UNE VÉRITE CHOC SUR JESUS ET LES APÔTRES
- LibrAccess Academy
- 15 juin
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Nous allons poursuivre notre étude sur les trois vérités capitales ignorées de la majorité des chrétiens. Je vous rappelle la première d’entre elles : Les quatre évangiles s’apparentent à l'Ancien Testament. Nous avons vu que tout ce qui se passe entre la naissance et la crucifixion de Jésus, se déroule sous la Loi de Moïse. C’est ce qui nous amène logiquement à notre seconde vérité.

Jésus n’a pas enseigné le salut par la grâce
Cela peut être un choc pour vous de le découvrir, mais c’est l’exacte vérité. Laissez-moi vous le prouver. Avez-vous déjà compté le nombre de fois où Jésus a utilisé le mot « grâce » pendant son ministère terrestre ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mot « grâce » n’est sorti qu’une seule fois de la bouche de Jésus, et uniquement lorsqu’il a cité un passage du livre d’Ésaïe, dans Luc 4.17-19 :Et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.
À part cette citation, à aucun autre moment dans aucun des quatre évangiles, Jésus a utilisé le mot « grâce » dans son enseignement. Pas une seule fois. Comment est-ce possible, car nous considérons Jésus comme l’incarnation de la grâce de Dieu ?Un jour, un enseignant biblique a fait cette incroyable déclaration :« Si vous voulez savoir comment être sauvé, vous devez chercher dans les épîtres de Paul, car vous ne trouverez le plan du salut nulle part dans les évangiles. »Étonnant, n’est-ce pas ? Et pourtant c’est vrai… Pas une seule fois Jésus n’a expliqué avec clarté que c’est par la grâce au moyen de la foi dans son œuvre expiatoire que le pécheur peut être sauvé. Il a juste fait rapidement allusion à la rémission des péchés par son sang lorsqu’il a pris le repas de la pâque avec ses disciples dans Matthieu 26.28 :Car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Mais rien de plus. Aucun éclaircissement n’a été ajouté.
Le plus choquant, c’est ce que Jésus dit dans le récit du jeune homme riche dans Matthieu 19, lorsque celui-ci lui a posé la question la plus importante que l’on puisse poser au v.16 : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Jésus lui a répondu sans ambiguïté au v.17 : Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Puis il a précisé lesquels au v.18-19 : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère ; et : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
En d’autres termes, selon Jésus, pour hériter de la vie éternelle, il faut respecter la loi de Moïse. Si nous acceptons comme tel ce qui est écrit, c’est le sens de ce que Jésus dit. Mais Jésus va même plus loin que l’obéissance à la Loi de Moïse, car il invite le jeune homme à un renoncement et à une consécration auxquels il ne s’attendait pas au v.21 : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Il est clair que la grâce est absente dans cet échange entre Jésus et le jeune homme riche. Si vous y voyez la moindre grâce, alors vous faites dire au texte ce qu’il ne dit pas. Il n’y a pas de grâce mais plutôt une œuvre à accomplir.
Le salut sous la loi
Ce qu’il faut savoir, c’est que tout le ministère terrestre de Jésus s’est déroulé sous l’alliance de la Loi, qui était la seule alliance offerte au peuple de Dieu à cette époque. La vie éternelle par le sang du Christ n’était pas encore disponible, donc la seule réponse que Jésus pouvait donner à ce jeune homme riche était ce que la Loi de Moïse déclarait dans Lévitique 18.5 : Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Sous l’alliance de la Loi de Moïse, la vie spirituelle se trouvait dans l’obéissance aux commandements. C’est ce que confirme Paul dans Galates 3.12 : Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Et aussi dans Romains 10.5 : En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : L'homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Là encore, il n’y a pas de grâce, mais une œuvre à accomplir afin d’avoir la vie.
Comprendre que tout ce que Jésus enseignait durant son ministère terrestre était sous l'alliance de la Loi établie par Moïse, change complètement notre façon d’aborder les quatre premiers livres du Nouveau Testament. Cela nous permet également de comprendre pourquoi il y a des contradictions apparentes entre les lettres de Paul et les évangiles. Bien sûr, tout ce que Paul enseigne dans ses lettres ne sont que des vérités révélées par Jésus à travers ses nombreuses apparitions, comme il l’affirme dans Galates 1.11-12 : Je vous déclare, frères, que l'Évangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme ; car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus Christ.
C'est Jésus lui-même qui est l'auteur et l'enseignant de l’Évangile de la grâce que Paul enseigne, mais pendant son ministère terrestre en Israël, Jésus n’a prêché que l'alliance de la Loi et non l'Évangile de la grâce. C’est pourquoi la troisième vérité ne devrait étonner personne.
Les douze apôtres n’ont pas enseigné le salut par la grâce
Nous voyons dans les évangiles que Jésus a passé du temps avec ses douze apôtres, leur enseignant la venue du Royaume de Dieu. Il n'a pas fallu longtemps avant qu'il ne les envoie deux par deux prêcher le même message à la nation d'Israël. L’évangile de Luc au chapitre neuf rapporte les instructions qu’il leur a données aux v.1-2 :Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies. Il les envoya prêcher le royaume de Dieu, et guérir les malades. Plus tard, Jésus a également envoyé soixante-dix autres disciples pour faire la même chose. C’est ce que nous lisons dans le chapitre dix de Luc au v.1 :Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Ses instructions étaient les mêmes que celles données aux douze, car nous lisons au v.9 :Guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s'est approché de vous. En d’autres termes, tous ceux que Jésus envoyait prêcher, devaient proclamer le même message que lui, à savoir : le royaume de Dieu. Bien sûr, leurs prédications ont eu lieu pendant le ministère terrestre de Jésus, il est donc tout à fait normal que ses disciples prêchent le même message que lui. Mais ce qui est surprenant, c’est qu’après sa mort et sa résurrection, Jésus a continué de leur parler de la venue du Royaume de Dieu, car nous lisons dans Actes 1.3 :Après qu'il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.
Les apôtres et le royaume de Dieu
Je trouve cela incroyable ! Jésus ne leur parle pas de l’expiation par son sang qui offre le salut aussi bien aux païens qu’aux Juifs, mais il leur parle du royaume de Dieu, c’est-à-dire de l’instauration de son règne en accord avec l’alliance faîte avec le roi David. En effet, quand l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle va donner naissance à Jésus, il lui dit dans Luc 1.32 :Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. C’est la raison pour laquelle, avant que Jésus ne remonte au ciel et après qu’il leur ai promis qu’ils seraient baptisés du Saint-Esprit, les apôtres lui posent cette question dans Actes 1.6 :Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël ? Nous voyons que leur cœur et leur attente n’avaient qu’une seule orientation : le royaume d'Israël.
Les apôtres voulaient savoir exactement quand serait établi en Israël le nouveau royaume sur lequel eux-mêmes et Jésus avaient enseigné et prêché pendant les trois dernières années. C’est pourquoi la venue du royaume continua d'être au centre du ministère des apôtres après l'ascension du Christ à la droite du Père dans le ciel. Même après la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, le message des apôtres était centré sur le royaume de Dieu, avec une vérité en plus : que Jésus était le Messie promis, et qu'il était celui qui siégerait sur le trône de David lorsque le royaume serait restauré en Israël. Lorsque Pierre prêche aux Juifs à Jérusalem le jour de la Pentecôte, il ne parle pas du sang expiatoire du Christ qui rend le salut accessible par la grâce au moyen de la foi. Non ! Dans son message, Pierre ne proclame pas la grâce de Dieu, mais il accuse les Juifs d’avoir tué leur Messie.
L’accusation et non la grâce !
Regardez ce qui est écrit dans Actes 2.22-23, et c’est Pierre qui parle : Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies.Il leur dit ensuite de croire les prophètes qui avaient prédit la restauration à venir, de croire en Jésus comme le Messie et le Roi du Royaume, de se repentir et de se faire baptiser afin d’être pardonnés. Là encore, aucune mention n’est faite du sang expiatoire de Jésus et de la grâce de Dieu. Regardez ces textes :
Actes 2.29–31 : Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption.
Actes 2:37–38 : Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit.
Peu de temps après, Pierre et Jean guérirent un boiteux et commencèrent à prêcher à la foule des Juifs rassemblés. Une fois encore, leur message n’appelait pas à croire dans la valeur expiatoire du sang de Jésus. Au contraire, ils leur rappelèrent que Jésus était le Messie, et ils les accusèrent de l’avoir rejeté et tué. Ensuite, quand les apôtres leur adressent un appel à l’action, ils ne font pas référence à la foi dans le don de la grâce, mais ils les appellent à la repentance afin que le Père envoie à nouveau Jésus pour apporter des temps de renouveau spirituel à Israël, et rétablir le Royaume de David. C’est ce que nous lisons dans les passages suivants :
Actes 3.13-15 : Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d'avis qu'on le relâchât. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoins.
Actes 3.19-21 : Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes.
En lisant le livre des Actes sans y introduire toutes les traditions chrétiennes qu’on nous a inculquées depuis deux mille ans, nous nous rendons compte que les douze apôtres n'ont jamais dit aux Juifs auxquels ils prêchaient que la grâce de Dieu se révèle dans la mort de Christ. Comme nous venons de le lire, leur message n’était pas un message de grâce, mais de condamnation pour avoir renié et tué le Messie, un message également accompagné d’un appel à la repentance et à l’acceptation de la messianité de Jésus. Le message de la grâce seule par la foi seule était absent chez les douze apôtres, il n’est venu que lorsque Paul en a reçu la révélation du Seigneur, et a commencé à le proclamer. C’est ce que nous verrons dans nos prochaines études.
Que la grâce surabondante de Dieu remplisse votre vie. À bientôt…
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