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AIMÉS DE TOUTE ÉTERNITÉ

Voici certainement un des plus beaux versets de la Bible, un verset que tous les disciples de Christ devraient connaître et méditer. Le connaître signifie comprendre ce qu’il enseigne réellement. Le méditer signifie en faire un sujet de réflexion pour ne jamais oublier ce que cela implique pour nous aujourd’hui. Il s’agit du Ps 46.5 : Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, Le sanctuaire des demeures du Très-Haut.



Il existe un fleuve de grâce qui coule du trône de Dieu, qui descend sur la terre, pour ensuite remonter au ciel, entraînant avec lui une multitude d’hommes et de femmes, jusque dans la présence de Dieu. Ces hommes et ces femmes étaient des pêcheurs en route vers la perdition éternelle, mais ils ont été sauvés par grâce, et plutôt que d’aller en enfer, il se dirigent à présent vers le ciel où Jésus les attend.


Ce qu’il faut savoir, c’est que le ciel et l’enfer exercent tous deux une force d’attraction : le pêcheur est irrémédiablement attiré vers la perdition éternelle, alors que le racheté est attiré vers le ciel de Dieu. Cette force d’attraction vers le ciel est composée de différents courants : ce sont les courants du fleuve de la grâce. Ce sont ces courants qui nous saisissent par leur force et nous entraînent au ciel.


Notre objectif c’est d’identifier ces différents courants du fleuve de la grâce, et de comprendre comment ils opèrent pour nous faire changer de direction, en nous faisant passer de l’enfer au ciel. Notre salut, du début à la fin, dépend des courants du fleuve de la grâce. Quand nous les connaissons, alors notre cœur peut réellement se réjouir et adorer Dieu. Paul en parle dans Ro 8.29-30 :

29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères.

30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.


L’apôtre décrit ici l’œuvre du fleuve de la grâce, en précisant les cinq courants qui coulent au travers de ce fleuve, et qui nous emporte de l’éternité passée à l’éternité future. Ces cinq courants sont :

1) La pré-connaissance : « il a connus d’avance » (v.29)

2) La prédestination : « il les a aussi prédestinés » (v.29)

3) L’appel : « il les a aussi appelés » (v.30)

4) La justification : « il les a aussi justifiés » (v.30)

5) La glorification : « il les a aussi glorifiés » (v.30)


Sur ces cinq courants, trois appartiennent à l’éternité : la pré-connaissance, la prédestination (=passé) et la glorification (=futur) ; et deux appartiennent au temps (=présent) : l’appel et la justification. Nous devons les examiner l’un après l’autre, en demandant à Dieu d’illuminer les yeux de notre cœur, pour que nous comprenions ce que Dieu a fait pour nous sauver et nous amener au ciel avec lui. Dans cet article nous nous intéresserons au premier d’entre d’eux :


LA PRÉ-CONNAISSANCE


Paul dit au v.29 : Car ceux qu’il a connus d’avance... Le 1er courant est la pré-connaissance, que l’on nomme également la « prescience » de Dieu. Tout d’abord notons le sujet : « il », qui revient à huit reprises dans nos deux versets. « Il » se rapporte à Dieu le Père qui est l’initiateur, l’auteur ou l’architecte de notre salut. Le Fils l’a accompli par sa mort et sa résurrection. Et le Saint-Esprit est celui qui l’applique à notre vie.


Ensuite, notons l’objet de cette pré-connaissance, désignés par le pronom démonstratif « ceux », et qui revient à quatre reprises. Il sert à indiquer un groupe précis d’individus. Les quatre fois que le pronom « ceux » apparaît, il désigne toujours le même groupe d’individus. Ce sont les mêmes, et seulement eux, qui sont connus d’avance, prédestinés, appelés, justifiés et glorifiés.


Maintenant, intéressons-nous à l’expression « connus d’avance ». Le mot associé à ce verbe, c’est la pré-connaissance ou la prescience. Qu’est-ce que cela signifie ? Voici la définition habituelle sur le sujet :  « La pré-connaissance est l’acte par lequel Dieu, depuis l’éternité passé, a regardé dans le couloir du temps, et a vu ceux qui, un jour, accepteraient Jésus comme Seigneur, et les a ainsi choisis pour le salut »


« La prescience, c’est donc la connaissance que Dieu a obtenu par avance concernant tous ceux qui croiraient en Jésus, et parce qu’il connait ceux qui accepteront le salut en Jésus, il les a choisis pour lui appartenir ». Aussi attirante que puisse être cette croyance, elle est fausse, car elle dénature la perfection de Dieu, et le rend dépendant de la décision des hommes. Voici trois raisons pour lesquelles cette croyance est fausse :


1) Dieu n’a pas besoin de regarder dans le futur pour apprendre quoi que ce soit. Croire le contraire, c’est ignorer un des attributs de Dieu que l’on désigne par le mot « Omniscience ». Qu’est-ce que l’Omniscience de Dieu ? C’est un terme qui sert à indiquer la parfaite et totale connaissance que Dieu a de toute choses depuis toute éternité.


1 Jn 3.20 (Sg 21) : En effet, même si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout.


Job 37.16 (Sg 21) : Sais-tu comment les nuages se tiennent en équilibre ? Ce sont les actes merveilleux de celui qui connaît tout parfaitement.



Dieu n’apprend jamais rien, car il sait tout sur tout parfaitement. Il n’a pas besoin de regarder ou d’examiner quoi que ce soit pour apprendre quoi que ce soit. Dieu n’a pas besoin d’être informé...


2) Si Dieu regardait dans le couloir du temps pour voir ce que les hommes feraient de Christ, il verrait que personne ne croirait en Jésus, et ne le choisirait comme sauveur. C’est ce que confirme Ro 3.11-12 :

11 Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu ; Tous sont égarés, tous sont pervertis ;

12 Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul.


Dieu décrit ainsi chaque être humain : pas un seul d’entre eux ne cherche Dieu ! Personne n’est intelligent pour venir à Jésus et croire en lui pour leur salut, tous sont égarés et tous sont pervertis. Si Dieu regardait dans le couloir de temps, il verrait que chaque homme, plutôt que de courir vers Christ, court loin de Christ, à cause de sa nature pervertie, et c’est à un point tel, que Jésus déclare dans Jn 6.44 : Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire...


Un peu plus loin, il dit dans Jn 6.65 : ... Nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. Parce qu’aucun homme ne peut décider de venir à Jésus, Dieu a décidé par lui-même quels sont ceux qui viendraient vers son Fils, et il les a attirés jusqu’à lui. La décision vient de Dieu et non de l’homme.


3) La connaissance que Dieu a d’avance, ne concerne pas des faits (= des gens qui acceptent et des gens qui n’acceptent pas son Fils), mais elle concerne des individus, et cela de façon directe et intime. Notre verset ne dit pas « CE qu’il a connu d’avance », mais « ceux qu’il a connus d’avance ». Ce sont des individus qu’il a connus, et non des faits d’acceptation ou de refus de l’Evangile. La pré-connaissance de Dieu n’est pas en rapport avec des actes, des circonstances ou des évènements, mais avec des individus. Il n’est pas dit ce que Dieu a connu, mais qui Dieu a connu.


Il faut savoir que l’expression « connaître d’avance » signifie « choisir d’aimer et de s’unir avec ». Cela désigne l’amour sélectif de Dieu envers quelqu’un dans le but de le sauver et de le bénir. Dans la Bible, lorsque « connaître » est appliqué à une personne, cela désigne beaucoup plus que simplement avoir des informations sur cette personne, mais cela signifie la choisir, l’aimer et s’unir à elle.


Nous lisons dans Ge 4.1 : Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn... Qu’apprenons-nous ici ? Nous apprenons qu’ Adam n’a pas seulement eu des informations sur Eve, car si c’était le cas, elle n’aurait pas pu concevoir et enfanter Caïn. Adam a connu Eve en choisissant de l’aimer et de s’unir à elle. La connaissance qu’Adam a eu d’Eve implique une relation d’intimité, et pas simplement une récolte d’informations sur elle.


Ps 1.6 : Car l’Eternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine.


Si le verbe « connaît » dans ce texte signifie uniquement « savoir », alors Dieu connaîtrait aussi la voie des pécheurs. Mais notre texte dit qu’il ne connaît que la voie des justes. Cela va plus loin qu’être informé. Cela veut dire que Dieu est impliqué d’une manière intime avec les justes, alors qu’il ne l’est pas avec les pécheurs. Cela signifie que Dieu ne partage sa communion qu’avec les justes qu’il a choisis de sauver. Quand Paul dit que Dieu nous a « connus d’avance », il dit en réalité que Dieu nous a choisis, qu’il nous a aimés de toute éternité et qu’il a décidé de s’unir à nous longtemps avant que nous existions.


Voici ce que Dieu a dit au prophète Jérémie : Avant que je t’aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu sois sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations (Jé 1.5). Dans ce texte, « Je te connaissais » (=Yada en hébreu) n’a rien à voir avec la connaissance intellectuelle au sujet de faits et d’évènements, mais cela désigne une relation personnelle et intime avec une autre personne.


Am 3.2 : Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre...


Dieu s’adresse à Israël, et lui rappelle qu’entre tous les peuples existant à cette époque sur terre, c’est seulement lui qui a été choisi. Or, le verbe traduit par choisis ici, c’est l’hébreu « Yada » (=connaître) Tout ceci nous montre que le premier courant du fleuve de la grâce, c’est le choix que Dieu a fait de vous aimer et de vous attirer vers Jésus pour que vous soyez sauvés, et viviez dans sa communion. Lisez attentivement ce qui suit :

Avant même que vous naissiez, Dieu a sélectionné votre nom et l’a écrit dans le livre de vie de l’agneau, puis il a déversé sur vous toute la passion de son amour.


Dieu sait tout de vous. Il sait qu’il n’y a rien de bon en vous (tout comme il n’y a rien de bon en moi) ! Mais il vous aime depuis l’éternité passé, et il vous a choisis pour que vous soyez unis à Jésus-Christ. Le premier courant du fleuve de la grâce, c’est que vous êtes aimés de toute éternité par Dieu. Son amour pour vous est antérieur à votre amour pour lui. C’est ce que nous rappelle 1 Jn 4.19 : Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier.


Cet amour vient d’une éternité indéfinie et incompréhensible. C’est cet amour éternel qui est à l’origine de la venue de Jésus, de sa mort sur la croix et de sa résurrection pour nous sauver. C’est bien ce que confirme cette déclaration de 1 Jn 4.10 : Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Ne quittez jamais le courant de l’amour éternel de Dieu. C’est le fondement de votre salut en Christ. Puisez dedans. Laissez-vous emporter par ce courant jusqu’à ce que vous arriviez au ciel car, comme l’ont chanté Max et David Sapp :


Il est un fleuve

Coulant du cœur de Dieu

C'est un grand fleuve

D'un amour merveilleux

Je vais y boire

Son amour me remplit

Et Sa victoire

M'anime de l'Esprit...


A bientôt…



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