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LA BIBLE CONTIENT-ELLE DES CONTRADICTIONS ?

Je crois que la Bible est la parole inspirée de Dieu. Si ce n’était pas le cas, je veux dire que si la Bible n’était pas d’inspiration divine, je perdrais ma motivation à la lire et à l’étudier. Je n’ai pas toujours pensé de cette façon, car au début de ma vie chrétienne, et même pendant une bonne partie de celle-ci, je n’étais pas particulièrement conscient de la réalité et de l’importance de l’inspiration divine de la Bible. Je fonctionnais comme la majorité des croyants aujourd’hui : ce qui comptait pour moi, c’était l’expérience que je pouvais avoir de Dieu…


Illustration d'un article de blog explorant la question "La Bible contient-elle des contradictions ?", avec une image d'une personne lisant une Bible ouverte. Un contenu d'apologétique chrétienne visant à analyser et répondre aux apparentes contradictions bibliques.

Dieu n’est pas une expérience


Bien sûr, le fait que j’ai essentiellement évolué dans le milieu charismatique, a contribué à accentuer cette orientation vers les expériences, car je croyais que la relation avec Dieu consistait principalement à ressentir sa présence. Toutes les démarches spirituelles dans lesquelles je m’engageais ne visaient que cet objectif : accroître mon expérience de Dieu. Il m’a fallu presque quatre décennies pour réaliser que Dieu n’est pas une expérience, que l’on peut vivre en actionnant certains leviers, mais une réalité indéfinissable que l’âme peut accueillir sans pouvoir ni l’expliquer, ni la modéliser.


Je n’ai pas le droit de dire à quelqu’un : « Fais ceci, et tu ressentiras la présence de Dieu ». C’est, hélas, la chimère après laquelle courent de nombreux croyants aujourd’hui ! On leur fait miroiter toutes sortes de moyens prétendument propices à l’expérience de la présence de Dieu. Parmi ceux-ci, on peut citer par exemple la louange, la prière, l’imposition des mains, l’exercice des dons spirituels, le ministère d’un prophète ou d’un apôtre, etc.


À cette liste non exhaustive, il faut ajouter les nombreux programmes mis en place pour que les chrétiens s’investissent dans leurs églises locales, et aient la sensation que quelque chose de “divin” s’y passe…


Expérience ou évènement ?


Je crois que l’origine de ce phénomène se trouve dans la croyance selon laquelle « la conversion est une expérience ». Il faut avouer que la prédication évangélique dans son ensemble tend vers cette direction. En effet, nombreuses sont les églises où les prédicateurs font des appels à la conversion, en demandant aux gens de s’avancer afin que l’on prie pour eux. Tout ceci se déroule dans une atmosphère chargée émotionnellement, en raison d’une musique omniprésente et des plaidoiries de celui qui fait l’appel. Il est fréquent que l’individu témoigne par la suite de « sa merveilleuse expérience de conversion ».


Or, la conversion n’est pas à proprement parler une expérience. C’est plutôt un évènement. Cela signifie que l’on peut se convertir à Jésus sans rien ressentir de spécial, mais en sachant que l’on a vraiment soumis sa vie au Seigneur et que l’âme a été transformée. La conversion n’est pas une expérience en termes de sensations, mais c’est un évènement qui marque le passage d’un état à un autre. Il y a un avant et un après, sans que rien de particulier ne soit forcément ressenti. Bien sûr, il peut y avoir du « ressenti », mais ce n’est pas lui qui définit la conversion à Christ.


Ma propre conversion a été une avalanche de « ressentis », au point où j’avais l’impression que Jésus était juste devant moi. J’ai été touché au plus profond de mon être par une puissance d’amour irrésistible, et sous la conviction de péché, je me suis mis à pleurer de façon incontrôlable pendant un bon quart d’heure. C’était une expérience que je n’avais ni recherchée ni demandée, mais elle eut lieu, et je suis sorti de là spirituellement régénéré : Jésus était devenu réel dans mon âme ! Mais le Seigneur aurait pu toucher mon cœur sans que je fasse une telle expérience


Priorité de la vérité sur l’expérience


Pourquoi l’a-t-il permise ? Je n’en sais rien, mais avec le temps, je peux dire qu’une expérience, si intense soit-elle, ne remplacera jamais la vérité de ce que Dieu dit. Si vous en êtes encore à courir après les expériences, vous risquez d’être déçus, car Jésus n’a pas dit :

« Vous vivrez des expériences, et vous serez libres. »

Non ! Il a dit plutôt :

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8.32 Segond 21)

J’ai fait de très nombreuses expériences durant ma période charismatique, toutefois j’ai remarqué que la véritable puissance de transformation ne se trouve pas dans les expériences, mais dans la connaissance pénétrante de la vérité divine.


Paul déclare dans 1 Timothée 2.3-4 :

« Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »

Il parle de deux choses ici : le salut et la connaissance de la vérité. Les deux ne sont pas synonymes. De nombreux croyants sont sauvés, mais n’ont pas la connaissance de la vérité. Ils ont juste le minimum de vérité nécessaire au salut, à savoir : le sacrifice expiatoire de Jésus. Mais ils ne sont jamais allés plus loin que cette vérité de base qui leur a donné la foi en vue de leur salut.


La vérité et l’inspiration de la Bible


C’est pourquoi Paul établit la même différence dans Tite 1.1 lorsqu’il écrit :

« Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété. »

L’expression « la foi des élus de Dieu » fait référence à l’évènement de la conversion, ou au salut d’un individu qui découvre que Jésus est mort et ressuscité pour lui. Mais ça, ce n’est que le début de la vie chrétienne. Il y a plus après. C’est ce qu’indique la conjonction « et », ce qui nous amène à la seconde expression : « la connaissance de la vérité ». Il est alors question de la croissance du chrétien. Commencer la vie en Christ, c’est une chose, mais grandir dans cette vie, c’est une autre chose. Or cette croissance ne se produit pas à coup d’expériences, mais par « la connaissance de la vérité ».


La vérité la plus importante que le Seigneur m’a enseignée, c’est qu’il a inspiré chaque mot de la Bible. Je me rends compte que de moins en moins de chrétiens croient dans l’inspiration des Saintes Écritures. Ils préfèrent se concentrer sur les expériences. Mais chaque fois qu’un croyant privilégie l’expérience à la vérité, il perd en connaissance de Dieu. Donc, oui, devant l’apostasie galopante au sein du Christianisme, je crois plus que jamais que la Bible est la parole inspirée de Dieu. En la lisant, je découvre que si je suis uni à Jésus, je suis pardonné, déclaré juste et réconcilié avec Dieu. C’est exactement la même chose pour vous si vous êtes venus à Jésus.



Le pardon de Dieu : conditionnel ou inconditionnel ?


Cependant, tout en appréciant ma position en Christ, au fur et à mesure que je lis ma Bible, j’en arrive à me poser cette question : le pardon de Dieu est-il conditionnel ou inconditionnel ? Si la question est posée, c’est parce qu’une contradiction semble exister sur le sujet. Regardez les versets suivants :

Éphésiens 4.32 : Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.
Colossiens 3.13 : Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.

Ça semble assez clair, n’est-ce pas ? Nous sommes pardonnés par Dieu le Père et par Christ. Et pourtant, regardez ce que Jésus a déclaré dans Matthieu 6.14-15 :

Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

Voyez-vous la contradiction qu’il y a dans ces trois versets ? Dans les deux premiers, nous sommes assurés du pardon inconditionnel de Dieu en Christ. Mais dans le troisième, Dieu ne nous pardonne que si nous pardonnons aux autres, c’est-à-dire à ceux qui nous ont fait du mal. Comprenez-vous à présent pourquoi je pose la question : le pardon de Dieu est-il conditionnel ou inconditionnel ?


Contradictions : oui ! Erreurs : non !

Le fait est que la Bible contient des contradictions. Elle ne contient pas d’erreurs, mais elle contient certainement des contradictions. Du moins en apparence, tant qu’on ne connait pas le fin mot de l’histoire. Lorsqu’un chrétien tombe sur ce qui semble être une contradiction dans sa Bible, son réflexe c’est soit de l’ignorer, soit de la nier. La dernière chose qu’il souhaite faire, c’est d’admettre qu’il y a une contradiction dans les versets qu’il est en train de lire. Le faire est plutôt difficile, car il a peur d’ouvrir une sorte de boîte de Pandore.


Dire qu’il y a des contradictions dans la Bible revient à faire croire aux gens qu’il s’agit d’une atteinte au caractère de Dieu. Dire qu’il y a des contradictions dans la Bible semble, à première vue, être une attaque contre la Parole de Dieu. Les athées ont fait de grands efforts pour signaler les erreurs et les contradictions dans la Bible, et certains ont même produit des ouvrages pour tenter de prouver que la Bible est fausse et qu’on ne peut pas lui faire confiance. Par exemple, j’ai dans ma bibliothèque « La Bible annotée du sceptique » dont le but affiché est de discréditer la Bible en dénonçant les contradictions et les prétendues erreurs qui s’y trouvent.


Soyons clairs, il n’y a aucune erreur ni faute dans la Bible, et les contradictions qui peuvent y être trouvées sont facilement résolues. Je vous dirai comment plus tard, mais avant, je voudrais vous présenter huit exemples supplémentaires de contradictions dans la Parole de Dieu. Je vais le faire sous forme de questions, en y ajoutant les versets qui se contredisent et qui suscitent justement ces questions. Je vous demande de prêter une attention particulière aux textes cités, car il est évident qu’ils s’opposent mutuellement.


Exemples de contradictions bibliques


  1. Un individu est-il justifié par la grâce seule ou par la grâce plus les œuvres ?

    Romains 4.5 : À celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice.

    Jacques 2.24 : Vous voyez que l'homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement.


  2. Si l’Évangile ou Bonne Nouvelle a été prêché dans le monde entier, pourquoi la fin n’est-elle pas encore arrivée ?

    Colossiens 1.23 : Si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j'ai été fait ministre.

    Matthieu 24.14 : Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.


  3. Une personne doit-elle observer les commandements de Dieu pour être sauvée ?

    Matthieu 19.16-17 : Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Il lui répondit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.

    Éphésiens 2.8-9 : Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.


  4. Devons-nous vivre sans nous inquiéter pour notre nourriture, ou devons-nous travailler pour l’obtenir ?

    Luc 12.22-24 : Jésus dit ensuite à ses disciples : C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'ont ni cellier ni grenier ; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux !

    2 Thessaloniciens 3.10 : Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus.


  5. L’apôtre Paul a-t-il ou non désobéi à l’ordre de Jésus de baptiser tous ceux qui acceptent le message du salut ?

    Matthieu 28.19 : Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

    1 Corinthiens 1.17 : Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l’Évangile.


  6. Qui a été sauvé le premier : les trois mille convertis le jour de la Pentecôte dans Actes 2 ou Paul dans Actes 9 ?

    Actes 2.41 : Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes.

    1 Timothée 1.15 : C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.


  7. La promesse de Jésus concernant l’exaucement de la prière est-elle vraie ou fausse ?

    Matthieu 21.22 : Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez.

    2 Corinthiens 12.8-9 : Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse.


  8. En tant qu’apôtre, Paul avait-il ou non le pouvoir de guérir tous les malades ?

    Actes 19.11 : Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul.

    2 Timothée 4.20 : J'ai laissé Trophime malade à Milet.


Il y a d’autres exemples, mais ceux-là devraient suffire pour nous motiver à chercher les raisons qui expliquent ces contradictions. Voulez-vous savoir comment réconcilier ces textes qui semblent s’opposer ? C’est ce que je vous propose de découvrir avec moi en approfondissant votre connaissance de la vérité. Que le Seigneur vous bénisse !


À bientôt…



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