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LES DEUX DIFFERENCES MAJEURES DU CORPS DE CHRIST

CE QUI A CHANGÉ APRÈS ACTES 28.28


Je vous rappelle la vérité centrale que nous avons découverte en étudiant scrupuleusement la Bible sans subir l’influence de deux mille ans de tradition chrétienne, c’est qu’il existe quatre églises de nature spirituelle dans la Bible :

  1. La nation d’Israël

  2. Le petit troupeau ou Eglise du Royaume

  3. Le Corps de Christ

  4. L’Eglise que Jésus bâtira à son retour.


Les deux différences majeures du Corps de Christ après Actes 28.28 – étude biblique Libraccess Academy

Respecter la chronologie des épîtres de Paul


Nous avons vu que nous vivons actuellement dans la troisième phase de l’Église, à savoir le Corps de Christ, mais pour comprendre ce que cela signifie, il est essentiel de faire la distinction entre le Corps de Christ avant Actes 28.28 et le Corps de Christ après Actes 28.28. Il s’agit du même corps, car Éphésiens 4.4 dit qu’il y a un seul corps, mais celui-ci existe sous deux administrations divines différentes.


La première est contenue dans les épîtres de Paul écrites pendant la période des Actes des Apôtres, tandis que la deuxième est contenue dans les épîtres de Paul écrites après la période des Actes des Apôtres, comme cela est indiqué dans cet ordre chronologique des épîtres de Paul que je vous invite à examiner attentivement. La chronologie inclut également les Actes des Apôtres et permet de voir à quel moment telle épître a été rédigée, du moins en ce qui concerne celles qui ont été écrites pendant la période des Actes.


Ordre chronologique des épîtres de Paul avant et après Actes 28 pour comprendre le Corps de Christ

Le Chef Suprême


Nous avons également établi que le mot « Corps de Christ » désigne la substance ou l'essence même dont le Christ est fait. Une autre façon de le dire, c’est que le Corps de Christ est le prolongement dans le monde visible de ce que Jésus est dans la sphère invisible. C’est pourquoi Paul déclare dans Ephésiens 1.22‑23 : Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’apôtre dit que Jésus est le chef suprême de son corps l’Eglise. Le mot grec utilisé désigne principalement la tête physique d'un corps, mais il est également utilisé métaphoriquement pour désigner l'autorité ou la source de quelque chose. Cela signifie deux choses :


  1. Jésus est le chef suprême ou l’autorité de son corps, ce qui implique que toute église chrétienne qui reconnaît un autre chef que Jésus exclusivement, par exemple le Pape pour l’Eglise Catholique Romaine ou le roi d’Angleterre pour l’Eglise Anglicane, cette église ne peut être désignée comme étant le Corps de Christ.


  2. Jésus est la source de son corps, c’est-à-dire qu’il l’alimente et pourvoit à ce qui lui est nécessaire, tout comme la tête humaine est la source de tout le reste du corps. Toute parole et tout acte prend sa source dans la tête. Chaque partie du corps transmet à la tête une sensation, qu'il s'agisse de chaleur ou de froid, de douleur ou de plaisir, et c'est elle qui décide comment le corps doit réagir.


Une Nouvelle Administration Divine


Lorsque nous transposons cela au Corps de Christ, nous pouvons mieux saisir ce qui caractérise l’Eglise après la période des Actes des Apôtres, lorsque nous examinons attentivement les épîtres qui ont été rédigées à cette époque. Dans Actes 26.16, Paul indique que le Seigneur lui révélera d'autres choses à venir : Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. Actes 28.28 représente un changement important dans l'administration divine. Le tort de l’Eglise d’aujourd’hui c’est de chercher à être comme celle que nous voyons dans les Actes des Apôtres, or nous ne sommes pas la même communauté de croyants qui existait en ce temps-là. Il y a beaucoup de choses à dire sur la nouvelle administration divine, mais dans cette étude je ne voudrais signaler que deux différences notoires qui existent entre le Corps de Christ pendant la période des Actes, et celle après la période des Actes.


Tout pour le Royaume


Royaume de Dieu, miracles et puissance apostolique pendant la période des Actes des Apôtres

La première différence est que Dieu suspend les interventions directes en rapport avec son royaume et n’agit plus que par grâce.


Tout d’abord, nous devons savoir que le royaume de Dieu est le thème de la Bible. L'objectif qui motive les œuvre de Dieu, c’est la venue du gouvernement divin sur terre. C’est ainsi que pendant la période des Actes, le message était le royaume de Dieu promis à Israël, et dont profitaient les non-juifs qui acceptaient Jésus comme Messie. Le royaume de Dieu désigne la manifestation visible et tangible de son autorité sur terre. La venue de ce royaume devait être l’accomplissement de l’alliance de Dieu avec David selon laquelle il y aurait toujours un de ses descendants sur son trône, et Jésus est ce descendant (Cf. Actes 2.30‑31). Ce royaume n’était offert qu’à Israël, et non aux païens. Il était accompagné de signes miraculeux, de démonstration de puissance et d’autorité divine. Paul lui-même croyait dans la prochaine venue du royaume de Dieu comme le montrent les textes suivants :

  • Actes 19.8 : Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s'efforçant de persuader ceux qui l'écoutaient.

  • Actes 20.25 : Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j'ai passé en prêchant le royaume de Dieu.


Il est intéressant de noter ce que Paul dit concernant ce royaume dans 1 Corinthiens 4.20 : Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. Non seulement les apôtres proclamaient le Royaume, mais ils donnaient les preuves de sa réalité et de sa proximité par des démonstrations de puissance et d’autorité. En plus des miracles de guérison divines, considérons les exemples suivants :


L’apôtre Pierre


Dans Actes 5.1‑10, Pierre manifeste une autorité divine en causant la mort d’Ananias et de Saphira sa femme qui avaient menti au Saint-Esprit. Nous lisons au v.9 : Alors Pierre lui dit : Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur ? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront.


Dans Actes 8, alors que Simon voulait acheter la puissance de l’imposition des mains pour l’effusion du Saint-Esprit, Pierre prononce contre lui un effrayant jugement dans les v.20‑23 : Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent ! Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s'il est possible ; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité.


L’apôtre Paul


Dans Actes 13, Paul a l’occasion de prêcher l’Evangile à un gouverneur romain, mais il a dû exercer une autorité divine contre un opposant qui s’interposait entre eux. Nous lisons dans les v.6‑11 : Ayant ensuite traversé toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète juif, nommé Bar Jésus, qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul, et manifesta le désir d'entendre la parole de Dieu. Mais Élymas, le magicien, car c'est ce que signifie son nom, leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint Esprit, fixa les regards sur lui, et dit : Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ? Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l'obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider.


A plusieurs reprises dans ses lettres, Paul témoigne de l’autorité divine dont il était investi pour exercer son ministère d’apôtre, comme le montre 2 Corinthiens 13.10 : C'est pourquoi j'écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n'aie pas à user de rigueur (grec : sévérité et brutalité), selon l'autorité que le Seigneur m'a donnée pour l'édification et non pour la destruction. Le mot grec traduit par « destruction » signifie « acte délibéré et violent de démolition ». Concernant l’autorité que possédait Paul, voir aussi 1 Thessaloniciens 2.6 et 2 Corinthiens 10.8.


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Face à un cas d’inceste entre un croyant et sa belle-mère dans l’Eglise de Corinthe, Paul exerça son autorité pour provoquer le jugement du coupable. Nous lisons dans 1 Corinthiens 5.3‑5 : Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte. Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.


Tout a une Fin


Ces actes de puissance et d’autorité divines étaient directement reliés au royaume de Dieu, mais puisque le programme du royaume a été suspendu et reporté à la seconde venue de Jésus, les démonstrations surnaturelles ont cessé. Alors que selon Actes 19.11‑12 : Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient ; l’apôtre témoigne dans ses épîtres après la période des Actes des Apôtres qu’il n’exerçait plus les dons de guérison et d’opération des miracles, comme nous l’avons vue dans l’étude précédente. Voyez pour cela Philippiens 2.26‑27 et 2 Timothée 4.20.


De nos jours, personne ne peut prétendre à la même puissance que celle des apôtre à l’époque des Actes. Bien sûr, Dieu accomplit encore des miracles, c’est indéniable, et toute la gloire lui revient pour ces interventions surnaturelles. Toutefois, dans les récits contemporains de miracles et de guérison il y a beaucoup d’exagération et de mensonges. Avez-vous remarqué qu’il n’y a plus de jugement contre les Ananias et les Saphira de l’Eglise moderne, c’est-à-dire contre ceux qui mentent et trompent leur entourage ? Il n’y en a plus parce que le royaume de Dieu n’est plus d’actualité. Aujourd’hui c’est la grâce active et passive qui prévaut, c’est-à-dire que Dieu pardonne ceux qui lui appartiennent, et n’intervient pas en jugement contre ceux qu’il ne reconnaît pas comme sien. Cela explique tous les scandales sexuels, financiers et éthiques qui abondent dans les églises du 21ème siècle, toutes confessions confondues. Pourquoi Dieu ne met-il pas un terme à tous ces scandales pour purifier ces églises ? Parce qu’il en est absent et qu’elles ne sont pas reconnues par lui comme lui appartenant !


L’Ouverture d’une Parenthèse


Dispensation de la grâce révélée à Paul, nouvelle administration divine du Corps de Christ

Paul écrit dans Ephésiens 3.2 : Si du moins vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu, qui m'a été donnée pour vous. Ce que l’apôtre veut dire ici, c’est que Dieu a suspendu l'œuvre du royaume et qu’une parenthèse dans le programme prophétique du royaume a commencé, qu’une nouvelle période a été inaugurée. C'est la période dans laquelle nous vivons, où toutes les nations ont accès au salut de Dieu de manière égale. Éphésiens 3 nous explique le caractère de cette nouvelle époque introduite par l'interruption du royaume. Le mot « dispensation » vient d’un terme grec qui signifie littéralement « loi de la maison ». Cependant, le terme s'est développé au-delà d’une simple maison et a été utilisé dans un contexte beaucoup plus large. Dans ce cas, il désigne la politique administrative de Dieu envers le monde entier. Si autrefois l'intervention de Dieu se caractérisait par une alternance de sévérité et de bonté, aujourd'hui, sa grâce est l'unique moteur de son action. Les jugements propres à la proximité du royaume ne sont plus actifs de nos jours : Dieu fait grâce même au pire des pécheurs qui vient à lui dans la foi et la soumission.


Des Médiateurs bien Utiles


La deuxième différence est qu’il n’y a désormais plus aucun médiateur entre Dieu et les hommes, à l’exception de Jésus-Christ seul.


Jésus-Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes dans le Corps de Christ

Tout au long de l’Ancien Testament, des médiateurs sont intervenus en faveur des hommes pour que Dieu puisse leur parler et agir dans leur intérêt. Le premier exemple, c’est celui d’Abraham lorsqu’Abimélek a enlevé Sara pour l’ajouter à son harem. Dieu a menacé ce dernier de représailles si Abraham n’intercédait pas pour lui, car nous lisons dans Genèse 20.7 : Maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras.


Lorsqu'Israël devint une nation, Moïse servit de médiateur entre le peuple et Dieu. Il établit sacrificateurs son frère Aaron et ses fils, qui se tenaient également entre le peuple d'Israël et Dieu. En réalité, le sacerdoce en Israël était un groupe institutionnalisé de médiateurs. Cependant, lorsque les prêtres faillirent à leur tâche, Dieu fit appel à des prophètes qui parlaient au peuple de sa part en disant : « Ainsi parle l'Éternel » (2 Rois 7.1). Ces prophètes étaient des médiateurs entre Dieu et les hommes.


Les médiateurs ne se limitaient pas à l'ancienne nation d'Israël. Lorsque le Christ retourna auprès de son Père céleste, il envoya ses disciples comme apôtres. En tant qu'apôtres, ils agissaient comme médiateurs entre Dieu et le peuple vers lequel il les envoyait. Chaque fois qu'ils accomplissaient un miracle, chaque fois qu'ils prononçaient une parole inspirée, chaque fois qu'ils prophétisaient et chaque fois qu'ils guidaient le peuple selon les directives divines, ils agissaient comme médiateurs entre Dieu et les hommes. Paul lui-même faisait partie de ces médiateurs, et il en parle d’une façon particulière dans 2 Corinthiens 5.20 : Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !


Un Changement Inattendu


Pourtant, après la période des Actes des Apôtres, Paul annonce à Timothée que ce ne sera plus le cas, qu’il n'y aura désormais plus de médiateurs humains entre Dieu et les hommes, et que cette tâche incombera à Jésus seul, selon 1 Timothée 2.5 : Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme. Il s'agissait d'un changement tellement incroyable et inédit, que Paul dût l’expliquer à Timothée en justifiant sa déclaration dans les v.6‑7 : C'est là le témoignage rendu en son propre temps, et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, - je dis la vérité, je ne mens pas, - chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité. Nous devons comprendre qu’ici, Paul affirme que c’est la stricte vérité, même si cela va à l’encontre de tout ce qui s’est passé jusqu’à présent.


À l'époque des Actes, il aurait été totalement faux pour Paul de faire une telle affirmation. Non seulement il y avait d'autres médiateurs, mais Paul lui-même était l'un d'eux, tout comme Pierre ou Etienne ou Philippe. Pourtant, dans la dispensation de la grâce, alors que Dieu cessait d’agir ouvertement et que tous ses médiateurs perdaient leur position et devaient se contenter d'être de « simples croyants » comme tout le monde, Paul peut légitimement et sincèrement annoncer à Timothée qu'il n'y aura désormais qu'un seul Médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ homme ! Or, si cela est vrai, alors tous ceux qui revendiquent une telle position se trompent. Ni pasteur, ni prêtre, ni église, ni rituel ne peuvent nous servir d’intermédiaire de quelque manière que ce soit. Jésus seul peut se tenir entre nous et Dieu et nous rapprocher de Lui. Permettez-moi de le répéter : Ni pasteur, ni prêtre, ni église, ni rituel ne peuvent nous servir d’intermédiaire de quelque manière que ce soit. Jésus seul peut se tenir entre nous et Dieu et nous rapprocher de Lui. Cette vérité a des implications importantes qu’il serait utile de connaître. Cela pourrait être le sujet de nos prochaines études. Soyez richement bénis !À bientôt…



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