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L’HUMILITÉ EST UNE DÉCISION

Être humble, ou ne pas l'être, est un choix que chacun de nous doit faire ! Je base cette assertion sur le texte qui sert de fondement à l’ensemble de notre étude : Car celui qui s’élève sera humilié, et celui qui s’humilie sera élevé. (Mt 23.12 Bible Juive Complète). Notez que cette citation de Jésus est construite autour de deux verbes d'action. En d’autres mots, ce que vous atteindrez dans votre vie, dépendra clairement des décisions que vous prendrez maintenant, et des actions que vous entreprendrez pour mettre en œuvre vos décisions. Jésus ne se serait pas exprimé ainsi s'il n’était pas convaincu que vous ayez personnellement le pouvoir de décider de vous humilier ou de vous élever.


Mais alors, comment prendre la bonne décision ? C’est plutôt simple à comprendre car il s'agit essentiellement de la façon dont vous pensez. Regardez ces deux versets bien connus du douzième chapitre de la lettre de Paul aux Romains : Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. (v.2-3) Il y a deux expressions clés dans ce texte, une dans chaque verset.


Tout d’abord au v.2 : le renouvellement de l'intelligence. Si nous renouvelons notre intelligence, nous pouvons être transformés, car cela nous libère pour faire la volonté de Dieu. Le renouvellement de notre intelligence est une décision que chacun de nous doit prendre. Notre intelligence est lié à notre façon de penser. Il ne s'agit donc pas d'une question d’émotion mais de cognition (=l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance).


Ensuite au v.3 : n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion. Cela signifie que nous sommes censés être très clairs dans notre propre perception de nous-mêmes. Nous devons savoir exactement ce pour quoi Dieu nous a créés, qu’est-ce que nous sommes censés être. Nous ne sommes pas par hasard sur cette Terre. Dieu a conçu chacun d'entre nous dans un but précis, et il désire accomplir ce but.

John Maxwell, un des plus grands spécialistes mondiaux en matière de leadership, a écrit un livre intitulé Les 21 lois irréfutables du leadership. Il appelle la première de ces 21 lois « La Loi du Plafonnement ». Cette loi s'applique à chacun d'entre nous de nombreuses façons, quel que soit notre domaine d’action. Cette loi dit : « L’aptitude au leadership est le plafond qui détermine le niveau d’efficacité d’une personne ». C’est une façon de dire que notre réussite dépend de notre capacité à prendre des décisions, et à appliquer ces décisions à notre vie.


La loi du plafonnement se rapporte également à l'objectif spécifique pour lequel Dieu vous a créé. Dieu n'a pas créé tout le monde de la même façon. Il ne serait pas juste de supposer que la seule raison pour laquelle une personne est plus efficace que ses collègues dans son travail, c’est parce qu’elle a beaucoup plus étudié que les autres. Non ! Le plafond de chaque personne est différent. Tous les membres d'une équipe de football n'ont pas le même niveau de réussite. Chacun est limité par son propre plafond. De la même façon, chacun d'entre nous a son propre niveau de potentiel déterminé par Dieu. Penser de manière sobre et objectif à ce qu’est vraiment ce niveau, aide énormément à atteindre le potentiel qui lui est associé. Lorsque nous y parvenons, nous sommes alors en mesure d'apporter notre meilleure contribution possible autour de nous.


Comment savez-vous si vous avez été élevé par Dieu ? Vous avez été élevé si vous atteignez le niveau supérieur du potentiel pour lequel Dieu vous a conçu. Vous ne saurez pas quel est votre potentiel si vous commettez l'erreur de vous comparer à d'autres personnes que Dieu a créées différemment de vous. Vous ne connaîtrez votre potentiel que si vous renouvelez votre intelligence et pensez sobrement à vous-même. Si vous utilisez les autres comme étalon de mesure de votre potentiel, cela vous chargera d'une quantité importantes de frustrations, car la jalousie et la colère prendront racine en vous. En revanche, en pensant sobrement et de façon équilibré à votre potentiel, vous serez en mesure de l’utiliser dans une bonne perspective, c’est-à-dire avec humilité.


Savez-vous quel est l’un des slogans des Alcooliques Anonymes, une organisation qui met l'accent sur l'humilité pour surmonter ses addictions ? Ils ont adopté cette fameuse prière pour en faire une devise « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence ». Quel magnifique bon sens dans ces paroles ! Nous devrions y penser souvent et en faire un style de vie, nous gagnerons surement en humilité et en sérénité...


Avez-vous remarqué que l'humilité est une vertu que notre culture essaie d’esquiver ? Les mondes artistiques et culturels sont, dans une large mesure, un étalage d’orgueil et d’arrogance. Par exemple, le développement de l’identité artistique est trop souvent une lutte pour la supériorité, associée à une fuite d’une infériorité supposée qui nous ferait trop ressembler aux autres. L’obsession de sortir du lot a produit des artistes qui ne savent plus grand-chose de l’humilité. Mais comme le souligne la psychologie, nous ne pouvons pas atteindre le sérénité, tant que nous n'acceptons pas les choses en nous que nous ne pouvons pas changer.


Par exemple, Dieu a peut-être destiné votre frère en Christ, qui s’est converti après vous, à être pasteur d’une église. S’il est élevé à la fonction pastorale et y réussit très bien, vous ne devriez jamais penser que vous ne pouvez pas être élevé et épanoui, à moins de devenir vous aussi un pasteur. Si vous l’enviez, le jalousez, et tentez d’être comme lui, vous raterez le plan de Dieu pour vous. Votre élévation peut consister à être un ministère d’aide qui compte les offrandes ou un enseignant de l'école du dimanche, ou à occuper toute autre fonction qui contribue au bon fonctionnement de votre l’église locale. Vous ne pouvez être élevé par Dieu que si vous êtes humblement à votre place, effectuant ce que Dieu attend de vous ! Vous l’avez compris : ce n'est que si vous décidez de faire preuve d'humilité en reconnaissant et en comprenant le dessein de Dieu pour votre propre vie, que vous serez élevé et que vous réaliserez votre potentiel, celui qui accompagne votre mission divine, quelle qu'elle soit.


Je voudrais me référer à des personnages bibliques comme exemples du principe que je développe ici. Dans la catégorie de la bonne décision, intéressons-nous pendant un instant au roi Josias. Il est un bon exemple de la manière dont l'humilité permet à une personne d'atteindre son vrai potentiel. Lorsque Josias est devenu roi, l'idolâtrie avait pénétré toutes les couches de la société en Judée. Josias voulait y remédier et a demandé à ce que l’on consulte le Seigneur pour lui. Voici ce que lui a révélé la prophétesse Hulda dans 2 R 22.16-17 : Ainsi parle l'Éternel : Voici, je vais faire venir des malheurs sur ce lieu et sur ses habitants, selon toutes les paroles du livre qu'a lu le roi de Juda. Parce qu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont offert des parfums à d'autres dieux, afin de m'irriter par tous les ouvrages de leurs mains, ma colère s'est enflammée contre ce lieu, et elle ne s'éteindra point.


Mais le Seigneur a également révélé à Josias que, contrairement au sort réservé à son peuple, il aurait, lui, la paix pendant son propre règne : C'est pourquoi, voici, je te recueillerai auprès de tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre, et tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je ferai venir sur ce lieu (22.20). Mais pourquoi Dieu a-t-il fait cette exception ? Il justifie sa décision à Josias par cette magnifique déclaration : Parce que ton cœur a été touché, parce que tu t'es humilié devant l'Éternel en entendant ce que j'ai prononcé contre ce lieu et contre ses habitants, qui seront un objet d'épouvante et de malédiction, et parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, moi aussi, j'ai entendu, dit l'Éternel (22.19).


Josias a été élevé par Dieu et a eu un grand règne, au point où la Bible dit dans 2 R 23.25 : Avant Josias, il n'y eut point de roi qui, comme lui, revînt à l'Éternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; et après lui, il n'en a point paru de semblable. C'est probablement le niveau le plus élevé que vous puissiez, vous aussi, atteindre dans l'accomplissement du dessein de Dieu pour votre vie. Si Josias a fini par être élevé parce qu'il était humble, la même chose peut vous arriver : être élevé à votre plus haut potentiel parce que vous choisissez d'être humble


Dans la catégorie de la mauvaise décision, tournons-nous à présent vers le roi Ozias dont la vie est résumée dans le second livre des Chroniques. Comme Josias, Ozias était l'un des rois de Juda qui « fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel » (26.4). Le texte dit même qu’Il s'appliqua à rechercher Dieu pendant la vie de Zacharie, qui avait l'intelligence des visions de Dieu ; et dans le temps où il rechercha l'Éternel, Dieu le fit prospérer (26.5). Sa dévotion et sa consécration firent que Dieu l’honora en lui permettant d’être un redoutable guerrier veillant à la protection de la nation. C’est ainsi que sa renommée s'étendit jusqu'aux frontières de l'Égypte, car il devint très puissant (26.8). Il était alors un homme bon, et l’un des plus grands héros de sa génération.


Mais Ozias a commis une énorme erreur ! Il a tout simplement laisser l’orgueil envahir son cœur car 2 Ch 26.16 dit : Mais lorsqu'il fut puissant, son cœur s'éleva pour le perdre. Il pécha contre l'Éternel, son Dieu : il entra dans le temple de l'Éternel pour brûler des parfums sur l'autel des parfums. Il faut se souvenir que seuls les prêtres étaient autorisés à entrer dans le Temple afin de brûler de l'encens pour Dieu. Mais Ozias a décidé que si les prêtres pouvaient le faire, il le pouvait aussi. Conscient de sa grandeur royale, il a décidé qu'il n'avait pas à accepter la limite imposée par Dieu. Il ne voulait plus admettre que les prêtres pouvaient faire quelque chose que lui, le grand Ozias, ne pouvait pas faire. Il a refusé de s’humilier ! Ainsi, Ozias, contre les avertissements des prêtres (v.17-18), a pris la mauvaise décision d'entrer dans le sanctuaire et de brûler de l'encens (v.19).


Quel a été le résultat ? Les v.20-21 nous le disent : Le souverain sacrificateur Azaria et tous les sacrificateurs portèrent les regards sur lui, et voici, il avait la lèpre au front. Ils le mirent précipitamment dehors, et lui-même se hâta de sortir, parce que l'Éternel l'avait frappé. Le roi Ozias fut lépreux jusqu'au jour de sa mort, et il demeura dans une maison écartée comme lépreux, car il fut exclu de la maison de l'Éternel. Et Jotham, son fils, était à la tête de la maison du roi et jugeait le peuple du pays. Devant le refus d’Ozias de s’humilier, Dieu a dû intervenir et humilier lui-même le roi. Dieu l'a frappé de lèpre et, alors qu'il était encore roi, il a été contraint de vivre isolé en quarantaine pour le reste de sa vie…


Laissez-moi partager avec vous un exemple de mauvaises décisions qui ont causé la perte d’un des prédicateurs les plus puissants du vingtième siècle. Tout d’abord, sachez qu’une énorme vague d'évangélisation a déferlé sur l'Église après la Seconde Guerre mondiale. Mais à la fin des années 1940 et au début des années 1950, le mur de séparation entre les évangéliques et les pentecôtistes était si élevé, que le Saint-Esprit devait parler séparément aux deux branches. Les deux prédicateurs les plus connus de l’époque, et qui ont pris la tête de ce nouveau mouvement d'évangélisation, étaient Billy Graham pour les évangéliques et William Branham pour les pentecôtistes.


Lorsque nous sommes entrés dans le vingt-et-unième siècle, de nombreux périodiques ont publié des listes des personnalités les plus influentes du monde évangélique du siècle précédent, toute tendance confondue. Le nom de Billy Graham figurait sur pratiquement toutes les listes, mais celui de William Branham n'était sur aucune. Aujourd'hui, seuls quelques vétérans bien informés peuvent vous dire qui était William Branham, car il est pratiquement oublié. Pourquoi ? Il doit y avoir une raison. Oui, il y en a bien une, et je voudrais vous l’exposer.


Le fait que William Branham soit tombé dans l’oubli est très étrange, car pendant une vingtaine d’années, semaines après semaines, les rassemblements où il prêchait, étaient beaucoup plus importantes que celles de Billy Graham. William Branham était reconnu comme un puissant prophète. Il pouvait, avec une précision extrême, citer les noms des gens, les membres de leur famille, leurs numéros de sécurité sociale et d'autres informations privées, en plus de leurs maladies. Après ses réunions, il y avait d'énormes piles de béquilles et des rangées de fauteuils roulants vides, laissés par des personnes qui avaient été guéries - quelque chose qui n’avaient pas lieu dans les réunions de Billy Graham. Il s’avère même que beaucoup plus de personnes, à cette époque, ont trouvé le salut par William Branham que par Billy Graham


Mais que s'est-il passé pour que William Branham sombre ainsi dans l’oubli ? Différentes personnes, dont certaines étaient proches de William Branham durant cette période, ont témoigné de ce qui s’est passé, et ont ainsi fourni les explications justifiant sa déroute. Par exemple, Gordon Lindsay, aujourd’hui décédé, fut un acteur important de l'histoire. De qui s’agit-il ? Gordon Lindsay était le rédacteur en chef du magazine « The Voice of Healing » (La voix de la guérison), et le fondateur de l'Institut Biblique « Christ For The Nations » à Dallas, au Texas, qui forme encore à ce jour des milliers de chrétiens. Au moment où les faits dont je vais parler se déroulent, Gordon Lindsay était le directeur des campagnes d’évangélisation de William Branham.


Lorsque le moment arrivait pour William Branham de prêcher dans les réunions du soir, Gordon Lindsay le présentait assez succinctement, tout en reconnaissant que Dieu l'utilisait d'une manière remarquable. Une fois, alors que Gordon Lindsay était absent, un autre collaborateur a présenté William Branham. Sa présentation fut remplie d'éloges et faisait référence au frère Branham comme à un prophète spécial de Dieu pour la fin des temps. Lorsque Gordon Lindsay revint, William Branham lui dit que désormais, il voulait que ce soit l’autre collaborateur qui le présente avant qu’il ne vienne prêcher au pupitre.


William Branham commença alors à s'entourer d'individus qui nourrissaient son ego avec des idées sur le fait qu’il était un prophète spécial de Dieu pour la fin des temps. Gordon Lindsay a cherché à le mettre en garde contre le piège qui se tenait devant lui, mais ses conseils n'ont pas été pris en compte. Gordon Lindsay s'est plus tard retiré de la participation au ministère de William Branham, voyant avec inquiétude l’orientation que cela prenait.


Ce fut le début d'un triste éloignement de la simple humilité dans laquelle le ministère de William Branham avait commencé. Il finit même par croire qu'il était l'accomplissement de la promesse de Dieu dans Ml 4.5 qui dit : Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l’Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable. William Branham croyait que, de la même manière que Jean-Baptiste avait accompli cette prophétie avant la première venue de Christ, il était lui, l'accomplissement de la même prophétie avant la seconde venue de Christ. William Branham se mit à croire qu'il était l’Élie qui était chargé de préparer le chemin pour le retour de Jésus…


William Branham était au début un homme bon, tout comme le roi Ozias. Il a commencé dans l'humilité et Dieu l'a élevé à un niveau de ministère rarement atteint. Mais l'élévation de Dieu n'était pas suffisante pour lui. William Branham a décidé de s'élever lui-même à une position que Dieu n’avait pas choisie pour lui. Il est arrivé à un point d’orgueil où Dieu a dû intervenir pour l'humilier, Car celui qui s’élève sera humilié (Mt 23.12). Et comme pour tous ceux qui, avant lui, avaient pris le même chemin, il était trop tard pour William Branham : il avait atteint le point de non-retour. En 1965, William Branham fut victime d’un accident de voiture et mourut peu de temps après.


A la lumière de ces exemples, quelle sera votre décision ? Dois-je vous rappeler que l’humilité est une décision ? Je ne sais pas pour vous, mais je ne veux pas prendre la même décision que le roi Ozias. Je préfère de loin que ma décision soit comme celle du roi Josias. Et je ne pense pas me tromper en disant que vous aussi, vous désirez la même chose, n’est-ce pas ?


A bientôt...



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