Découvrez les différences avec les pratiques actuelles
Dans notre précédente étude, nous avons vu que le parler en langues n’est pas le signe initial du baptême dans le Saint-Esprit. Il est important de souligner une fois encore que le baptême de l’Esprit n’est pas une expérience personnelle reproductible qui s’accompagne d’un signe tangible, mais que c’est un évènement unique dans l’histoire, au même titre que la résurrection de Jésus, et dont les effets sont appliqués au moment de la conversion d’un individu. Celui-ci est alors instantanément uni au corps de Christ, c’est-à-dire à l’Eglise, comme tous les autres croyants qui l’ont précédés, ou qui seront spirituellement régénérés après lui. C’est ce qui a fait dire à Paul dans 1 Co12.13 : Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit.
Cessez d’attendre !
Notons que l’apôtre affirme que nous avons tous été au bénéfice du baptême dans l’Esprit. C’est universel à l’ensemble de la vraie Eglise de Jésus. Il n’y a pas d’un côté ceux qui sont baptisés dans l’Esprit, et de l’autre ceux qui ne le sont pas. Il n’y a pas non plus de condition à remplir ou de préparation à suivre en vue de l’obtention d’une seconde expérience. Non ! Si nous sommes à Christ, Nous avons tous…été baptisés dans un seul Esprit. Si vous êtes dans l’attente du baptême dans l’Esprit, cessez d’attendre, car si Jésus est votre Seigneur, si vous êtes né de nouveau, vous avez déjà été baptisé dans l’Esprit. Si vous ne l’étiez pas, vous ne seriez pas sauvé. Vous n’avez nul besoin d’une seconde expérience.
Si vous attendez d’être remplis de l’Esprit et de parler en langues, cessez d’attendre, car la Bible n’enseigne pas que tous les croyants doivent parler en langues comme preuve de la plénitude du Saint-Esprit. En fait, elle dit plutôt le contraire. Tout d’abord, Paul affirme que dans l’union à Christ, nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Cela signifie que si vous êtes né de nouveau, le Saint-Esprit est venu faire sa demeure en vous, vous avez été rempli de sa présence, car 1 Jn 3.24 déclare que nous connaissons qu'il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné. Ensuite, l’apôtre Paul demande dans 1 Co 12.30 : Tous parlent-ils en langues ? sous-entendant que la réponse est « Non, tous ne parlent pas en langues ! »
J’ai connu de nombreux croyants qui se sentaient inférieurs parce qu’ils ne parlaient pas en langues, et qui pensaient qu’il y avait un obstacle en eux qui empêchait le Saint-Esprit de les remplir. Que tous les disciples de Jésus sachent qu’il ne leur manque rien s’ils ne parlent pas en langues ! Cela m’a toujours fasciné de constater que les serviteurs de Dieu les plus remarquables des vingt derniers siècles, ceux qui ont marqué leur génération et qui ont laissé une trace indélébile dans l’histoire de l’Eglise, n’ont jamais parlé en langues, que ce soit Martin Luther, George Muller, Charles Spurgeon ou Adolph Monod, pour ne citer que ceux-là. Nous n’avons nul besoin de parler en langues pour donner plus de substance à notre spiritualité. Le parler en langues ne fait pas d’un individu un chrétien mieux équipé que ceux qui ne parlent pas en langues.
De quelle sorte de langue s’agit-il ?
Mais il est temps à présent de nous intéresser à la nature du parler en langues. S’agit-il de langues inintelligibles ou simplement de langues humaines existantes ? Je tiens à rappeler que j’ai été Pentecôtiste et Charismatique pendant toutes ma vie chrétienne, donc je sais par expérience ce que signifie parler en langues. J’ai rencontré des milliers de pentecôtistes et de charismatiques qui, comme moi, parlent en langues inintelligibles, et qui sont convaincus que ce qu’ils disent leur a été donné par le Saint-Esprit. Le souci avec cette croyance, c’est qu’elle ne correspond pas à la description qu’en fait la Parole de Dieu, car chaque fois qu’il est question de la Glossolalie dans la Bible, il s’agit toujours de langues humaines connues et intelligibles, jamais de mots inconnus et de sons dénués de sens.
La première fois que j’ai découvert cette simple vérité, je l’ai rejetée car elle remettait en cause mon expérience personnelle du parler en langues. Je l’ai combattu pendant des années, en affirmant que ceux qui exprimaient leur désaccord avec l’expérience pentecôtiste et charismatique de la Glossolalie, étaient des ennemis du Saint-Esprit. Mais petit à petit, j’ai été amené à réévaluer la doctrine du parler en langues qu’acceptent 656 millions de Charismatiques et de Pentecôtistes de par le monde. Je précise également que j’ai abondamment pratiqué le parler an langues, et que j’ai prié pour des centaines de personnes afin qu’elles en fassent l’expérience.
J’ai aussi connu les abus et les dérapages associés au parler en langues. Par exemple, je sais ce que veut dire « prier en langues » pendant plusieurs heures d’affilées. Il n’était pas rare que, dans certaines églises, nous passions plus de la moitié de la nuit à « prier en langues ». Dans mes dévotions personnelles, il m’est arrivé de « prier en langues » pendant cinq heures non-stop. Un autre exemple de dérapage, c’est le fait de livrer le « combat spirituel » contre des « principautés dans les lieux célestes » en les « liant » par une « prière en langues » très agressive.
Respectez-vous les critères ?
Ces pratiques résultent d’une compréhension faussée de ce que la Bible dit concernant le don des langues. Je suis effaré lorsque je me rends compte de l’aveuglement dans lequel j’étais au sujet du parler en langues, et qui m’a conduit à faire n’importe quoi, tout en croyant que j’étais conduit par le Saint-Esprit ! Mais ce n’était pas le Saint-Esprit qui me conduisait, c’était ma mauvais compréhension de l’action de la troisième personne de la trinité. Il y a une forte tendance à attribuer au Saint-Esprit ce qui vient de la psyché humaine. Plutôt que de lire ce que disent clairement les textes bibliques, beaucoup de croyants s’appliquent à y insérer leurs expériences, et à faire dire à ces textes ce qu’ils ne disent pas, ce qui a pour résultat d’altérer leur compréhension de la personne et de l’œuvre du Saint-Esprit.
Donc, comme 656 millions de Charismatiques et de Pentecôtistes, je peux parler en langues, mais pas comme cela est décrit dans la Bible, parce que dans la Parole de Dieu le parler en langues est toujours une langue terrestre connue, jamais une langue inintelligible. Question : est-ce mal de prononcer des sons et des mots qui ne signifient rien ? Non, ce n’est pas mal tant qu’on ne l’attribue pas au Saint-Esprit, et qu’on ne prétend pas que c’est une prière parfaite que Dieu reçoit ! Si cela vous fait du bien de prononcer des mots sans signification, pourquoi pas ? Mais ne dites pas que ces sons ou ces mots inintelligibles sont donnés par le Saint-Esprit et que Dieu le Père les accepte comme une prière.
C’est la même chose pour le soupir : est-ce mal de soupirer ? Bien sûr que non, mais à condition que vous n’affirmez pas que votre soupir vient du Saint-Esprit parce que vous avez lu dans Rom 8.26 que l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables. Si cela vous fait du bien de soupirer, allez-y, mais ne faites pas automatiquement du Saint-Esprit la source de votre soupir. Le même principe s’applique au parler en langues : des mots que vous ne comprenez pas et qui sortent de votre bouche ne constituent pas forcément le don des langues. Pour qu’il soit qualifié de parler en langues conforme à la Bible, il faut que vous parlier dans une langue terrestre connue que vous n’avez pas apprise, et qui vous est surnaturellement communiquée par l’Esprit de Dieu. Si ce critère est absent, ce n’est pas le don des langues que le Saint-Esprit accorde.
Arguments bibliques ou expériences personnelles ?
Je sais que cela peut être choquant, mais si les Saintes-Ecritures disent la vérité, il faut l’accepter humblement : ni vous ni moi, nous ne parlons en langues de façon authentiquement biblique. De façon générale, la Glossolalie contemporaine comprend essentiellement des langues inintelligible, mais laissez-moi vous donner six raisons pour lesquelles la Glossolalie biblique est composée de vraies langues humaines existantes, mais non apprises par celui qui les parle.
1. Dans Actes deux, après que les apôtres se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer (v.4), les v.6-8 disent : Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? Tous ceux qui ont entendu les apôtres parler en langues, ont clairement identifier leur langue maternelle, leur propre langue, c’est-à-dire celle qu’ils utilisaient dans les régions d’où ils venaient. Les v.9-11 en dénombrent une quinzaine. C’étaient des langues terrestres, connues et contemporaines, et non des mots inintelligibles ou extatiques.
2. Plus tard, dans Actes dix, lorsque le Saint-Esprit est descendu sur tous ceux qui étaient présents dans la maison du centenier romain Corneille, les v.45-47 déclarent : Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint Esprit aussi bien que nous ? Lorsque Pierre précise aussi bien que nous, le grec dit littéralement : juste comme nous. Cela veut dire que leurs parler en langues était similaire à ceux des apôtres dans Actes deux. D’ailleurs, cela est confirmé par le même Pierre lorsqu’il dira aux anciens de l’Eglise de Jérusalem en Ac 11.15 : Lorsque je me fus mis à parler, le Saint Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Cela indique que Corneille et ses proches ont parlé des langues terrestres, connues et contemporaines, et non des mots inintelligibles ou extatiques.
3. Le mot « langues » dans Ac 2.4 traduit le grec « glossa » qui est souvent utilisé dans le Nouveau Testament pour décrire la langue ou le dialecte utilisé par un peuple particulier, et qui est distinct de celui des autres nations. Vous pouvez consulter à ce propos Ap 5.9, 7.9, 10.11, 11.9, 13.7, 14.6 et 17.15 où nous retrouvons le même mot grec « glossa » qu’en Ac 2.4.
4. L'adjectif « autres » dans Ac 2.4 signifie littéralement « un autre d’un genre différent », ce qui veut dire que les langues parlées par les apôtres, après avoir été remplis du Saint-Esprit, étaient de vraies langues humaines, mais différentes de celle qu’ils avaient l’habitude de parler au quotidien. Nous dirions aujourd’hui « des langues étrangères ». Cette expression ne désigne pas un langage extatique et inintelligible, mais un langage ou un dialecte humain existant.
5. Quand Jésus déclare dans Mc 16.17 : ils parleront de nouvelles langues, l'adjectif « nouvelles » désigne des langues étrangères que la personne n’a pas l’habitude de parler. Elles ne sont pas nouvelles dans le sens d’extatiques, mais dans le sens où elles sont différentes de celle parlée quotidiennement par celui qui s’exprime. Si je dis : « Je parle une nouvelle langue », vous en déduisez que je fais référence à une langue étrangère que j’ai apprise et que je peux utiliser. C’est la même chose concernant les nouvelles langues de Mc 16.17, à la différence qu’elles n’ont pas été apprises par celui qui les parle, mais qu’elles lui sont miraculeusement communiquées par le Saint-Esprit.
6. Le fait que le parler en langues puisse être interprété selon 1 Co 14.13, exige que les langues parlées soient de véritables langues ayant du sens, et non des mots inintelligibles. Il est évident que l’interprétation nécessite du sens ! Des propos dépourvus de sens ne peuvent pas être interprétés. Comment donner du sens à des sons dénuées de sens ?
Ces six arguments démontrent de manière concluante que toutes les références du Nouveau Testament au parler an langues concernent le même phénomène. Dans tous les cas, il s'agit de la capacité miraculeuse de parler dans une langue étrangère non apprise. Il n’est jamais question de sons inintelligibles, mais de véritables langues humaines existantes et pouvant être logiquement interprétées. En tant que Pentecôtiste/Charismatique, je ne peux nier que c’est ce que la Bible dit au sujet de la Glossolalie. Cela va à l’encontre de tout ce que j’ai appris, enseigné et pratiqué pendant quatre décennies. Aujourd’hui, j’ai décidé de faire passer les Saintes-Ecritures avant mes expériences, même les plus agréables. En conclusion, le parler en langues contemporain de 656 millions de Charismatiques et de Pentecôtistes ne correspond pas à celui de la Bible. A chacun de décider de ce qu’il fera avec cette information. Je n’ai pas abordé le sujet des « mystères » de 1 Co 14.2. Je le ferai dans la prochaine étude. Que le Seigneur vous bénisse.
A bientôt…
« 2En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des mystères.… » 1 Corinthiens 14:2 Ne confondons pas tous
1 corinthiens ch 14 verset 2...pour confirmer mes commentaires.Soyez béni !
1 corinthiens ch.14 verset 14, 13
Quand on parle en langue, je lis :"on s édifie soi-même " .
OK...il y a le DON des langues pour parler aux gens dans leur propre langue... J ai lu dans la bible que quand on prie et qu on ne sait pas quoi demander...on peut prier par le langage de l Esprit et Dieu reçoit parfaitement ses prières....
Je n ai pas compris votre enseignement
..
Pourquoi est-il écrit que qd on parle en langues, ce n est pas aux hommes qu on parle, mais à Dieu ? Et que c est l Esprit qui intercède pour nous qd on prie en langues ? Merci bien !