siècle, soit des années 300 à 500, car quelque chose s’est passé qui a mis fin à la persécution générale et officielle. Au début du quatrième siècle, l’empereur romain Constantin a décidé que le christianisme devenait religion officielle dans tout l’empire romain. En fait, les gens étaient forcés de se convertir et de devenir chrétien...


De persécutée, l’église est vite devenue « persécutrice » en maltraitant ceux qui refusaient le christianisme. Mais cela arriva, parce que l’Eglise était devenue une institution d’état. Il y a eu une fusion entre l’état et l’Eglise, et le pouvoir était dans les mains du clergé qui dominait absolument tout dans l’empire. Ce qui semblait une victoire, est devenue en réalité la plus grande défaite de l’Eglise. Regardez ce que le Saigneur dit à son église dans Ap 2.14-15 :

14 Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.

15 De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.


La doctrine de Balaam désigne le compromis avec le monde. Le nom « Balaam » signifie « dévorant », ce qui veut dire que dans cette église, les croyants étaient dévorés par les convoitises du monde. La doctrine des Nicolaïtes désigne l’autorité suprême du clergé sur le peuple, car le mot « Nicolaïte » signifie « conquérir le peuple ». C’est l’époque où l’institution religieuse domine les populations. L’église de Pergame représente donc l’Eglise des compromis en raison du pouvoir grandissant de l’Eglise et de son clergé. Notons que ce pouvoir grandissant résulte de l’union de l’Etat et de l’Eglise.


4) Thyatire : l’église des traditions et des ténèbres

Ap 2.18-29 parle de cette période de l’église qui a duré pendant le Moyen-Age, de la fin du 5ème siècle jusqu’à la moitié du 15ème siècle, soit des années 500 à 1400. Cette période de l’Histoire de l’Eglise est sa période la plus noire, car l’Eglise était totalement apostate, elle avait renié la foi, et était devenue uns institution toute puissante et totalement idolâtre. Voici comment en parle le Seigneur :

Ap 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à la débauche et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.


Nous avons ici l’image de l’Eglise qui s’est laissée séduire par le pouvoir politique et l’autorité religieuse, symbolisés tous les deux par Jézabel, la mauvaise femme du roi Achab dans l’Ancien Testament. Pendant cette période, l’Evangile n’était plus prêchée, seule comptait les rituels, les dogmes, l’organisation, et le pouvoir central de l’Eglise, qui était alors entre les mains d’un clergé tout puissant. L’Eglise de Thyatire représente donc l’Eglise qui n’a de nom que l’église, mais qui n’en est pas une, qui a totalement abandonné la foi et qui pratique l’idolâtrie.


5) Sardes : l’église de la Réforme

Ap 3.1-6 parle de la période allant du début du 16ème siècle à la fin du 18ème siècle, soit de 1400 à 1700. C’est à cette époque que la réforme protestante a eu lieu, grâce à des hommes comme Martin Luther et Jean Calvin, pour ne citer qu’eux, mais il y en a eu d’autres. Alors que l’Eglise institutionnelle était toute puissante, mais morte spirituellement, le Seigneur a fait briller la lumière de la vérité, grâce à une retour à la parole de Dieu. Les réformateurs ont tout d’abord découvert l’autorité de la Bible. Ensuite, ils ont découvert que le salut ne se trouve qu’en Jésus, en réponse à la foi sans les œuvres.


Ap 3.4 : Cependant, tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes.

Cette période a nécessité un grand courage de la part des réformateurs pour tenir ferme devant les menaces de l’Eglise institutionnelle, et proclamer la vérité de l’Evangile. Le mot « Sardes » signifie « ceux qui échappent », et c’est exactement ce qui s’est passé pour les réformateurs et les nombreux croyants qui ont pris position pour l’Evangile, ils se sont échappés de l’aveuglement de la tradition.


Mais si la réforme protestante a permis que des croyants se soient réveillés du sommeil de la mort spirituelle, juste après, l’Eglise protestante a glissé dans le formalisme et légalisme religieux. L’Eglise de Sardes représente donc l’Eglise qui revient à la parole de Dieu et qui échappe de justesse à la mort spirituelle, mais qui s’endort de nouveau, en s’installant dans des habitudes religieuses.


6) Philadelphie : l’église des réveils et des missions

Ap 3.7-13 parle de cette période qui va de la fin du 18ème siècle jusqu’à la première moitié du 20ème siècle, soit de 1700 à 1900. C’est la suite logique de la réforme qui a inauguré un retour vers la Bible. Au fil du temps, la Bible a été prêchée un peu partout dans le monde, et le Saint-Esprit a manifesté sa puissance en permettant la conversion de millions d’âmes.


Ap 3.8 : J'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.

Il y a eu des mouvements de l’esprit de Dieu extrêmement puissants, comme par exemple « le réveil Morave » dans les années 1720. Les Moraves (du nom d’une région autrefois située entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie) sont réputés pour avoir prié pendant 100 ans, sans interruption.


Il y eu aussi ce qu’on appelle « le grand réveil » (The great awakening) en Angleterre et en Amérique vers 1770. Un des plus célèbres revivalistes de l’époque fut Jonathan Edwards, puissant serviteur du Seigneur, dont les prédications ont secoué le pays. C’est à cette époque que des hommes comme John Wesley, William Carey, Charles Spurgeon et Charles Finney, ont exercé leur puissant ministère et porté des fruits extraordinaires pour Dieu.


C’est aussi pendant cette période que sont nées les grandes dénominations chrétiennes, comme l’église méthodiste, baptiste, pentecôtiste, etc. L’Eglise de Philadelphie est donc l’Eglise qui expérimente la puissance de l’Esprit, qui se mobilise pour annoncer l’Evangile dans le monde entier, et qui devient un instrument de réveil spirituel.


7) Laodicée : l’église tiède et apostate

Ap 3.14-22 parle de cette période ou les réveils des générations passées appartiennent désormais à l’Histoire. L’église se croit riche et vivante, alors qu’en réalité elle est morte. C’est ce que déclare Ap 3.16-17 :

16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.

17 Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.


Cette église représente l’église contemporaine, l’église du 21ème siècle, l’église qui bénéficie d’internet, qui a à sa disposition tous les moyens modernes de communications, et qui possède tout l’argent nécessaire, mais qui est quand même tiède... Bien sûr, il y a encore des églises vivantes de par le monde, surtout dans les pays où sévit la persécution et les restrictions de liberté. Mais d’une manière générale, l’Eglise dans les pays libres, que ce soit en Europe ou en Amérique, est plutôt éteinte... Comme l’ordre chronologique est respectée, prophétiquement parlant, l’Eglise d’aujourd’hui est majoritairement une Eglise Laodicée : elle est tiède et apostate ! Et le Seigneur dit dans Ap 3.20 : Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.


Mes amis, Jésus est à la porte, et il revient bientôt ! Il ne revient pas pour une église morte et apostate, c’est pourquoi il appelle, et seuls ceux qui entendent sa voix et ouvre la porte, seront prêts pour l’enlèvement. Tout ce qui arrive en ce moment n’échappe pas au contrôle de Dieu. Nous devons être sur nos gardes et alertes pour discerner les signes des temps. C’est ce que nous verrons dans le prochain article.


A bientôt...


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