1 Co 12.27 : Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
L’apôtre Paul ne compare pas l’Eglise à un corps, il déclare qu’elle est le corps de Christ. C’est donc beaucoup plus qu’une image, c’est la réalité. L’Eglise est sur terre le corps de Christ, c’est là sa vraie identité.
Pendant son incarnation, Jésus était dans un corps humain, limité dans l’espace et le temps. Si Jésus a dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 15.24), c’est parce son corps ne se trouvait que dans le pays d’Israël. Aujourd’hui, Jésus n’est plus limité à son unique corps physique. Il possède sur la Terre une multitude de corps humains qui constituent tous ensemble, un corps plus grand et plus étendu, à savoir : son Eglise.
Mt 16.18 : Je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.
L’Eglise n’est ni une organisation, ni un bâtiment, mais c’est le corps que Christ a bâti après sa résurrection, raison pour laquelle il en parle au futur dans ce verset. Cette Eglise est composée de millions d’authentiques chrétiens.
En tant que chrétiens nés de nouveau par le Saint-Esprit, et soumis à la Seigneurie de Jésus, nous sommes les membres du corps de Christ qui est l’Eglise. Voilà ce que nous sommes réellement : des membres de son corps. A la lumière de cette vérité, je vous propose de répondre à une question qui me semble primordiale : Sommes-nous réellement le corps de Christ, ou une pâle copie de ce qu’il devrait être ? Il y a deux raisons majeures à cela :
1. Il y a un lien indissociable entre Jésus et l’Eglise.
Ep 4.15-16 (NBS) :
15 En disant la vérité, dans l'amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est la tête, le Christ.
16 C'est par lui que le corps tout entier, bien coordonné et uni grâce à toutes les jointures qui le desservent, met en œuvre sa croissance dans la mesure qui convient à chaque partie, pour se construire lui-même dans l'amour.
Si un corps n’a plus de tête, ce n’est plus un corps, c’est un cadavre. Il y a des églises « cadavres » parce que Jésus n’en est pas la tête ou le chef. Quand un homme ou un comité dirige l’Eglise, ce n’est plus le corps de Christ, c’est un « cadavre ».
Cette église est peut-être une organisation structurée, mais elle a cessé d’être un organisme vivant. Malgré les rituels et les actions qui se rapportent au christianisme, la présence de Jésus est absente, et l’église est morte spirituellement.
Il y a aussi des chrétiens « cadavres » : ils ne sont plus reliés à Jésus, mais ils conduisent leur vie comme bon leur semble, selon leurs préférences et leurs convenances. Ils ne sont plus des membres vivants, mais des parties d’un cadavre.
Dès qu’il n’y a plus de lien entre Jésus est une église ou un croyant, cela signifie que la mort spirituelle s’est installée. Si le corps ne reste pas en vie sans sa tête, c’est la même chose pour l’Eglise et les chrétiens qui la composent.
2. L’Eglise et Jésus partagent la même vie.
Jn 15.4-5 :
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Jésus utilise l’image du cep et des sarments pour montrer que sans sa vie, l’Eglise n’a pas la vie non plus et ne peut porter du fruit. Si nous sommes les membres du corps de Christ, nous avons sa vie en nous individuellement.
Et c’est cette vérité que grand nombre de chrétiens n’ont pas intégrée : ils ont en eux la vie de Christ et ils en sont les porteurs partout où ils vont. Tant que nous ne réalisons pas que la vie de Christ est en nous, nous vivrons dans la défaite.
Jésus n’est pas seulement avec l’Eglise et les chrétiens, mais il est dans l’Eglise et dans les chrétiens. Jésus demeure en nous, si nous sommes unis à lui. L’Eglise est organique en ce sens qu’elle est animée de la vie de Jésus.
Jésus a dit dans Jn 14.19 : Je vis, et vous vivrez aussi. Ce qui est vrai pour l’Eglise, est également vrai pour les chrétiens individuellement : nous sommes des croyants organiques, la vie de Jésus est en nous. Paul l’a si bien exprimé dans :
Ga 2.20 : J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.
Tout chrétien a besoin de comprendre qu’il est mort avec Jésus quand celui-ci est mort sur la croix. Il est aussi ressuscité avec Jésus, au point où c’est Jésus qui vit en lui maintenant. Sa vie physique, il la vit en étant uni à Jésus par la foi.
Bien évidemment, nous ne sommes pas morts physiquement avec Jésus, mais aux yeux de Dieu, quand Jésus a été crucifié, nous avons été crucifiés avec lui. C’est aussi pour cela que la mort de Jésus a été une mort expiatoire : nous étions en lui !
Ro 6.5 ; 8 :
5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection…
8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Mais si nous ne sommes pas physiquement morts avec Jésus, comment cela peut-il être réel ? Parce que Dieu le voit ainsi et qu’il l’a déclaré, c’est-à-dire qu’il nous a identifiés à la mort et à la résurrection de Jésus en nous unissant à lui par sa volonté.
Nous ne pouvons pas ressentir notre mort et notre résurrection avec Jésus comme une expérience, semblable au baptême dans le Saint-Esprit, mais Paul nous dit ce que nous devons faire :
Ro 6.11 : Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ.
« Regardez-vous » signifie « compter quelque chose comme un fait accompli, le déclarer et l’affirmer dans son intégralité comme tel ». En d’autres mots, nous devons accepter que cela nous soit vraiment arrivé, et l’affirmer par la foi ! Si nous sommes ressuscités avec Jésus, nous possédons en nous sa vie, c’est ce qui fait dire à Jean et à Paul les choses suivantes :
1 Jn 5.12 : Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie.
Ph 1.21 : Car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain.
C’est en raison de notre identification avec Jésus et de la présence de sa vie en nous que nous sommes les membres de son corps. Aujourd’hui, chaque vrai chrétien est le porteur ou le véhicule de la vie de Jésus.
Jésus s’exprime par l’intermédiaire des chrétiens en qui il vit. Ils sont ses mains, sa bouche, ses yeux, ses oreilles, ses jambes, etc. C’est par les chrétiens que Christ accompli son ministère sur Terre maintenant. Nous avons besoin de comprendre cela.
La frustration, le manque d’épanouissement, la stérilité et la tiédeur spirituelle, le découragement, la faiblesse de beaucoup de chrétien, tout ceci est dû au fait qu’ils ne permettent pas à Jésus d’exprimer sa vie à travers eux.
Nous n’avons pas la vie de Jésus en nous juste pour que nous nous sentions bien, mais pour que le Christ se serve de nous pour toucher un monde perdu. Notre plus grand péché, ce n’est pas ce que nous faisons, mais ce que nous ne faisons pas.
Nous ne laissons pas Jésus se servir de nous. Nous sommes en grande partie coupables de gaspiller sa vie qui est en nous : nous ne la faisons pas fructifier en ne la laissant pas s’exprimer par notre intermédiaire. Trop de chrétiens attendent d’aller au ciel, et ne font rien sur Terre. Dans les Actes des Apôtres, les chrétiens étaient actifs. C’est grâce à eux que l’Evangile se répandait, et que les âmes étaient sauvées, comme l’indiquent les passages suivants :
Ac 8.1 ; 4 :
1 Saul avait approuvé le meurtre d'Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l'Église de Jérusalem ; et tous, exceptÉ les apôtres, se dispersÈrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie…
4 Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole.
Ac 11.19-21 :
19 Ceux qui avaient été dispersÉs par la persécution survenue à l'occasion d'Étienne allÈrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole seulement aux Juifs.
20 Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s'adressÈrent aussi aux Grecs, et leur annoncÈrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus.
21 La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.
Ceux dont il est question ici, ce sont de simples chrétiens, mais ils savaient que Jésus vivait en eux et à travers eux. Ils se sont mis à annoncer la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. Ils ont dit qui était Jésus, et ce qu’il faisait, tout simplement !
Et la main du Seigneur était avec eux, c’est-à-dire que le Saint-Esprit s’est servi de ce qu’ils disaient pour toucher le cœur de ceux à qui ils s’adressaient. N’oublions pas que l’Esprit de Dieu ne confirme que ce que nous disons.
Si les chrétiens se taisent, alors Jésus reste silencieux ! Ils entendent semaines après semaines des prédications, mais ils gardent tout pour eux, ils ne donnent rien. Ils ne laissent pas Jésus parler par leur bouche. Ils oublient l’exhortation de Paul :
Ro 6.13 : Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
Nos corps remplis de la vie de Jésus doivent être des instruments de justice, ce qui signifie que Jésus veut passer à travers nous pour faire ce qui est juste ; et ce qui est juste, c’est d’amener les gens à connaître le Christ.
Que devons-nous faire ? Quel doit être notre attitude devant cette exigence de Dieu exprimée par l’apôtre Paul ? Allons-nous accepter la vocation d’être le corps de Christ sur Terre, ou serons-nous une « église cadavre » ? La réponse se trouve ici :
He 10.5-7 :
5 C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps ;
6 Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
7 Alors j'ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté.
Jésus est notre modèle ! Nous devons nous consacrer à Dieu en lui disant que dans sa Parole écrite il est question de nous : nous sommes le corps de Christ sur Terre, et nous voulons faire sa volonté. La question est donc :
Sommes-nous réellement le corps de Christ ?
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