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LE SAINT-ESPRIT ET L’ADORATION

Nous avons commencé à nous interroger sur la façon de Dieu de s’approcher de nous, car selon Jacques, lorsque nous nous approchons de Dieu, celui-ci s’approche de nous (Ja 4.8). Nous savons qu’il ne parlait pas de l’omniprésence de Dieu mais de la manifestation de sa présence. Pourquoi ? Eh bien parce que nous ne pouvons pas nous approcher de l’omniprésence de Dieu, un terme qui signifie que Dieu est partout, en tout temps. Par contre, quand nous venons vers la personne de Dieu intentionnellement, il manifeste sa présence envers nous.

Comme le désir de Dieu a toujours été de demeurer avec ses enfants, en leur faisant jouir de sa présence, Jésus est venu mourir à la croix pour ôter l’obstacle majeur à cette communion : le péché. Christ est ressuscité, et nous a frayé le chemin vers la présence tangible du Père, en offrant son sang devant le trône céleste, qui est devenu depuis, un trône de grâce et de miséricorde pour ceux qui veulent s’en approcher, car He 4.14-16 affirme :

14 Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.

15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.

16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.


Je vous prie de noter les mouvements dans ce passage. Tout d’abord Jésus a traversé les cieux. Je crois que cela se réfère autant à son incarnation qu’à son ascension. Il a premièrement quitté le ciel en devenant homme parmi les hommes sur cette terre, afin de s’offrir en sacrifice pour notre salut. Mais après sa résurrection, il est remonté au ciel afin de nous représenter auprès du Père, en tant que grand prêtre. Ce double mouvement de Jésus est une raison suffisante pour qu’il y ait un mouvement de notre part, car les texte dit : Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce. Mais ce n’est pas le seul passage qui en parle, en voici un autre dans He 10.19-22 :

19 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire

20 par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est–à–dire, de sa chair,

21 et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,

22 approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.


Vous noterez qu’il y a une fondement sur lequel nous nous reposons pour nous approcher de Dieu : la mort, la résurrection, l’ascension et l’intronisation de Jésus. C’est par son sang, et grâce à son office de souverain sacrificateur auprès du Père dans le ciel, que nous pouvons venir jusqu’au trône de la grâce (He 19.22).


Le fait que nous sommes exhortés à nous approcher, indique bien qu’il s’agit de la présence manifeste de Dieu, car si c’était son omniprésence, je le répète, nous n’aurions pas besoin de nous en approcher, celle-ci étant partout. Et quand nous venons vers le trône de la grâce, Dieu, en quelque sorte, se lève et s’approche de nous. Mais comment cela se produit-il pratiquement ?


C’est là qu’intervient la collaboration au sein de la Trinité, d’où l’importance pour nous d’en avoir une juste perspective. Souvenons-nous qu’il s’agit d’un seul Dieu, mais en trois mode d’existence, que nous nommons « personnes ». Elles sont égales en majesté, en gloire, en puissance et en sainteté. Elles sont unies dans une même volonté, qui est de restaurer la communion de l’être humain avec son créateur.


Cependant chaque personne de la Trinité occupe une fonction différente, que nous pouvons résumer de la façon suivante : le Père ordonne, le Fils accompli, et le Saint-Esprit administre. Ce que je vais dire, je le dis pour schématiser une vérité profonde et complexe, et non pour réduire l’œuvre des trois personnes de la Trinité.


D’une manière générale, c’est le Père qui, tout d’abord, a ordonné le plan de la rédemption, préparant chacune des étapes en envoyant les saints de l’Ancien Testament l’annoncer symboliquement (le Tabernacle) et prophétiquement. Puis, c’est le Fils qui s’est incarné, et est venu s’offrir en sacrifice pour le salut de l’homme, jusqu’à ce qu’il ait pu dire sur la croix : « Tout est accompli » (Jn 19.30). Et enfin c’est le Saint-Esprit qui, depuis 2000 ans, est en charge de l’administration des biens célestes acquis par l’œuvre rédemptrice de Jésus.


Je vous rappelle que c’est le Saint-Esprit qui nous fait naître de nouveau (Jn 3.5-6), qui nous conduit dans la vérité (Jn 16.13), qui nous aide dans la prière (Ro 8.26-28), qui éclaire notre intelligence pour que nous comprenions les choses de Dieu (1 Co 2.12), qui fortifie notre être intérieur, afin que Christ habite dans nos cœurs par la foi (Ep 3.16) etc. Le rôle de l’Esprit est si capital, que l’apôtre Paul déclare dans Ro 8.9 : Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Ce qui veut tout simplement dire qu’il est impossible d’être un vrai chrétien, un être spirituellement régénéré, sans la présence active du Saint-Esprit.


Avant tout, pour comprendre le rôle essentiel que tient le Saint-Esprit joue dans la vie du croyant, il est capital de considérer la position actuelle des trois personnes de la Trinité. Le martyr d’Etienne nous en fournit une bonne illustration. Ac 7.55 dit : Mais Etienne, rempli du Saint–Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. C’est important de bien comprendre ce qui se passe ici. Je vais le dire de façon directe.


Pendant que ces adversaires le lapidaient, Etienne vit le Fils debout à la droite du Père, et cela fût rendu possible par le Saint-Esprit qui le remplissait. Notons que le Père et le Fils sont au ciel, alors que le Saint-Esprit est sur terre ave Etienne… Jésus n’a-t-il pas dit que le Saint-Esprit demeurera éternellement avec nous, une fois qu’il sera venu (cf. Jn 14.16) ? La Bible nous apprend que depuis le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est sur terre aidant les chrétiens à obéir aux commandements de Jésus, et il le fera jusqu’à la fin. En ce moment même, le Saint-Esprit est sur terre avec nous, alors que le Père et le Fils sont au ciel.


Voici maintenant le moment de dévoiler le secret du désir et des délices de l’adoration : c’est par le Saint-Esprit que nous nous approchons de Dieu, et c’est aussi par le Saint-Esprit que Dieu s’approche de nous, pour que nous expérimentions la manifestation de sa présence. C’est le Saint-Esprit qui fait monter notre adoration vers le Père, dans le Nom du Fils. Et c’est encore lui qui permet à Dieu de s’approcher de nous, afin de combler notre cœur de joie et de satisfaction. En guise de conclusion, nous allons lire les textes qui confirment ce que nous venons de dire. Commençons par Ph 3.2-3 :

2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis.

3 Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus–Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair.


Paul dit ici que le culte acceptable est celui qui est rendu par l’Esprit. Cela rejoint quelque part ce que Jésus a dit à la samaritaine : nous devons adorer en esprit et en vérité. Cela revient à dire que nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu pour l’adorer, sans la collaboration du Saint-Esprit. Le prochain texte nous le prouve avec force.


Ep 2.18 : Car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.

C’est par lui, Jésus, c'est-à-dire sur l’autorité de son nom, mais dans l’Esprit que nous avons accès auprès du Père. L’expression dans en grec signifie « à l’intérieur de » ou « en union avec ». J’aime le premier sens : « à l’intérieur de ». Mais à l’intérieur de qui ? Oh, mais c’est clairement dit : à l’intérieur du Saint-Esprit (dans un même Esprit) lorsque nous entrons en communion avec lui ! Et cela nous amène tout naturellement vers notre troisième texte.

2 Co 13.13 : Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit, soient avec vous tous !


Le mot traduit par communication vient du grec koinonia qui dénote « l’association, la collaboration, la communion et le partage intime entre plusieurs personnes ». En d’autres mots, c’est grâce à notre communion avec le Saint-Esprit que nous pouvons venir devant Dieu pour l’adorer et exprimer nos sentiments et nos émotions les plus cachés, mais c’est aussi grâce à lui que le Père s’approche de nous pour nous toucher. Chaque fois que nous faisons l’expérience de la tangibilité de la présence de Dieu, c’est le Saint-Esprit qui se manifeste à nous.


En réalité, quand nous sommes animés du désir de venir devant Dieu dans l’adoration, nous ne devons pas croire que ce désir vient de nous. il est suscité en nous par la communion du Saint-Esprit. C’est lui l’agent de transformation intérieure qui nous fait désirer la présence de Dieu. C’est pour cela que quand nous nous convertissons à Jésus, nous devenons conscients qu’il y a à l’intérieur de nous de nouveaux désirs pour Dieu et pour les choses de Dieu. Ils apparaissent dans nos cœurs par l’action de l’Esprit de Dieu. Et quand notre cœur ressent cette douce présence divine, qui la produit en nous d’après vous ? C’est Le Saint-Esprit. Il est la source des délices que nous pouvons éprouver quand nous adorons notre Père. Il est la tangibilité de la présence manifeste du Seigneur quand nous approchons de lui.


L’apôtre Jean dit dans 1 Jn 4.13 : Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit. Il s’agit ici d’une connaissance expérimentale, et non purement cérébrale. Il est important que nous nous appliquions à accueillir le Saint-Esprit avec révérence, afin qu’il nous conduise dans les désirs et les délices de l’adoration.


Jusqu’à présent nous avons considéré les deux raisons qui expliquent l’importance de l’adoration : premièrement, Elle domine la Bible entière. Nous avons relevé à ce sujet les trois caractéristiques de la véritable adoration :

1. L’adoration se fonde sur une révélation de Dieu à l’homme

2. L’adoration est le résultat de la consécration de l’homme à Dieu

3. L’adoration a une double dimension : individuelle et collective


Deuxièmement, Elle procure une profonde satisfaction. Nous nous sommes arrêtés sur ce merveilleux verset : Fais de l’Éternel tes délices, Et il te donnera ce que ton cœur désire (Ps 37.4). Nous avons découvert que ce texte n’est pas une formule magique pour pouvoir obtenir ce que nous convoitons. C’est plutôt une invitation à nous approcher de Dieu par l’adoration, ce qui aura pour conséquence que Dieu s’approchera de nous à son tour. Et nous venons de démontrer que cette approche se fait par le Saint-Esprit : il est, en quelque sorte, l’agent de liaison entre Dieu et nous.


Mais il existe une troisième raison qui soutient l’importance de l’adoration : elle détermine notre destinée ! L’adoration n’est pas un supplément à la vie, mais c’est le cœur de la vie elle-même. Notons ce que Jésus a dit à la Samaritaine : le Père demande des adorateurs (Cf. Jn 4.23). C’est l’exigence qu’il place sur les êtres humains. Il ne demande pas des croyants, ni des fidèles ou des adeptes, mais des adorateurs ! Le temps et l’éternité sont déterminés par la nature de notre adoration.


Ceux qui adorent Dieu comme il le demande, entrent dans la vie éternelle, mais ceux qui ne répondent pas à sa demande, n’y entrent pas. Souvenons-nous que la vie et la mort éternelle dans la Bible se réfèrent à notre relation avec Dieu, après ce temps passé sur terre. Ceci étant dit, il est important de savoir qu’il n’existe que deux façons d’adorer Dieu : la bonne et la mauvaise. Cela revient à dire qu’il n’y a que deux adorations qui peuvent être offertes : l’acceptable et l’inacceptable ! C’est ce que nous verrons dans nos prochains articles.


A bientôt...



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