Reprenons une dernière fois nos deux textes d’or pour cette série d’articles sur l’eschatologie qui, je le rappelle, est l’étude de la doctrine des derniers temps : Es 46.10 : J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli... Et 1 T 4.1 : Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps...
Dans les trois précédents articles, nous avons examiné : 1) Les sept phases de l’Histoire de l’Eglise ; 2) Les cinq signes préliminaires à l’enlèvement de l’Eglise ; et 3) L’enlèvement de l’Église. Dans ce dernier article, nous allons nous intéresser à ce qui arrivera à l’Eglise une fois qu’elle sera enlevée dans le ciel. Si l’enlèvement est l’ultime rendez-vous terrestre de l’Eglise, au ciel deux autres rendez-vous attendent l’Eglise, raison pour laquelle notre titre est au pluriel. Examinons-les successivement.
1) Le jugement de l’Eglise au tribunal de Christ
Nous pourrions penser que dès que l’Eglise arrive au ciel, elle entre directement dans la maison du Père et qu’elle expérimente toute la gloire ainsi que les extraordinaires bénédictions promises par le Seigneur. Cependant, la Bible nous indique que la première chose que le Seigneur fera, sera de juger son Eglise, et soit dit en passant : ce jugement constitue le premier des sept jugements qui auront juste après l’enlèvement. Laissez-moi vous citer les six autres, sans toutefois m’étendre dessus. Ils concernent :
1) Les saints de l’Ancien Testament à la seconde venue.
2) Les croyants de la grande tribulation à la fin de la grande tribulation.
3) Les juifs qui auront survécu à la grande tribulation après la seconde venue.
4) Les non-juifs vivants lors de la seconde venue, lorsque Christ établira le Millénium, appelé le jugement de brebis et des boucs (Mt25).
5) Satan et les anges déchus après le Millénium.
6) Le jugement du grand trône blanc qui enverra les pêcheurs dans le lac de feu et de souffre.
Mais revenons à notre thème du jugement de l’Eglise, et faisons un bref survol des textes qui indique que le jugement des croyants aura bien lieu, une fois que l’Eglise sera enlevée. Le premier, c’est ce que Paul déclare dans 1 Co 4.5 : C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.
Notons que tout ce qui est invisible, même à nos propres yeux, en ce qui nous concerne, tout sera amené à la lumière devant le juge. C’est alors que Dieu félicitera chaque chrétien selon ce qu’il mérite, c’est pourquoi Paul parle de louange. J’attire déjà votre attention sur le fait que toute notion de « punition » est absente de ce texte...
Tournons-nous maintenant vers l’apôtre Pierre qui dit dans 1 P 4.17 : Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de Dieu ? il n’y a aucune ambiguïté ici : Jésus va juger sa maison, et sa maison c’est nous, c’est-à-dire l’Eglise. Et il ne s’agit pas ici d’organisation religieuse, mais de l’ensemble des rachetés de la nouvelle alliance. Mais alors, si les chrétiens seront jugés au ciel, n’est-ce pas en contradiction avec ce que Paul dit dans Ro 8.1 : Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ ?
Absolument pas, il n’y a aucune contradiction, car Paul ne parle pas ici de jugement, mais de condamnation ! Il ne dit pas qu’il n’y a aucun jugement, il dit qu’il n’y a aucune condamnation, et c’est très différent. Dans le ciel, l’Eglise ne sera pas jugée pour être condamnée, car cette condamnation est déjà tombée sur Jésus, et il l’a subie à notre place, donc nous n’avons plus à la subir. Souvenez-vous de ce que Paul a dit dans 2 Co 5.21 : Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
C’est pourquoi, lors du jugement de l’Eglise, nos péchés ne seront pas rappelés et jugés, car la Bible insiste sur la disparition totale de tous nos péchés en raison de la rédemption accompli par le Christ sur la croix. C’est cette merveilleuse vérité qu’atteste la Parole de Dieu dans les textes suivants :
Ps 103.12 : Autant l'orient est éloigné de l'occident, Autant il éloigne de nous nos transgressions.
Mi 7.19 : Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.
He 8.12 : Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.
Que le nom du Seigneur soit glorifié ! Chers amis, Dieu ne se souvient plus de vos péchés ! Il n’en retient aucun contre vous, ne l’oubliez jamais. Vous arrive-t-il d’entendre cette petite voix dans votre tête : « Dieu est au courant de tous tes péchés, et tu en rendras compte pour chacun d’eux ! » Eh bien sachez que ce n’est pas la voix de Dieu, mais celle de satan qui est l’accusateur des frères (Ap 12.13). Dieu ne vous demandera aucun compte de vos péchés, car ils ont tous – présents, passés et futurs – été placés sur Jésus ! Au ciel, l’Eglise sera jugée, non pour décider de son salut ou non, mais pour déterminer les récompenses des croyants. On appelle cela le « Bema de Christ ». Nous le voyons dans 2 Co 5.9-10 :
9 C'est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions.
10 Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal (Bema) de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps.
Notons que Paul parle d’une relation de cause à effet : la cause c’est notre façon de vivre sur cette terre, l’effet c’est notre comparution devant le « Bema » de Christ. Quand il dit « il nous faut tous comparaître », il ne parle que des chrétiens, de ceux qui seront enlevés avec l’Eglise. Il n’est pas question ici du jugement de l’humanité à la fin des temps.
Notons que nous serons jugés pour recevoir selon le bien ou le mal que l’on aura fait. Le verbe « recevoir » ici signifie « pourvoir, prendre soin ». C’est important de savoir cela ! Il ne s’agit donc pas de condamnation, mais de soins. Il n’y a rien de négatif dans ce verbe, au contraire, la perspective est entièrement positive. Que le Seigneur soit béni ! Le verbe « comparaître » dans ce verset signifie « rendre manifeste, rendre clair, rendre visible ». Là aussi, il y a une petite voix qui nous dit : « Tu te rends compte, tout sera rendu publique dans le ciel ! ». Mais ce n’est pas ce que dit ce verset. Il dit juste que cela sera manifesté, or rien n’indique que cela aura lieu de façon publique, pour que le croyant en éprouve de la honte. Ne laissez pas cette peur initiée par satan vous déconcerter. Faites confiance à la tendre bonté de Dieu qui n’a pas pour intention de vous faire honte. Ce n’est absolument pas son objectif.
Mais regardez cet autre mot, vous allez être d’avantage apaisé. Le mot « mal » dans notre verset désigne « ce qui n’a pas de valeur, ce qui est inférieur en qualité », et non ce qui mauvais au sens moral d’une chose, comme un péché. Oh que c’est merveilleux ! Cela signifie que quand nous comparaîtrons devant Christ, qui est la lumière et la vérité, toute notre vie, tous nos actes, toutes nos motivations seront mises à nus, et seul ce qui glorifie le Seigneur restera et sera récompensé. Ce n’est donc pas le bien ou le mal moral, mais ce que nous avons fait et qui n’a pas de répercussion pour l’éternité et le ciel qui sera évalué. Et cette évaluation n’aura pas lieu en vue d’une honteuse punition, mais pour déterminer la nature de notre récompense. Regardez maintenant Ro 14.10-12 où Paul dit :
10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.
11 Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu.
12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.
La même vérité ressort de ce texte concernant le tribunal de Christ. Tous les chrétiens y comparaîtront, et chacun rendra compte à Dieu de façon individuelle (chacun...pour lui-même), ce qui semble exclure un « procès public ». Mais alors, à quoi servira ce jugement de Christ ? La réponse semble être l’attribution des récompenses par degré selon Lu 19.16-19 :
16 Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.
17 Il lui dit : C'est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes.
18 Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines.
19 Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.
Tout d’abord, nous partagerons tous la joie éternelle d’être avec le Seigneur, qui que nous soyons. Si nous appartenons à Jésus, nous connaîtrons la joie ineffable d’être reçue dans sa gloire. Cependant, nous serons récompensés différemment. Et ces récompenses seront accompagnées d’une telle joie, qu’il n’y aura aucune jalousie. N’oubliez pas que nous serons dans la gloire, et que les réaction charnelles d’aujourd’hui n’aurons plus cours au ciel. Dans la Bible, nous voyons que des récompense est désigné sous l’appellation de « couronnes », et elle en mentionne cinq différentes. Je les cite en vous indiquant leur référence, mais je ne m’étendrai pas dessus :
1) La couronne incorruptible (1 Co 9.25) pour ceux qui sont disciplinés spirituellement et qui se contrôlent.
2) La couronne de justice (2 T 4.8) pour ceux qui vivent une vie juste et désirent ardemment le retour de Jésus.
3) La couronne de vie (Ja 1.12) pour ceux qui supportent les épreuves et les souffrances avec fidélité.
4) La couronne de gloire (dans le sens de réjouissance) (1 Th 2.19) pour ceux qui gagnent des âmes à Christ par un service persévérant.
5) La couronne incorruptible de la gloire (1 P 5.4) pour les bergers qui prennent soin du peuple de Dieu. Tout cela pour dire que le tribunal de Christ dans le ciel pour son Eglise, sera un moment de réjouissance et non de peur ou de honte. Mais il y a un rendez-vous que nous devons considérer, et il sera un sujet de joie encore plus grand :
2) Les noces de l’Agneau
Après que nous aurons été jugés et récompensés au Bema de Christ, nous feront l’expérience des noces de l’agneau, ce qui désigne l’union éternelle entre Christ et son Eglise, selon Ap 19.7-9 :
7 Réjouissons-nous, soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l'Agneau sont venues, son épouse s'est préparée,
8 et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur ; car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.
9 L'ange me dit : Ecris : Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'Agneau ! Puis il me dit : Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.
Dans ce passage, il est question de deux choses différentes qui se passeront à des moments et dans des endroits différents : les noces de l’Agneau (v.7) et le festin des noces de l’Agneau (v.9). Le premier correspond à la cérémonie de mariage, et aura lieu au ciel, lorsque le Christ et l’Eglise s’uniront. Le second correspond à la fête du mariage qui aura lieu sur Terre, au début du Millenium. Tout comme dans un mariage terrestre, on sépare la cérémonie administrative ou religieuse du banquet qui couronne le mariage, de la même façon, la Bible marque la différence entre les noces et le festin des noces. Mais même s’il y a deux phases dans les noces de l’Agneau, nous allons les considérer ensemble pour en simplifier l’explication. Disons maintenant quelques mots sur les participants :
1) Le principal hôte du mariage
Il s’agit du Père céleste qui unit son Fils à sa fiancée l’Eglise, qu’il est allé enlever de la terre et qu’il a conduite dans le ciel, à la maison du Père. C’est lui qui a choisi l’épouse, qui a préparé les noces et qui a envoyé les invitations pour le festin des noces selon Mt 22.2-3 :
2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.
3 Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces…
2) L’époux
C’est bien sûr Jésus-Christ, le fils de Dieu. Pour le moment, il est le futur époux, mais aux noces de l’agneau, il deviendra réellement l’époux de l’Eglise. C’est ce que fait ressortir ces paroles de Paul dans 2 Co 11.2 : Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.
3) L’épouse
Pas de mystère quant à l’épouse : c’est l’Eglise, selon Ep 5.25-27 :
25 Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle,
26 afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l'eau de la parole,
27 pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.
Notons que c’est l’Eglise l’épouse de Christ, et non les églises locales. C’est l’Eglise invisible constituée de tous les disciples de Jésus qui est l’épouse, et non les organisations visibles. Soyons attentifs à la différence qui existe entre ces deux réalités.
4) Les invités
Comme je l’ai souligné précédemment, les noces de l’Agneau auront lieu au ciel, juste après l’enlèvement et le jugement de l’Eglise. Cela se passera dans l’intimité de la maison du Père. Mais le festin des noces de l’Agneau se dérouleront sur terre pendant le Millénium, le royaume de 1000 ans de Christ. Et là, contrairement aux noces, il y aura des invités car nous lisons dans Ap 19.9(Sg 21) : L'ange me dit alors : « Ecris : Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l'Agneau ! » Puis il ajouta : « Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. »
Qui sont ces invités ? tout semble indiquer que ce seront les saints de l’Ancien Testament et ceux de la grande tribulation qui ressusciteront à la seconde venue de Jésus pour instaurer le Millénium, car Jésus déclare dans Mt 8.11 : Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.
Voilà donc ce qui attend l’Eglise après son enlèvement. Bien sûr, nous n’avons fait que résumer les grands points, afin que nous ayons une connaissance basique de ce qui nous attend. Mais il est important de connaître ces choses, car elles constituent la base de notre espérance. Que le Seigneur nous trouve fidèles et prêts pour son retour qui sera précédé de l’enlèvement de l’Eglise. Que nous soyons trouvés digne de participer aux noces de l’Agneau, car c’est ce que le Seigneur veut. Si nous avons l’impression que les choses tardent à se mettre en place, souvenons-nous de ce que Dieu a dit par la bouche de son prophète dans Ha 2.3 : Car c'est une prophétie dont le temps est déjà fixé, Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; Si elle tarde, attends-la, Car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement.
Les temps sont courts. Le retour du roi se rapproche davantage chaque jour. Croyants, réveillez-vous, et tenez-vous prêts ! N’entendez-vous pas les pas du Maître, il est vraiment à la porte ?
A bientôt...
Merci Eric. Encore un message très instructif. Peut-on avoir ces messages en pdf?